(Québec) Le gouvernement Legault se résigne à abandonner la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé et des services sociaux. Comme lors du premier report de l’échéance, le ministre de la Santé, Christian Dubé, estime que le réseau ne peut se priver des quelque 8000 employés non vaccinés qui sont à pied d’œuvre sur le terrain.
À une dizaine de jours de l’échéance du 15 novembre, le gouvernement Legault a admis mercredi n’avoir d’autres choix que de se résoudre à abandonner la vaccination obligatoire pour les travailleurs de la santé et des services sociaux. Tous les nouveaux employés devront néanmoins être adéquatement vaccinés.
Ceux qui ne sont pas adéquatement vaccinés devront se soumettre – comme depuis le 15 octobre – à un dépistage trois fois par semaine. « On passe de la vaccination obligatoire au dépistage obligatoire », a lancé le ministre de la Santé, Christian Dubé.
Comme lors de l’annonce du premier report, c’est la fragilité du réseau qui rend impossible l’application du décret sur la vaccination obligatoire. Québec estime que des 14 000 travailleurs non vaccinés, environ 8000 sont à pied d’œuvre sur le terrain. De ce nombre, environ 5000 sont en contact direct avec les patients.
Malgré ce petit nombre, le réseau ne peut s’en passer, a expliqué M. Dubé. Il estime qu’environ 97 % des travailleurs (8000 sur 290 000 travailleurs du réseau en fonction) sont adéquatement vaccinés. Pour le 3 %, « on a tout essayé », a mentionné M. Dubé.
Selon le ministre, le départ de 8000 travailleurs aurait provoqué quelque 500 diminutions de services à travers le réseau. « C’est majeur », a fait valoir le ministre Dubé.
Le ministre Christian Dubé a fait le point mercredi sur la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé et des services sociaux en compagnie du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, et du sous-ministre adjoint à la direction générale de la coordination réseau et ministérielle et des affaires institutionnelles, Daniel Desharnais.
Le 13 octobre dernier, à deux jours de la première date butoir, le ministre Dubé avait provoqué la surprise en annonçait qu’il reportait l’échéance au 15 novembre. M. Dubé avait expliqué que l’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire au 15 octobre aurait mis en péril le réseau de la santé en raison de la suspension sans solde de milliers de travailleurs de la santé et des services sociaux.
Depuis ce premier report, les travailleurs qui ne sont pas adéquatement vaccinés doivent se soumettre à un test de dépistage trois fois par semaine. Ils ne touchent plus non plus les primes liées à la COVID-19.
Mardi, le ministre Christian Dubé soulignait que les « chiffres n’ont pas bougé » parmi les travailleurs de la santé non vaccinés. « On en avait un petit moins que 14 000 qui n’avaient pas reçu au moins une première dose […] and we are, three weeks later, at 12,000. So, I am saying that the needle has not moved enough, ”he said during a press conference.
Last week, Prime Minister François Legault also expressed reservations, indicating “hope to be able to apply the decree” on the compulsory vaccination of health and social service workers on November 15. Nor had he closed the door to further postponement or taxation by industry, such as emergencies.