Who is Rachael Gunn, aka Raygun?
Rachael Gunn, 36, is a PhD candidate, researcher and lecturer at Macquarie University in Sydney, where she studies “the cultural politics of breaking,” according to her profile on the institution’s website. In addition to her academic career, Gunn began breaking in her 20s. Her partner and coachSamuel Free, a breaking professional, who introduced her to the art. She has since been ranked Australia’s top b-girl in 2020 and 2021, and has represented her country at the World Breaking Championships on several occasions.
Why are we talking about it?
Clips of his routines, which many called zany, quickly found their way onto social media. Some people dubbed one of his moves “the kangaroo,” while others compared his performance to a child asking to watch his show. Even host Jimmy Fallon got in on the act by parodying Raygun.
« Elle n’avait pas le niveau de fondation, le niveau de base comparé aux autres b-girls, donc elle misait beaucoup sur l’artistique », concède le b-boy québécois Samuel Mass Cyr. Rachael Gunn s’est d’ailleurs défendue après son passage aux Jeux en expliquant qu’elle s’était concentrée sur ses mouvements créatifs, plutôt que sur des power moves (acrobaties).
Regardez la prestation de Raygun contre la Française Syssy aux JO de Paris
Rachael Gunn faisait aussi figure d’« extraterrestre », indique Roxane Nadeau, experte en réseaux sociaux. L’athlète, avec un parcours unique, était plus âgée que ses adversaires, et certains internautes se sont même moqués de son survêtement vert officiel, démodé selon plusieurs.
C’était aussi la première fois que le breaking était présenté aux Jeux olympiques. Plusieurs spectateurs ne connaissaient pas la discipline et ne savaient pas à quoi s’attendre, croit Éric Zig Martel, directeur national de Breaking Canada.
Avait-elle sa place aux Jeux olympiques ?
La b-girl australienne n’a amassé aucun point lors de ses batailles contre la France, la Lituanie et les États-Unis, ce qui a suscité de nombreuses interrogations sur sa présence aux Jeux.
Ça ne veut pas dire que les juges ne lui ont pas donné de points, précise Éric Zig Martel. Elle a obtenu des points en originalité et en vocabulaire — deux des cinq éléments jugés —, mais ses points étaient chaque fois inférieurs à ceux de son adversaire. Elle n’a remporté aucun de ses « rounds » et donc aucun point officiel.
L’athlète s’était qualifiée pour les JO de Paris en remportant le Championnat de l’Océanie en octobre 2023. « La World DanceSport Federation, responsable des qualifications pour se rendre là-bas, va sûrement se poser des questions, mais en même temps, ça reste le même procédé dans tous les sports », fait valoir le directeur national de Breaking Canada. En effet, il arrive parfois que des olympiens sortent du lot pour leurs sous-performances.
Beaucoup de fausses informations ont aussi circulé sur son conjoint, alléguant qu’il aurait été juge lors de sa qualification. Même une pétition, qui a recueilli 46 000 signatures, affirmait qu’elle avait « manipulé » le processus de sélection.
Plusieurs ont pris sa défense, à commencer par le Comité olympique australien, qui a dénoncé jeudi la pétition comme étant « vexatoire, trompeuse et intimidante ». La cheffe de mission de l’Australie, Anna Meares, d’autres b-girls et des collègues olympiens australiens l’ont aussi soutenue.
Les réseaux sociaux sont-ils à blâmer ?
Roxane Nadeau croit que la « viralité » de la performance de Raydun est attribuable à plusieurs facteurs. D’abord, sa danse « très axée pop » était un terreau fertile pour devenir un mème. « Une danse qui va aller dans l’imitation de certains gestes, comme le kangourou, ça frappe l’imaginaire », dit l’experte en réseaux sociaux.
Mais la viralité de Raygun a aussi revêtu un aspect diffamatoire « qui n’a pas lieu d’être », croit Roxane Nadeau. La cheffe de mission australienne s’était notamment insurgée contre « les trolls » qui s’en prenaient à l’athlète. Et, dans une vidéo publiée jeudi sur Instagram, la principale intéressée s’est dite affectée par les messages haineux.
Je veux commencer par remercier tous les gens qui m’ont soutenue. […] I’m glad I could bring some joy into your lives. That’s what I hoped to do. But I didn’t realize it would open the door to so much hate that has been pretty devastating.
Raydun
See his speech on Instagram (in English)
“If you want sport to grow, you have to let people grow,” he believes. Eric Zig Martel, who hopes that the impact on breaking will be positive after this controversy. “In reality, if we focus on the other people who were at the Olympics, it was incredible.”
“If it can introduce people to breakdancing, it’s a win “, agrees Samuel Mass Cyr. The b-boy hopes that attention will now be directed to the other break athletes who were present at the world competition, notably the Canadian Phil Wizard Kim, who won gold.