Brutalité
Créé en 1999 par David Mack et Joe Quesada, le personnage de Maya Lopez, alias Echo – incarnée par Alaqua Cox –, a fait sa première apparition dans une bande dessinée de Daredevil. Le ton sombre de la nouvelle série de l’Univers cinématographique Marvel (MCU) est d’ailleurs semblable à celui des trois saisons de Daredevil diffusées sur Netflix. Il s’agit de la première offrande des studios qui porte la mention 18+ (TV-MA). « Si nous n’avions pas pu montrer la violence nécessaire pour raconter l’histoire de ce personnage, la série en aurait souffert », affirme Richie Palmer, producteur exécutif, en entrevue virtuelle. Maya est après tout la fille adoptive de l’impitoyable Wilson Fisk, alias Kingpin – Vincent D’Onofrio reprend son rôle. « Dans le premier épisode, il y a un plan-séquence de six minutes. Je l’ai tourné ainsi pour montrer son évolution au fil de la bataille. Elle y entre adolescente et en ressort tueuse », indique la réalisatrice Sydney Freeland.
Continuité
Echo est également la première œuvre du MCU sous la bannière Spotlight. Richie Palmer souligne que celle-ci permet de porter à l’écran des personnages plus obscurs des comics et d’« honorer leurs origines » en les présentant dans un contexte qui leur est propre. Ainsi, en plus de pouvoir la regarder d’un trait, il n’est pas nécessaire d’avoir vu plusieurs films et séries avant d’entamer Echo. Cela dit, Maya Lopez était l’une des antagonistes de Hawkeye, lancée en novembre 2021. Le premier épisode d’Echo récapitule les évènements de belle façon en les montrant d’un autre point de vue. « Que Maya soit de prime abord une méchante est ce que je trouvais le plus intéressant, souligne Sydney Freeland en entrevue virtuelle. Nous pouvions explorer différentes zones grises dans sa quête d’identité et du sens de la famille. »
Authenticité
Résidante de New York depuis des années et membre de la « famille » criminelle de Kingpin, Maya est loin de ses origines chactas. En fuite, elle retourne à Tamaha, en Oklahoma, où elle a grandi et où ceux qui la connaissent le mieux vivent toujours. « Avant tout, nous avons rencontré le peuple chacta sur place et nous avons fait deux choses : demander la permission, puis engager un dialogue, car nous voulions en apprendre sur sa culture et ses traditions afin que notre histoire soit le plus authentique possible », explique Sydney Freeland, elle-même autochtone. Dans les trois premiers épisodes vus par La Presse, certaines scènes se déroulant il y a plus de 800 ans montrent des rituels et des évènements qui semblent être à la source de pouvoirs mystiques. La réalisatrice indique que ceux-ci sont inspirés de conversations avec les Chactas. « Maya tient ses pouvoirs du lien qui l’unit à ses ancêtres. Ils sont surnaturels, mais ancrés dans la réalité », ajoute Richie Palmer.
Représentativité
« J’appartiens moi-même à plusieurs communautés marginalisées, alors je comprends une partie de la réalité de Maya et des embûches qu’elle doit surmonter, mais l’humanité du personnage est ce qui était le plus important pour nous, remarque Sydney Freeland. Notre objectif n’était pas de cocher des cases. […] Personally, I wanted to know how a deaf, Native American amputee from Oklahoma managed to rise to the highest ranks of Kingpin’s army. » Richie Palmer reiterates that Maya’s storytelling potential goes beyond what characterizes her, as demonstrated in the comics for over 20 years. “What’s really cool is that his culture and challenges are those of real people and they are represented in the MCU by a character of great complexity. Yes, she’s deaf, indigenous and wears a prosthesis to kick ass, but that’s not what defines her,” concludes the producer.
On Disney+, January 9