(Marseille) Sœur André, une religieuse française de 118 ans, déjà doyenne de France, est devenue la nouvelle probable doyenne de l’Humanité, après la mort annoncée lundi de Kane Tanaka, une Japonaise de 119 ans.
Publié à 10h54
Kane Tanaka, qui était reconnue comme la doyenne actuelle de l’Humanité par le livre Guinness des records et la base internationale sur la longévité (International database of Longevity, IDL) est décédée le 19 avril, ont annoncé lundi les autorités japonaises.
Sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès, dans le sud de la France, et qui vit maintenant à Toulon, en bord de Méditerranée, était sa cadette de 13 mois à peine.
« Elle est heureuse, elle aime bien qu’on ait de l’attention pour elle et elle a tout de suite eu une pensée pour tout le personnel de l’Ehpad », établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, où elle vit, a indiqué à l’AFP son attaché de presse, David Tavella. « Mais ce n’est qu’une étape, sourit-il, car son objectif ultime c’est de battre Jeanne Calment (NDLR : la Française morte à 122 ans à Arles, dans le sud de la France, en 1997) ».
Même si aucun organisme officiel ne décerne le « titre » de doyen, « sœur André devient bien la doyenne, et de loin, puisque la troisième, une Polonaise, a 115 ans », a indiqué à l’AFP Laurent Toussaint, qui participe à la base internationale IDL, en lien avec l’Institut français des études démographiques (Ined).
Il souligne que Sœur André a « un état civil vérifié ».
Car dans ces records, il est déjà arrivé que des personnes encore plus âgées viennent bousculer les données de la base scientifique IDL en se faisant connaître auprès du Guinness Book.
Selon Jean-Marie Robine, directeur de recherche et professeur émérite à l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), interrogé par l’AFP en février, la France est « le pays qui fournit le plus grand nombre de supercentenaires validés, vérifiés […] In France, we have one of the oldest civil statuses in the world”.
On February 11, Sister André celebrated her birthday, as usual, with her traditional porto-chocolate cocktail and a hint of weariness.
“I can no longer bear them, the guests, I am less friendly”, explained the nun to AFP very recently, during an investigation into these supercentenarians who defy science.
“I was always admired for my wisdom and my intelligence, and now people make fun of me because I’m refractory,” she added.
Coming from a non-practicing Protestant family, Sister André, written in the masculine in homage to one of her three brothers, was a governess before entering orders late in life, within the company of the Daughters of Charity.
She worked until the end of the 1970s and then spent 30 years in a retirement home in Savoie, in the French Alps, before arriving in the establishment in Toulon where she rubbed shoulders with about fifteen other nuns at the morning office.