Immigration and the French language | François Legault meets the new French Prime Minister

(Paris) L’immigration et la place du français dans l’univers numérique ont été au menu des discussions entre François Legault et le nouveau premier ministre français, Michel Barnier, jeudi.




M. Legault a eu un entretien de 45 minutes avec M. Barnier à l’Hôtel de Matignon, sa résidence officielle. Il est le premier chef de gouvernement étranger à rencontrer le nouveau premier ministre, nommé le 5 septembre. Mardi, dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, la feuille de route de son mandat, M. Barnier a traité de l’enjeu des demandeurs d’asile en France et M. Legault y a vu une raison de plus pour aborder le sujet avec lui.

Plus tôt au cours de sa mission en France, François Legault a demandé qu’Ottawa s’inspire de la France et crée des « zones d’attente » pour les demandeurs d’asile dans différentes provinces afin de réduire la pression sur le Québec et mieux les répartir au pays. Il veut que la moitié des 160 000 demandeurs d’asile présents au Québec soient forcés de déménager dans une autre province. Il réclame ainsi des déplacements « obligatoires » et non volontaires, l’option privilégiée par Ottawa.

Le gouvernement Trudeau a condamné les propositions de M. Legault, qu’il juge « déraisonnables ».

Le cabinet du premier ministre a brandi jeudi un document daté du 4 juillet et produit par le fédéral dans le cadre des discussions avec les provinces sur « les modèles européens en matière de droit d’asile ». C’est la preuve selon lui qu’Ottawa reconnaît lui-même la pertinence d’examiner d’autres modèles.

Le même document montre toutefois pourquoi Ottawa mise sur l’approche volontaire. « La réinstallation des demandeurs d’asile dans d’autres provinces ou territoires du Canada devrait se faire sur une base volontaire, car il n’existe pas de pouvoir législatif pour forcer le transfert des demandeurs d’asile vers une autre province. Les demandeurs d’asile déplacés de force pourraient faire valoir leur droit à la liberté garanti par l’article 7 de la Charte », peut-on lire.

PHOTO TOMMY CHOUINARD, LA PRESSE

Dans une entrevue accordée à TV5 Monde, François Legault a soutenu que les Québécois ressentent « le même sentiment » que les Français au sujet de l’immigration, rappelant des propos du président de la République.

« M. Macron disait la semaine dernière que les Français se sentent bousculés par le grand nombre d’immigrants. Je disais à M. Macron (que) c’est exactement le même sentiment qu’on a au Québec, on se sent un peu bousculés par le nombre », a-t-il affirmé.

Il a fait valoir que « c’est important de protéger entre autres et surtout notre langue parce qu’il y a une grande partie des nouveaux arrivants qui arrivent au Québec qui ne connaissent pas le français, […] about 40%.

“It is certain that given that they are concentrated mainly in our metropolis which is Montreal, this poses a challenge for the future of French,” he added. You know that today, on the island of Montreal, there are only 48% of Montrealers who speak French as their home language, so we have fallen below 50%. It’s a real threat. We need to explain this to Mr. Trudeau, to the Prime Minister of Canada. It’s not because we don’t want to be welcoming, it’s a question of survival for our language. I tell Mr. Trudeau, and that leads to somewhat heated exchanges from time to time. »

The digital world dominated by English has an “attraction” for newcomers, he analyzed. “If we tell newcomers, you can speak whatever language you want, well in North America, it’s tempting to say I’m going to go to the internet, I’m going to go to Netflix, I’m going to go to Spotify and all that. my life will be spent in English. Well, that means that in 25 years, in 50 years, what will remain of French in Montreal? » We must mobilize so that French-speaking content has more space on digital platforms.

François Legault will deliver a speech on the subject to the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) on Thursday, a first for a Quebec prime minister. Under an Ottawa-Quebec agreement concluded in 2006, Quebec has a representative within the Canadian delegation to UNESCO – currently Catherine Cano. It is the only United Nations institution where Quebec is represented. Mr. Legault will address around 80 representatives of permanent delegations, including around fifty ambassadors.

His government is preparing a bill to force platforms like Netflix, Spotify and Amazon Prime to put more emphasis on French-speaking content.

A Safran project in Coteau-du-Lac

An investment project in Coteau-du-Lac (Vaudreuil-Soulanges) is in the pipeline for Safran, a French aeronautics heavyweight. He was at the center of discussions between boss Olivier Andriès and Prime Minister François Legault, during a meeting Thursday at the company’s head office. To achieve this, Safran is asking Quebec for a block of electricity, at a time when megawatts are rarer and are demanded by several companies. Safran already has facilities in Mirabel, Kirkland and Montreal.


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