Alexandra, the niece of convicted abuser Joël Le Scouarnec, shares her harrowing experiences of childhood trauma during his trial. At 47, she recalls the beginning of the abuse at age five, detailing the escalating nature of the assaults. Despite her powerful testimony, justice remains elusive due to the expiration of legal proceedings. Le Scouarnec admits to his actions, acknowledging the devastation he caused in her life, highlighting the deep impact of familial abuse and manipulation.
Le témoignage poignant d’Alexandra
Il n’y aura pas de justice pour Alexandra, la nièce de Joël Le Scouarnec, qui fait partie des victimes de son oncle, dont le nombre est estimé à environ 300. Malheureusement, les faits pour lesquels il pourrait être jugé sont prescrits. Lors de la troisième semaine du procès qui se déroule au tribunal criminel départemental de Morbihan, Alexandra, âgée de 47 ans, a pris la parole pour évoquer les horreurs vécues durant son enfance.
Un parcours difficile et des révélations troublantes
Alexandra est la première victime à témoigner. Un statut qui n’est pas facile à porter. “C’est un soulagement et une honte. Ce n’est pas simple d’être en tête de liste”, confie-t-elle. En 2020, elle avait déjà témoigné contre Joël Le Scouarnec lors d’un procès à Saintes, où il avait été condamné à 15 ans de prison pour des agressions sur sa jeune voisine, deux autres nièces et une patiente.
Son témoignage est glaçant. Elle raconte que les agressions ont commencé à l’âge de 5 ans. “Je me souviens de lui prenant des photos de moi sur les marches de leur appartement à Nantes. C’était autour de 1982/1983, je portais une robe d’été”, explique-t-elle. Les abus ont ensuite évolué, devenant de plus en plus graves. “À 7 ou 8 ans, il a introduit son doigt dans mon vagin. C’était récurrent”, ajoute-t-elle, illustrant la difficulté de s’exprimer sur de telles expériences.
Alexandra décrit un sentiment d’impuissance face à la situation. “Il n’y avait jamais de menace directe, mais l’aura qu’il avait sur la famille empêchait l’enfant de parler”, dit-elle. Les conséquences de ces agressions ont été profondes, affectant sa scolarité et sa vie quotidienne. “Je me sentais sous leur influence pendant des années”, confie-t-elle, rappelant les nuits où elle se verrouillait dans sa chambre pour échapper à son oncle.
Joël Le Scouarnec, de son côté, reconnaît les faits. “Tout est vrai. J’ai abusé d’elle, même le jour de sa communion. Je suis conscient d’avoir ravagé son enfance et sa vie”, déclare-t-il lors du procès, sans que sa nièce ne lui accorde un regard. Un témoignage poignant qui met en lumière les horreurs de la manipulation et de l’abus au sein de la famille.