A significant shift is occurring in the lending industry, benefiting borrowers with serious illnesses. Recently, Cardif, a BNP Paribas subsidiary, announced that borrowers living with HIV will no longer face exclusions or surcharges for mortgages under €1 million. This change, made possible by advancements in HIV treatment, positions many individuals for eligibility. Other institutions are also adapting their policies to be more inclusive, offering similar benefits to cancer survivors and providing support for caregivers of sick or disabled family members.
Une Évolution Bienvenue pour les Emprunteurs Malades
Les emprunteurs atteints de maladies graves subissent une double peine. En plus de faire face à des pathologies telles que la sclérose ou la maladie de Parkinson, ils doivent également supporter des primes d’assurance emprunteur très élevées, connues sous le nom de surcharges, s’ils souhaitent accéder à la propriété. Dans certains cas, ils sont même exclus de ce type de couverture. Cependant, une transformation est en cours, et les banques ainsi que les assureurs s’efforcent de devenir plus inclusifs.
Des Avancées Notables dans le Secteur
Récemment, Cardif, la filiale de BNP Paribas, a annoncé le 1er décembre que les emprunteurs vivant avec le VIH ne seraient plus soumis à des exclusions ni à des surcharges pour tous les prêts hypothécaires inférieurs à 1 million d’euros, ce qui concerne la majorité des prêts. Pour être considéré comme un assuré “ordinaire”, la charge virale du VIH doit être indétectable au moment de la signature du contrat. En France, 180 000 personnes vivent avec le VIH, et 93 % des personnes sous traitement pourraient ainsi être éligibles au programme Cardif, selon BNP Paribas. Cette innovation repose sur les “derniers progrès dans les traitements du VIH”.
Il est important de rappeler que l’assurance emprunteur, systématiquement exigée par les banques lors de la souscription d’un prêt hypothécaire, garantit le remboursement des mensualités en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité à travailler. L’assureur ou la banque se substitue à l’emprunteur si ce dernier n’est plus en mesure de rembourser le prêt.
BNP Paribas va au-delà de la convention Aeras, qui permet aux personnes présentant un risque de santé aggravé de bénéficier de conditions d’assurance plus favorables. Cette convention, mise en place en 2007, permet d’éliminer le questionnaire de santé ou d’appliquer un plafond sur les surcharges. Dans le cas spécifique du VIH, la convention Aeras ne s’applique que si la charge virale est indétectable dans les 12 mois précédant la signature de l’assurance, alors que Cardif ne requiert aucune période d’attente.
D’autres institutions majeures ont également pris des mesures pour rendre leurs contrats plus inclusifs. CNP Assurances a annoncé en mars qu’elle permettait aux femmes guéries d’un cancer du sein de bénéficier d’une assurance emprunteur sans surcharges ni exclusions. Cette mesure concerne toutes les clientes de la Banque populaire Caisse d’épargne (BPCE), BoursoBank et La Banque postale. Le Crédit Agricole avait déjà adopté cette mesure en 2023, et le Crédit Mutuel avait ouvert la voie en supprimant l’exigence du questionnaire médical pour ses clients “loyaux” dès 2021.
Mais la révolution de l’assurance emprunteur ne s’arrête pas là. Les proches des emprunteurs malades bénéficient également de ces nouvelles protections. En 2023, tous les assureurs se sont engagés, devant le Comité consultatif du secteur financier, à établir une garantie pour les aidants dans leurs contrats d’assurance emprunteur d’ici juillet 2025. Des acteurs comme BPCE, La Banque postale ou Cardif ont intégré cette clause sans coût supplémentaire. Cela permet aux parents contraints d’arrêter de travailler pour s’occuper de leurs enfants malades ou handicapés de bénéficier d’une couverture pour le remboursement de leur prêt. D’autres institutions ont encore sept mois pour respecter cet engagement.