Canada’s BoC Cuts Interest Rates While Maintaining Caution for Future Outlook – December 3, 2025

La Banque du Canada a abaissé son taux d’intérêt directeur à 2,75 % en réponse à des préoccupations concernant une nouvelle crise économique liée aux tarifs imposés par les États-Unis. Cette décision, la septième réduction consécutive, vise à évaluer les pressions inflationnistes et à contrer un potentiel ralentissement de l’économie. Les tensions commerciales pourraient affecter la croissance du PIB et le marché de l’emploi, incitant les entreprises à réduire leurs prévisions de ventes et d’investissements.

La Banque du Canada ajuste ses taux d’intérêt

La Banque du Canada (BdC) a décidé de réduire son taux d’intérêt directeur de 25 points de base, le portant à 2,75 % ce mercredi. Cette décision intervient dans un contexte d’inquiétude face à ‘une nouvelle crise’, alors que l’économie se prépare à faire face aux conséquences des nouveaux tarifs proposés par le président américain Donald Trump.

La Banque a également mentionné qu’elle ‘procédera avec prudence pour de futures modifications’ des taux, afin de bien évaluer les pressions inflationnistes à la hausse dues à l’augmentation des coûts, tout en tenant compte des pressions à la baisse causées par un affaiblissement de la demande.

Les implications économiques des tensions commerciales

Dans un communiqué, la BdC a déclaré que ‘l’économie canadienne a commencé l’année 2025 dans une bonne position (…) Cependant, les tensions commerciales croissantes et les tarifs imposés par les États-Unis pourraient ralentir l’activité économique et accroître les pressions inflationnistes au Canada.’

C’est la septième fois consécutive que la banque centrale canadienne assouplit sa politique monétaire, ayant réduit ses taux de 225 points de base en neuf mois, faisant de la BdC l’une des banques centrales les plus proactives au monde.

Lors d’une conférence de presse, Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC, a déclaré : ‘Nous avons terminé 2024 sur des bases économiques solides. Cependant, nous faisons face à une nouvelle crise.’ Il a ajouté que ‘selon l’ampleur et la durée des nouveaux tarifs américains, l’impact économique pourrait être sévère. L’incertitude elle-même est déjà préjudiciable.’

La politique tarifaire de Donald Trump, marquée par des fluctuations et des menaces sur une vaste gamme de produits canadiens, a mis les entreprises en état d’alerte, ébranlé la confiance des consommateurs et affecté les investissements des entreprises.

La BdC craint qu’une guerre commerciale prolongée n’entraîne une croissance du PIB faible et des prix élevés, un cocktail explosif qui complique toute décision concernant les taux d’intérêt.

Le Conseil des gouverneurs de la BdC se concentrera sur l’évaluation du moment et de l’intensité des pressions inflationnistes à la baisse résultant d’un ralentissement économique, ainsi que des pressions à la hausse liées à des coûts plus élevés, a déclaré Tiff Macklem.

Préoccupations concernant l’emploi

Le conflit commercial avec les États-Unis pourrait freiner la croissance du PIB au premier trimestre et perturber la reprise du marché du travail, a-t-il ajouté, notant que les craintes quant à l’impact des tarifs sur les prix ont déjà fait grimper les prévisions d’inflation à court terme.

On s’attend à ce que l’inflation atteigne environ 2,5 % en mars, contre 1,9 % en janvier, à l’approche de la fin des mesures de réduction de la TVA.

Les États-Unis représentent le principal partenaire commercial du Canada, absorbant près de 75 % des exportations canadiennes.

Une enquête spéciale réalisée par la Banque auprès des entreprises et des ménages entre fin janvier et fin février montre que de nombreux foyers s’inquiètent de la sécurité de l’emploi, notamment dans les secteurs exposés au commerce avec les États-Unis.

La menace de tarifs a contraint les entreprises à revoir à la baisse leurs prévisions de ventes. Certaines peinent à obtenir des crédits, et la faiblesse de la monnaie a rendu les importations plus coûteuses, souligne l’enquête.

Cela se traduit par une réduction des projets d’embauche et d’investissement des entreprises.

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