The Salon de l’Agriculture in Paris welcomed 607,503 visitors for its 61st edition, marking a slight increase from the previous year. Organizers celebrated a peaceful atmosphere following tensions during the 2024 event, thanks to a new charter regulating political visits. Discussions focused on agricultural issues, with increased official visits. The event also highlighted Morocco’s participation, sparking concerns over agricultural sovereignty among French farmers. Additionally, a decrease in alcohol-related incidents was noted compared to prior years.
Un Succès Retrouvé pour le Salon de l’Agriculture
Le Salon de l’Agriculture a récemment enregistré la visite de 607,503 personnes lors de sa 61e édition à Paris, selon les organisateurs qui ont partagé cette nouvelle peu avant la clôture de l’événement. Ils ont salué le ‘retour à la sérénité’ après les tensions observées lors de l’édition de 2024.
Cette affluence est en légère hausse (+0,64 %) par rapport aux 603,652 visiteurs de l’édition précédente, marquée par une visite tumultueuse du Président de la République dans un contexte de crise agricole.
Un Événement Apaisé et Réglementé
‘Tout le monde a retrouvé la sérénité,’ a déclaré Jérôme Despey, président du Salon International de l’Agriculture (SIA), à l’AFP dimanche. Après les sifflets et les violences entourant la visite d’Emmanuel Macron l’année dernière, les organisateurs avaient mis en place une charte pour réguler les visites politiques, limitant notamment la taille des délégations et organisant les défilés.
Cette charte a été ‘bien respectée,’ a ajouté M. Despey, notant l’absence de grandes altercations lors de la visite du président, ainsi que celles des ministres et des leaders de partis. Le nombre de visites officielles a même augmenté, passant de 83 à 88 cette année.
Les échanges ont été vifs lors des rencontres avec les syndicats ou les agriculteurs cherchant des explications concernant des sujets tels que Mercosur, leurs revenus ou la simplification administrative.
Les circonstances diffèrent grandement des 10 jours de mécontentement agricole qui ont précédé l’édition de 2024. Le gouvernement estime avoir respecté ses engagements à travers des aides d’urgence et des lois récemment adoptées ou en attente.
‘Tout n’est pas résolu, mais il était nécessaire de transmettre des messages,’ a souligné Jérôme Despey, également vigneron, après une année 2024 difficile pour les récoltes et l’élevage touché par des épizooties.
Pour sa première édition en tant que président, Jérôme Despey a également exprimé sa satisfaction quant à l’accent mis sur l’internationalisation du Salon, qui a pour la première fois honoré un pays, le Maroc. Cette attention a irrité certains agriculteurs, qui ont vu les tomates marocaines comme un symbole de ‘perte de souveraineté agricole,’ la France important déjà la moitié de sa consommation de fruits et légumes.
‘Mon rôle est de faciliter les échanges entre producteurs, et la discussion entre les producteurs de tomates français et marocains a eu lieu,’ a indiqué M. Despey. ‘Ils sont en train d’établir une charte de saisonnalité pour avoir des éléments réglementaires, afin que lorsque les tomates sont en production en France, il y ait moins de chevauchement avec les importations de tomates marocaines.’
Le Salon, qui s’est déroulé du 22 février au 2 mars, appartient au Centre National des Expositions et Concours Agricoles (Ceneca), composé de grandes organisations agricoles, dont le fonds d’investissement Unigrains et le syndicat historique FNSEA, dont M. Despey est également vice-président.
Le record d’affluence pour cet événement remonte à 2014, avec 703,407 visiteurs. Une autre petite victoire, deux ans après la mise en œuvre d’une campagne de prévention pour limiter la consommation d’alcool, est que ‘nous avons observé moins de difficultés liées à l’alcool qu’auparavant,’ a souligné M. Despey.