Does Having Children Boost Your Retirement Pension? Insights and Graphs

A reform is being considered to address pension equity between men and women in France, focusing on the current 10% increase for parents of three or more children. Three scenarios propose different methods to redistribute benefits, with the goal of reducing gender disparities in pensions. Proposed changes include fixed increases for women, targeted benefits based on the number of children, and adjustments to ensure lower-income women receive greater support, ultimately aiming to enhance financial equality among retirees.

Équité des Pensions : Vers une Réforme Nécessaire

Le Conseil d’Orientation des Retraites (Cor) a mandaté Drees pour élaborer plusieurs simulations visant à réduire les inégalités entre les pensions des hommes et des femmes. Ces trois scénarios se concentrent sur l’augmentation actuelle de 10% accordée aux parents de trois enfants ou plus.

Parmi les nombreuses mesures de solidarité présentes dans le système de retraite, figure une augmentation de 10% de la pension pour les parents ayant trois enfants ou plus. En 2020, ce “bonus” représentait “8,4 milliards d’euros, soit 2,9% des droits à pension directs totaux, et concernait 39,8% des retraités, avec un montant moyen par bénéficiaire de 105 euros par mois”, souligne Drees dans l’introduction d’une étude publiée le 13 mars.

En pratique, le montant perçu augmente proportionnellement au niveau de la pension, ce qui favorise davantage les hommes, qui bénéficient de pensions plus élevées (1 964 euros brut en moyenne contre 1 668 euros pour les femmes, selon Drees).

Ainsi, cette augmentation “ne contribue pas à la redistribution parmi les assurés en fonction de leur niveau de pension et ne permet pas de réduire les écarts de pension entre les sexes : elle tend à reproduire les disparités existantes.” Pour remédier à ces inégalités, le Conseil d’Orientation des Retraites a demandé à Drees de proposer trois simulations en modifiant certains paramètres.

Scénarios de Réforme des Pensions

Scénario A : Meilleure Répartition pour les Femmes à Revenus Modestes
Dans ce scénario, une augmentation forfaitaire (d’au moins 150 euros pour une liquidation en 2026) remplace l’augmentation proportionnelle, tout en conservant la même portée (femmes et hommes ayant au moins trois enfants). Ce montant est également réparti en fonction de la pension versée par chaque caisse, et la méthode de revalorisation est indexée sur le salaire moyen par personne.

Les résultats montrent qu’environ 17% des assurés nés en 1978 bénéficieraient d’une augmentation d’au moins 1%, tandis que 11% subiraient une diminution d’au moins 1%. En détail, 19,7% des femmes tireraient profit de ce scénario, en particulier les 20% ayant les droits de pension directs les plus faibles (32,3% bénéficieraient). En revanche, 14% des hommes seraient perdants, surtout parmi les plus riches (37%).

Concernant les montants de pension, les femmes verraient leur pension augmenter de 0,3%, atteignant 1 673 euros brut par mois, alors que celle des hommes diminuerait proportionnellement à 1 958 euros.

Scénario B : Un Avantage pour 86% des Femmes
Ce scénario propose d’accorder l’augmentation uniquement aux femmes et dès le premier enfant, avec des augmentations de “3% pour un enfant, 6% pour deux enfants, et 13% pour trois enfants ou plus, sans dépasser 3 000 euros brut par an en 2026”, précise Drees.

Pour la génération de 1978, cette simulation se traduirait par un gain de pension pour 86% des femmes. Les femmes sans enfants, celles ayant au moins quatre enfants dépendants d’un service public, ou celles touchées par le plafonnement de l’augmentation ne sont pas prises en compte.

Dans ce cadre, la pension moyenne des femmes atteindrait 90,4% de celle des hommes, contre 84,9% selon la législation actuelle (réduction de l’écart de 5,5 points). Cependant, des inégalités subsisteraient : le ratio entre la pension des 20% de retraités les plus riches et celle des 20% les plus pauvres resterait presque inchangé (0,2 point).

Les montants de pension montreraient une augmentation de 3,3% pour les femmes, atteignant 1 723 euros brut par mois, tandis que celle des hommes diminuerait de 3,3%, tombant à 1 906 euros.

Scénario C : Une Distribution Améliorée Basée sur les Revenus
Dans cette simulation, les scénarios A et B sont combinés, offrant l’augmentation uniquement aux femmes, mais sur une base forfaitaire dépendant du nombre d’enfants. Le barème serait de 40 euros par mois pour un enfant, 80 euros pour deux, et 160 euros pour trois enfants ou plus. Ce montant évoluerait au même rythme que le salaire moyen par personne.

Pour les femmes nées en 1978, l’application d’un montant forfaitaire en fonction du nombre d’enfants, au lieu d’un montant proportionnel, diminuerait la proportion de gagnantes à la retraite. Environ 81,6% d’entre elles bénéficieraient d’un gain d’au moins 1%. Contrairement au scénario précédent, l’augmentation des pensions serait beaucoup plus significative pour les 20% les plus pauvres : 83,2% d’entre elles bénéficieraient d’une augmentation d’au moins 10% (et même +20% pour une sur deux). En revanche, parmi les plus riches, presque aucune femme ne bénéficierait d’une augmentation supérieure à 5%.

De plus, “le gain relatif de pension serait deux fois plus significatif pour les femmes avec deux enfants que pour celles avec un seul”, analyse Drees. Ce scénario est pertinent car l’écart salarial entre hommes et femmes s’élargit avec le nombre d’enfants, contribuant ainsi à atténuer les disparités significatives.

En termes de montant, les femmes enregistreraient, en moyenne, une augmentation de 3,9% de leur pension à 68 ans (atteignant 1 733 euros), tandis que les hommes verraient leur pension diminuer de 3% (1 906 euros).

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