Eiffage experienced a strong performance in 2024, with a 2.8% increase in net profit to €1.04 billion and a 7.3% rise in revenue to €23.4 billion. The construction sector saw notable growth, although there are forecasts of a decline in net profit for 2025 due to tax increases. Eiffage plans to distribute 45% of its net profit and invest significantly in infrastructure projects, including healthcare facilities and the Grand Paris Express, while addressing concerns over local government funding stability.
Performance et Perspectives de Eiffage en 2024
Le groupe Eiffage, acteur majeur dans les domaines de la construction, des infrastructures et des concessions de transport, a connu une année 2024 dynamique. Selon les annonces faites mercredi, le bénéfice net a augmenté de 2,8 % pour atteindre 1,04 milliard d’euros, tandis que le chiffre d’affaires a grimpé de 7,3 % pour s’établir à 23,4 milliards d’euros, principalement grâce aux activités de construction. À la fin décembre, Eiffage a enregistré une hausse de 11 % de son carnet de commandes dans le secteur de la construction, atteignant 28,9 milliards d’euros. Toutefois, l’entreprise prévoit une baisse de son bénéfice net pour 2025 en raison d’une augmentation de la fiscalité, comme indiqué dans son communiqué.
Dans le secteur de la construction, le chiffre d’affaires a progressé de 7,5 % pour dépasser 19,5 milliards d’euros, soutenu principalement par les activités en Europe, en dehors de la France. À présent, plus de 40 % des travaux sont réalisés à l’international. En revanche, la branche construction a vu son chiffre d’affaires diminuer de 6,6 % pour atteindre 3,98 milliards d’euros, particulièrement à l’étranger, en raison d’une baisse dans le secteur du logement neuf. Les revenus liés à l’immobilier ont chuté de 13 % pour s’établir à 720 millions d’euros.
Anticipations pour 2025 et Impact Fiscal
Au 31 décembre 2024, le carnet de commandes en construction s’élevait à 5,4 milliards d’euros, affichant une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente, en grande partie grâce à la signature d’un important projet tertiaire pour le ministère de l’Intérieur. Dans la branche infrastructures, le chiffre d’affaires a progressé de 4,6 % pour atteindre 8,35 milliards d’euros, avec une hausse de 1,8 % en France et de 8 % à l’international. Les revenus des réseaux autoroutiers APRR et AREA ont atteint 3,1 milliards d’euros (+4,3 %) avec une légère augmentation du trafic de 0,3 %. Les revenus issus des concessions aéroportuaires ont atteint 194 millions d’euros (+4,5 %), malgré une légère baisse du trafic, notamment à Lille (-3,7 %).
Pour 2025, Eiffage anticipe une croissance de ses revenus et de ses résultats d’exploitation dans les activités de construction, ainsi qu’une légère augmentation dans les concessions. Cependant, son bénéfice net sera impacté par la contribution exceptionnelle à l’impôt sur les sociétés applicable en France. La direction propose de distribuer 45 % du bénéfice net et d’augmenter le dividende de 15 %. Le PDG Benoît de Ruffray a précisé aux analystes que le groupe bénéficie de grands chantiers en cours en France, qui ne sont pas remis en question par les choix budgétaires. Il a cité des projets tels que la construction de nouveaux hôpitaux et les extensions hospitalières prévues par le Ségur de la Santé, le plan pénitentiaire et le Grand Paris Express, qui demeure le plus grand projet d’infrastructure en Europe. “Ces projets nous occuperont jusqu’aux années 2030”, a ajouté le PDG.
Eiffage tire également parti des besoins en infrastructures liés à de nouveaux équipements militaires (sous-marins, dissuasion nucléaire). “L’instabilité réelle réside davantage au niveau des collectivités locales, qui font preuve de prudence et s’inquiètent de l’avenir de leur financement”, a-t-il conclu. En réponse à des questions d’analystes concernant les investissements nécessaires d’ici la fin des concessions autoroutières vers 2035-2036, la direction d’Eiffage a exprimé sa confiance dans la possibilité de trouver un accord équilibré avec l’État. Eiffage précise que ses investissements dans les autoroutes françaises se sont élevés à 280 millions d’euros en 2024, et devraient atteindre 300 millions d’euros en 2025 et 350 millions d’euros l’année suivante.