An innovative initiative by Ademe aims to reduce the ecological impact of digital technology through a proposed progressive pricing system for mobile data plans. This measure seeks to combat the excessive data consumption driven by competitive pricing, which has led to significantly higher data allowances that few users fully utilize. By promoting responsible mobile data use, the initiative encourages users to adopt more sustainable behaviors, such as utilizing Wi-Fi, while addressing the significant carbon footprint associated with device manufacturing.
Une proposition innovante pour réduire l’empreinte écologique du numérique
L’Ademe a récemment lancé une initiative originale visant à diminuer l’impact environnemental des technologies numériques. Dans un avis récent, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie propose d’explorer la mise en place d’un système de tarification progressive pour les forfaits mobiles.
Vers une consommation plus responsable des données mobiles
Cette mesure a pour but de contrer l’escalade des forfaits data. En pleine guerre des prix, les opérateurs mobiles amplifient leurs abonnements en gigaoctets pour séduire de nouveaux clients ou fidéliser leurs abonnés. Selon le baromètre le plus récent du site de comparaison, le coût des forfaits mobiles a chuté de 24 % en un an. Le tarif moyen d’un forfait de plus de 100 Go est passé de 18,20 euros à 13,90 euros, tout en offrant davantage de données et, souvent, l’accès gratuit à la 5G.
Mais que faire avec 350 Go par mois ? Des opérateurs comme Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free proposent des forfaits allant de 100 Go à des options illimitées. Ces abonnements XXL, selon l’Ademe, incitent à une consommation excessive des données mobiles. Un acteur du marché interrogé par Le Parisien souligne que cette inflation est due à l’entrée de Free sur le marché, qui a “promis beaucoup de gigaoctets à un prix dérisoire, forçant ainsi les autres à s’aligner.”
En octobre dernier, Free a augmenté l’allocation de données de son forfait 5G de 300 Go à 350 Go, sans changer le prix. La concurrence a rapidement réagi, avec Red by SFR proposant un plan similaire. Cependant, mis à part les utilisateurs qui exploitent la 4G/5G comme point d’accès à domicile pour éviter de payer pour un abonnement fibre ou ADSL, peu de consommateurs exploitent pleinement cette allocation.
Selon l’Arcep, le régulateur du secteur des télécommunications, la consommation mensuelle moyenne des Français se situe à 14,3 Go. Toutefois, cette tendance est à la hausse, avec une augmentation d’environ 2 Go chaque année depuis 2018, principalement en raison de la vidéo en streaming et des jeux en ligne qui poussent à la hausse le trafic de données sur les réseaux mobiles.
Pour lutter contre cette inflation, l’Ademe recommande d’instaurer “un premier palier gratuit suivi d’une tarification progressive pour la consommation de données en 4/5G”, afin de “réduire la pression sur les réseaux.” Cette initiative pourrait sensibiliser les utilisateurs à la sobriété numérique en limitant leur consommation et en les incitant à adopter des comportements plus écologiques, comme se connecter au Wi-Fi lorsque cela est possible, une option nettement moins énergivore que les réseaux mobiles.
Bien que l’Ademe prenne soin de préciser que la faisabilité de cette mesure doit être examinée, un article de Le Parisien évoque également la possibilité d’introduire un mode coercitif avec la présentation d’une facture. La véritable utilité de l’Ademe est remise en question, certains responsables politiques proposant même de la supprimer pour réaliser des économies de 3,4 milliards d’euros. Toutefois, ce projet de loi aurait peu de chances d’être adopté en raison du manque de majorité à l’Assemblée nationale.
Pour finir, il est important de noter que, bien plus que l’utilisation de nos smartphones et leur consommation d’électricité, c’est leur fabrication qui représente la plus grande part de leur empreinte carbone, soit 78 %. De l’extraction des terres rares à l’assemblage des composants, la conception de ces appareils est, en effet, fortement émettrice de CO2.