The shocking highlight of the 97th Academy Awards was the Best Actress win for Mikey Madison, despite Demi Moore’s expected victory for her role in *The Substance*. Madison’s triumph, announced by recent winner Emma Stone, marked a remarkable comeback for her character Anora, amidst a campaign filled with controversies. The film *Palme d’Or 2024* emerged as the major winner, securing five Oscars, including Best Film and Best Director for Sean Baker, who became the first American director to win since 2011. Madison’s character, a Brooklyn stripper, evolves as she seeks independence and self-discovery, showcasing her talent in a role that resonates deeply with her own experiences.
Sans aucun doute, la plus grande surprise de la 97e cérémonie des Oscars a été l’attribution du prix de la meilleure actrice. Alors que Demi Moore semblait inévitablement en tête grâce à sa performance intense dans *The Substance*, c’est finalement Mikey Madison qui a été annoncée par Emma Stone, la présentatrice de ce prix qu’elle avait remporté récemment. Cela illustre parfaitement le retour spectaculaire d’Anora dans la dernière ligne droite de cette campagne, où les controverses ont indéniablement joué un rôle clé.
Après un retour les mains vides des Golden Globes, la Palme d’Or 2024 s’est ainsi imposée comme la grande gagnante des Oscars 2025, remportant cinq prix (dont quatre pour Sean Baker, qui égalise le record établi par Walt Disney lors de la même cérémonie en 1954). Parmi les distinctions, on retrouve les prestigieux : Meilleur Film, Meilleure Réalisation, Meilleure Actrice, Meilleur Scénario Original et Meilleur Montage. Alors que le réalisateur tirait la sonnette d’alarme pour sauver le cinéma indépendant il y a une semaine, l’Académie donne plus de poids à ses mots et propulse son actrice vers de nouveaux sommets.
Dès la fin de sa présentation en Compétition au dernier Festival de Cannes, les échos étaient presque unanimes : malgré ses nombreuses qualités, le huitième long-métrage de Sean Baker, bien qu’il ne fût pas un potentiel Palme d’Or, avait un atout éblouissant en la personne de Mikey Madison, rapidement devenue la favorite pour le prix de la Meilleure Actrice, aux côtés de Zoe Saldana et Karla Sofia Gascon.
Quelques jours plus tard, ce sont effectivement les actrices d’*Emilia Perez* qui ont triomphé dans cette catégorie, tandis qu’Anora remportait le Graal, faisant de Sean Baker le premier réalisateur américain à gagner depuis Terrence Malick et *The Tree of Life* en 2011.
Ce prix, bien qu’attribué pour l’ensemble du film, doit beaucoup à sa protagoniste qui célébrait son 25e anniversaire le jour des récompenses. Elle est un véritable tourbillon, surgissant à l’écran dès le début, incarnant une strip-teaseuse de Brooklyn persuadée de vivre un conte de fées en rencontrant le fils d’un oligarque russe. Son personnage évolue tout au long du film alors qu’elle décide de prendre sa vie en main et de se libérer du regard des hommes.
‘Je sens souvent que je joue des personnages très différents de qui je suis’
À la fin, avec le recul que nous avons maintenant, le lendemain des Oscars, Mikey Madison a vécu un premier voyage en France qui fut plus que mémorable, un véritable point de départ pour un parcours couronné de succès pour une personne qui se révèle bien plus timide lors des interviews qu’à l’écran : ‘Je sens souvent que je joue des personnages très différents de qui je suis’, nous a-t-elle confié sur la Croisette. ‘Mais Anora est de loin la plus éloignée de moi parmi tous ceux que j’ai interprétés. En termes de physicalité et de voix, c’est vraiment très différent.‘
‘Sa sensibilité et sa manière de se présenter au monde diffèrent de tout ce que j’ai fait. J’avais l’impression de me pousser constamment hors de toutes les zones de confort que j’aurais pu avoir auparavant pour incarner ce personnage. Chaque jour, je sentais que je me mettais au défi d’une manière ou d’une autre pour rester fidèle au personnage, mais c’est aussi ce qui était excitant.‘
Si vous faites partie des spectateurs qui l’ont découverte grâce à sa performance magistrale dans la Palme d’Or 2024, ou si vous allez savourer son triomphe aux Oscars pour le faire, voici trois autres rôles marquants dans la carrière de Mikey Madison. Ce sont ceux qui l’ont conduite à Anora.
Better Things (2016 – 2022)
Récemment vue aux côtés de Natalie Portman dans *La Voix du lac*, diffusée cet été sur Apple TV+, Mikey Madison a fait ses débuts sur le petit écran. À 17 ans, elle a joué la fille aînée de Sam dans la série *Better Things*, une mère divorcée dont le quotidien consiste à jongler entre une carrière d’actrice difficile, l’éducation de ses trois enfants et une vie amoureuse chaotique.
Présente dans les 52 épisodes de l’émission, répartis sur 5 saisons, Mikey Madison est certainement moins en vue que la tempête Pamela Adlon, l’actrice principale, créatrice, scénariste et réalisatrice de la série. Cependant, elle parvient tout de même à se démarquer dans le rôle de Max, prise entre la fin de l’adolescence et la découverte du monde adulte (lorsqu’elle doit subir un avortement durant la dernière saison et en fait part à sa mère lors d’un échange déchirant).
Outre le talent de son interprète, le public peut déjà y retrouver des éléments qui seront présents dans Anora, ce personnage intelligent et rebelle, qui parvient à semer le trouble avec une régularité qui force l’admiration. Une jeune femme aux émotions changeantes dont la tendresse envers ses sœurs, peu évidente au premier abord, finit par se révéler. Grâce à l’écriture fine de Pamela Adlon et à la performance de Mikey Madison, qui effectue un détour mémorable vers le grand écran entre deux saisons.
Once Upon a Time… in Hollywood (2019)
Bien sûr, tout le monde avait les yeux rivés sur le trio Leonardo DiCaprio – Brad Pitt – Margot Robbie, sans oublier Al Pacino, Kurt Russell, Michael Madsen, ou le regretté Luke Perry. Sans parler du réalisateur star Quentin Tarantino, qui est revenu à l’ère de son enfance avec ce long-métrage. Vu aujourd’hui, ce film montre à quel point le père de *Pulp Fiction* n’a rien perdu de ses qualités en matière de casting, notamment concernant les membres de la famille Charles Manson.
À l’époque, Dakota Fanning était presque une star parmi ses partenaires, tandis que la série *The Leftovers* avait aidé à faire connaître Margaret Qualley. Mais revoir le film aujourd’hui permet de constater qu’elles étaient entourées de Sydney Sweeney, Austin Butler et Mikey Madison. Les deux derniers ont tous deux marqué les esprits par l’anxiété qu’ils ont instillée au début, puis par le sort tragique qui les attendait de la part des deux personnages principaux.
En réécrivant à sa manière le meurtre de Sharon Tate par la famille Charles