Vladimir Putin addressed the American-Ukrainian proposal for a 30-day ceasefire during a press conference with Belarusian President Alexander Lukashenko. While open to a pause in hostilities, he emphasized the need for conditions that ensure a lasting peace, questioning the implications of the ceasefire. Following his remarks, Ukrainian President Volodymyr Zelensky criticized Putin’s statements as manipulative. Meanwhile, U.S. Secretary of State Marco Rubio indicated that the next steps depend on Russia’s response to the ceasefire offer.
La réponse tant attendue a été enfin donnée après 48 heures d’attente. Vladimir Poutine s’est exprimé longuement le jeudi 13 mars lors d’une conférence de presse avec son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, concernant la proposition américano-ukrainienne d’un cessez-le-feu de 30 jours. Bien qu’il semble ouvert à une pause dans les hostilités, il a été très clair sur les conditions à respecter pour parvenir à une ‘paix durable’.
Nous présumons que cette trêve doit aboutir à une paix durable.
Nous présumons que cette trêve doit aboutir à une paix durable.
Vladimir Poutine
En évitant soigneusement le sujet au début de son discours, Vladimir Poutine a finalement partagé son avis sur une éventuelle trêve en réponse à une question d’un journaliste : ‘Nous y sommes favorables, mais il y a des nuances.’ Selon lui, plusieurs ‘questions importantes’ doivent être clarifiées : ‘Comment s’assurer qu’une telle situation ne se reproduise plus ? Comment l’organisation du contrôle sera-t-elle mise en place ? (…) Nous devons en discuter avec nos partenaires américains.’ Il s’est également interrogé sur l’utilisation de ces 30 jours de trêve : ‘Pour que la mobilisation forcée continue en Ukraine, pour que des armes y soient livrées ?’
Pour le président russe, un cessez-le-feu d’un mois doit avant tout déboucher sur une paix à long terme. ‘Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités. L’idée est bonne, mais nous présumons que cette trêve doit mener à une paix durable et traiter les causes profondes de cette crise’, avertit le maître du Kremlin. Jusqu’à présent, Vladimir Poutine avait refusé tout cessez-le-feu temporaire, arguant que cela permettrait aux soldats ukrainiens de se repositionner.
Les ‘prochaines étapes’ vers une trêve dépendront désormais de l’avancée russe dans la région de Koursk, a assuré Vladimir Poutine. L’armée russe progresse rapidement dans ce secteur et a revendiqué la reconquête de la ville de Sudzha, la principale conquête ukrainienne dans cette zone sur le sol russe. ‘Les troupes russes avancent dans presque tous les secteurs du front’. De son propre aveu, l’objectif est d’atteindre un ‘accord acceptable pour tous’.
Volodymyr Zelensky dénonce une ‘manipulation’
Peu après cette conférence de presse, Donald Trump a réagi depuis la Maison Blanche, exprimant une satisfaction partielle. Bien que le président américain pense avoir ‘débloqué la situation’ pour parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine, il attend de voir ‘si la Russie réussira, et sinon, ce sera une grande déception pour le monde’. Les déclarations de Vladimir Poutine sont ‘prometteuses’, mais ‘pas complètes’, a-t-il ajouté.
De son côté, son homologue ukrainien a condamné les ‘mots très manipulateurs’ du président russe, l’accusant de vouloir ‘gagner du temps’ afin de poursuivre la guerre. Dans son discours quotidien diffusé sur les réseaux sociaux, il appelle à accroître la pression sur Moscou pour l’inciter à accepter une trêve.
Réunis à Djeddah, en Arabie Saoudite, mardi, les délégations américaines et ukrainiennes ont convenu d’un cessez-le-feu total de 30 jours. ‘La balle est dans le camp des Russes. Nous espérons qu’ils accepteront. Si la réponse est non, nous saurons qui s’oppose à la paix’, a averti le secrétaire d’État américain Marco Rubio.
La proposition a donc été formulée à la Russie et Steve Witkoff, l’envoyé spécial des États-Unis, est à Moscou ce jeudi pour tenter de convaincre les responsables russes.