Uncle Sam’s image has significantly declined among the French, with U.S. popularity dropping to 25%, a 40-point fall since 2010. This deterioration reflects a growing gap in shared values, with only 26% believing in similar values between the two nations. Additionally, 62% of French people support boycotting American brands, especially Coca-Cola and McDonald’s. Interest in visiting the U.S. for study or work has also plummeted, while nearby destinations like Canada and Mexico gain appeal.
Une image ternie pour l’Amérique auprès des Français
L’image d’Oncle Sam a subi un coup dur aux yeux des Français. Les récentes annonces de la Maison Blanche concernant divers sujets tels que les tarifs douaniers, la guerre en Ukraine et les politiques d’équité et d’inclusion des entreprises ont contribué à cette perception. Selon une étude Ifop publiée le 25 mars pour le site d’informations touristiques NYC.fr, la cote de popularité des États-Unis a chuté à 25%, soit une baisse de 40 points par rapport à 2010 où elle atteignait 65% durant le second mandat de Barack Obama. C’est le niveau le plus bas observé en quarante ans.
Cette dégradation de l’image américaine coïncide avec une perception croissante d’un fossé entre les valeurs françaises et américaines : seulement un quart des répondants (26%) estime que les deux pays partagent des valeurs similaires, contre près de la moitié il y a vingt ans (49% en 2004).
Le boycott des marques américaines en pleine expansion
Ce sentiment s’accompagne d’un soutien massif pour le boycott des marques américaines. Lancé par le Canada après l’inauguration de Donald Trump, ce mouvement a rapidement gagné du terrain en Europe, notamment au Danemark et dans les pays nordiques, où des groupes Facebook rassemblant des dizaines de milliers de personnes échangent des conseils pour éviter les produits américains. En France, un producteur de houblon d’Hazebrouck a créé le groupe ‘BOYCOTT USA : Achetez français et européen !’ fin février, qui compte actuellement 24 800 membres.
De manière plus générale, 62% des Français soutiennent ces appels au boycott des entreprises américaines, et un Français sur trois (32%) boycotte au moins un produit américain. Coca-Cola, symbole emblématique du mode de vie américain, est la marque la plus boycottée avec 48% des actions en cours, suivie des marques de restauration rapide telles que McDonald’s (44%), Starbucks (15%) et KFC (12%). D’autres marques emblématiques comme Tesla (19%) et X (10%) sont également touchées, notamment en raison de l’image ternie du groupe d’Elon Musk en raison de son engagement avec Donald Trump.
Le mouvement semble être voué à durer, avec 57% des Français envisageant de boycotter les produits ou services des marques américaines dans les mois à venir, et un quart d’entre eux ayant l’intention ferme de le faire. Dans ce contexte, l’empire entrepreneurial d’Elon Musk est particulièrement menacé : Tesla figure en tête de la liste des marques les plus à risque de boycott (47%), suivie du réseau social X (40%).
Enfin, la dégradation historique de l’image des États-Unis auprès des Français a des répercussions notables sur le tourisme. L’Amérique trumpiste n’a jamais été aussi peu attrayante pour les Français : moins d’un quart d’entre eux envisagerait de se rendre aux États-Unis pour étudier (22%, contre 48% en 2010) ou pour travailler (20%, contre 37% en 2010), marquant ainsi les niveaux les plus bas des vingt-cinq dernières années. La potentialité touristique des États-Unis connaît également une légère baisse (-4 points par rapport à 2022, à 51%), tandis que les Français montrent une inclination accrue à visiter leurs voisins. Le Canada voit son potentiel touristique bondir de 10 points (72%, contre 62% en 2022), tout comme d’autres destinations ‘plus chaudes’ comme le Mexique (+4 points, à 46%) ou Cuba (+6 points, à 43%).
Les nouvelles recommandations de voyage vers les États-Unis, publiées le 24 mars sur le site du ministère des Affaires étrangères, sont peu susceptibles d’améliorer la situation. Elles stipulent que les voyageurs doivent désormais préciser leur sexe à la naissance lors de la demande de visa ou d’ESTA, sous peine d’être refoulés s’ils ont une désignation de genre X sur leur passeport ou s’ils ont changé de sexe.