Medical secretaries face overwhelming demand, managing up to 100 calls daily, with long wait times for existing patients and nearly impossible access for new ones. Rural areas struggle with a shortage of dentists, leading to government incentives for practitioners to work in underserved regions. Despite these efforts, dental students remain skeptical about moving to these areas, preferring attractive offers from local municipalities. Recent initiatives have begun to attract future dentists, particularly in Corrèze, hoping to improve local access to care.
Une Journée Bien Chargée pour les Secrétaires Médicales
La journée commence à peine, mais les secrétaires médicales sont déjà très sollicitées. Dans leur cabinet, elles peuvent recevoir jusqu’à 100 appels par jour. Malheureusement, obtenir un rendez-vous peut prendre plusieurs mois pour les patients déjà suivis. En revanche, il est quasiment impossible de trouver une place pour les nouveaux patients. “Il y a ceux qui comprennent la situation et ceux qui ne la comprennent pas, car ils souffrent et souhaitent être vus rapidement”, explique Marina Dias, secrétaire médicale dans un cabinet dentaire à Malemort (Corrèze).
Ruralité et Disparité d’Accès aux Dentistes
Les zones rurales souffrent d’un manque flagrant de dentistes, tandis que certaines villes en comptent trop. Pour rétablir un certain équilibre, les futurs dentistes ne pourront s’installer dans des zones à forte densité que si un confrère quitte la région ; sinon, leurs patients ne seront plus remboursés. À l’inverse, un bonus de 50 000 euros sera attribué pour les installations dans les déserts médicaux, à condition de s’y établir pendant au moins cinq ans.
Un dentiste actif que nous avons rencontré soutient ce changement nécessaire. “En tant que jeune ancien, je ne trouve pas cela choquant non plus. Il arrive un moment où il faut réaliser que les professionnels de santé sont là pour les patients, et non l’inverse”, analyse Matthieu Rousset, dentiste à Malemort.
Selon Cartosanté, l’outil numérique du ministère de la Santé, 65 % des communes, souvent rurales, sont ‘très sous-équipées’ en chirurgiens dentistes. En revanche, 3 % d’entre elles, souvent situées dans des zones métropolitaines, sont ‘très bien équipées’, et 0,2 %, soit 77 communes, sont même suréquipées. C’est particulièrement le cas en Limousin, qui s’est transformé en désert médical au fil des années. “Je cherche un dentiste depuis plus de deux ans. J’en ai trouvé un, mais si je l’appelle demain, je suis sûr qu’il me dira non”, confie un passant. “Ils n’acceptent pas de nouveaux patients, donc il faut définitivement plus de dentistes”, affirme un autre.
Les étudiants ne semblent pas très enthousiastes face à cette situation. Selon l’Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD), les nouvelles contraintes d’installation ne changeront pas grand-chose. “Les dentistes qui souhaitent encore s’installer dans ces zones le feront toujours, mais en périphérie, juste à quelques kilomètres de la limite, sans nécessairement entrer dans les zones considérées comme sous-équipées ou très sous-équipées”, explique Ralitsa Androlova, présidente du syndicat étudiant.
Les étudiants préfèrent des mesures incitatives comme la plateforme DocTripper, où les dentistes en exercice publient des annonces pour des stages ou des remplacements, avec des avantages offerts par les municipalités. “Il y a une séance sportive proposée, du matériel dentaire, des réductions, même des billets pour des matchs de rugby ou des séances de cinéma, donc tous les extras qui vont avec”, précise David Duval, étudiant en 6e année de chirurgie dentaire.
En l’espace d’un an, principalement en Corrèze, quelques dizaines de futurs dentistes ont déjà été attirés, espérant que certains s’installeront immédiatement dans la région.