Exploring the Effects of the Trump-Putin Relationship on Canadian Election Outcomes

Canada is approaching an election focused on its trade conflict with the U.S., amid the Ukraine war’s implications for its military alliances. The potential influence of Donald Trump could pressure Canada to distance itself from Ukraine and Europe, impacting its defense spending and equipment choices. The article raises concerns about foreign interference in Canadian elections and the risk of compromising national sovereignty. It calls for political leaders to commit to safeguarding Canada’s independence amidst shifting global alliances.

Le Canada se prépare à entrer en période électorale dans quelques semaines, et la question centrale portera sur la guerre commerciale avec les États-Unis.

Un autre conflit, celui en Ukraine, aura des répercussions économiques et politiques sur notre future relation avec les États-Unis. Qu’on le veuille ou non, la nouvelle alliance Trump-Poutine concernant le conflit ukrainien influencera fortement notre engagement militaire au sein de NORAD pour la surveillance de l’Amérique du Nord, ainsi qu’au sein de l’OTAN pour notre alliance militaire avec l’Europe.

Serons-nous soumis à la pression du président américain durant les prochaines élections fédérales pour nous dissocier de l’Ukraine et de l’Europe ? Notre programme de réarmement sera-t-il contraint de se concentrer uniquement sur l’équipement militaire américain ? Aurons-nous la liberté de choisir nos sources d’approvisionnement pour garantir la protection de notre territoire face aux menaces d’annexion de Trump ou aux ingérences russes dans le Nord canadien ? Des dizaines de milliards de dollars sont en jeu pour moderniser notre flotte d’avions, de brise-glaces, de sous-marins, ainsi que nos technologies d’information et de renseignement, nos drones, nos défenses aériennes, et bien plus encore.

Interférences américaines

Notre politique de réarmement sera au cœur des futures alliances, qu’elles soient avec l’Ukraine, l’Europe ou les États-Unis. Aurons-nous la liberté de définir nos choix et nos alliances internationales ? Le dernier vote de l’ONU en soutien à l’Ukraine nous a placés face à la nouvelle alliance russo-américaine soutenue par la Corée du Nord et l’Iran ; est-ce le chemin vers nos libertés et notre démocratie ?

Les enjeux sont élevés pour évaluer l’interférence et l’influence étrangères sur nos élections. Je pense que l’interférence principale proviendra de Donald Trump, qui prendra plaisir à diviser et affaiblir notre direction politique. Comment ? En terrorisant les électeurs grâce à une campagne de désinformation sur les conséquences de ne pas céder aux désirs du président américain. Je prédis que ce dernier exigera en retour que le Canada mette fin aux sanctions économiques contre la Russie et invitera le président Poutine au sommet du G7 prévu en juin en Alberta.

La stratégie du président américain est de nous affaiblir en créant un climat d’incertitude et de peur. N’oublions pas que l’objectif principal des tarifs américains n’est pas de lutter contre l’importation de fentanyl ou l’immigration illégale, mais bien de chercher à relocaliser les entreprises canadiennes et américaines qui souhaiteraient se protéger des tarifs tout en réduisant leurs impôts.

Réactions et alliances

Quelle sera la réaction des électeurs canadiens et québécois ? Seront-ils en colère contre Donald Trump ? Nos élus sauront-ils défendre la souveraineté de notre territoire et de nos ressources pour éviter le même sort que l’Ukraine, contrainte de céder ses minéraux rares pour acheter une “protection russo-américaine” tout en cédant 20 % de son territoire ?

Devons-nous également céder une partie de notre territoire arctique aux États-Unis et nos minéraux rares pour acheter leur protection, comme cela sera le cas pour le Groenland ? Dans cette hypothèse, serons-nous solidaires du Danemark et des Européens, qui s’y opposeront en tant que membres de l’OTAN, dont nous faisons également partie ?

Le Canada a été humilié par le président Trump, qui l’a qualifié de 51e État américain. Nous traversons actuellement une période critique de vide politique sans leadership défini concernant notre repositionnement international, alors que nous attendons une élection fédérale. Espérons que nos dirigeants politiques s’engagent publiquement à protéger notre souveraineté politique et territoriale en diversifiant nos sources d’approvisionnement militaire et nos alliances, afin de ne pas devenir des otages comme l’Ukraine, soumise aux diktats de la nouvelle alliance Trump-Poutine.

Jean Baillargeon

Analyste et consultant en communication stratégique

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