A comedian known for his candidness shared his inspiring journey from a difficult childhood in a Moroccan village to success on stage. Born with severe respiratory issues, he spent his early years in a Paris hospital, where he discovered the power of laughter. Despite academic struggles, he found his calling in improvisational theater, which transformed his life. Today, he enjoys fame, particularly on TF1 with his series “La Nourrice,” viewing his unique appearance as an asset rather than a hindrance.
Un parcours inspirant : de la lutte à la scène
Le comédien, connu pour son franc-parler, se révèle rarement. Cependant, ce dimanche soir, face à Audrey Crespo-Mara, il a décidé de raconter son histoire. Né dans un village marocain avec de graves problèmes respiratoires, les médecins avaient prédit à sa mère qu’il ne passerait pas l’hiver.
Contre toute attente, il a défié cette sentence après avoir passé les six premières années de sa vie à l’hôpital Necker à Paris. Rapidement, il est devenu le chouchou du personnel médical, car son arme secrète était déjà le rire. “Quand je pleure, c’est quand je suis seul. J’ai gardé cette habitude jusqu’à aujourd’hui ; je ne supporte pas d’être seul. Même en tournée avec mon spectacle, j’essaie d’éviter de dormir à l’hôtel autant que possible ; je préfère rentrer chez moi,” confie-t-il dans le replay de l’émission.
De l’école à la scène : une vocation révélée
Il a grandi à Belleville, entouré d’amour mais sans beaucoup de confort matériel. “Je mangeais toujours à ma faim, mais jamais ce que je voulais. Je suis le fils d’un ouvrier, donc mon père se battait toujours pour que nous mangions bien,” raconte-t-il. Son père tenait également à ce que son fils réussisse à l’école, mais cela s’est avéré plus compliqué. “J’étais trop turbulent. J’étais si difficile que j’ai dû changer d’école,” admet-il, précisant qu’il a fréquenté deux écoles primaires, deux collèges et deux lycées différents.
Au collège, la salle de classe est rapidement devenue une scène pour lui. “C’était mon premier public. J’étais bavard ; j’avais un sens de l’humour facile,” se remémore-t-il. Son désir de faire rire était aussi “une manière d’être accepté par les autres.” “Je me disais que j’avais un physique particulier, un bagage, je n’étais pas très grand. Il y avait aussi du harcèlement à cette époque. Je n’en souffrais pas parce que j’étais le gars drôle,” explique-t-il aujourd’hui.
Ces “blagues” le protégeaient des moqueries, mais il admet qu’il “devait toujours en faire plus.” Un jour, au lycée, il est convoqué par un professeur après avoir perturbé une classe. Inconscient de l’importance de cet événement, il ne sait pas encore qu’il va changer le cours de sa vie. “Il y avait du théâtre d’improvisation à l’école, et il m’a proposé de venir. C’était le vendredi de 17h à 19h, et je finissais à midi. Alors, je leur ai dit : ‘Je ne reviendrai jamais à l’école pour faire du théâtre,'” se souvient-il. Mais le professeur insiste et se rend chez le proviseur. Booder poursuit : “Il a répondu : ‘Ne t’inquiète pas, ça sera facile. Il va encore faire des siennes, je vais l’appeler, et je vais le mettre devant le fait accompli.’ Il n’avait même pas fini sa phrase qu’un enseignant venait déjà se plaindre de moi.” Le proviseur tient ses promesses et lui propose une alternative : “Soit tu vas au cours d’impro, soit tu es expulsé pour trois jours !” “Ce qui équivalait à une guerre civile à la maison, alors j’ai choisi le théâtre et j’ai découvert ce monde de l’improvisation,” explique le comédien.
C’est ainsi qu’il rencontre la scène. Booder commence à faire rire des gens qu’il ne connaît pas. “Des gars qui rient, des filles qui te regardent, je me suis dit : ‘Il me faut cette drogue à nouveau,'” admet-il. Aujourd’hui, il jouit d’une popularité indéniable, notamment à la télévision, où il cartonne sur TF1 avec sa série “La Nourrice.” En fin de compte, ce physique de personnage de dessin animé a-t-il été un handicap ou une chance ? “Une chance,” répond-il sans hésitation. “Ce n’a jamais été un handicap. C’est mon lieu de travail,” conclut-il.