Severe criticisms have emerged regarding the new government led by François Bayrou, who expressed confidence that he would not face censure from the National Assembly. However, opposition groups, particularly the Insoumis, are ramping up calls for a motion of censure, with a date set for January 16. Other parties, including the Socialist Party and the Rassemblement National, are also contemplating their positions, indicating a potential coalition against the government if expectations are unmet.
Les adjectifs utilisés pour qualifier le nouveau gouvernement présenté lundi soir par François Bayrou sont d’une grande sévérité. Cependant, quelques heures après l’annonce de sa liste, le Premier ministre s’est dit ‘convaincu’ de ne pas être censuré par l’Assemblée nationale. ‘Je suis convaincu que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale garantiront que nous ne serons pas censurés’, a-t-il déclaré sur BFMTV. Pourtant, ce mardi matin, les appels et menaces de censure se font de plus en plus pressants.
Les plus déterminés dans cette affaire sont les Insoumis. ‘C’est trop!’, a réagi Jean-Luc Mélenchon sur X, exigeant que François Bayrou présente, contrairement à ce qu’il a annoncé, ‘la motion de confiance’ devant les députés. ‘Sinon, seule la censure nous permettra de dire ‘non’ à ce nouveau déni du vote français négocié sous le contrôle de Le Pen’, a-t-il ajouté. Ce mardi matin, ses lieutenants ont également fixé une date pour la présentation de cette motion de censure : le 16 janvier.
Une première motion de censure prévue pour le 16 janvier?
La députée insoumise Aurélie Trouvé a indiqué sur France info que son groupe soumettrait ‘certainement’ une motion de censure le 16 janvier, après le discours de politique générale de François Bayrou prévu pour le 14 janvier. ‘Pensez-vous vraiment qu’il y aura une majorité de députés pour dire ‘nous faisons confiance à ce gouvernement’? Je n’y crois pas’, a-t-elle déclaré. ‘Donc, la motion de censure passera le 16 janvier, et de toute façon, ce gouvernement ne survivra pas à l’hiver.’ François Bayrou ‘sera censuré, plus tôt à mon avis que le gouvernement Barnier, c’est-à-dire possiblement dès l’entrée de ce gouvernement dans la semaine de la déclaration de politique générale du 14 janvier’, a également déclaré sur France 2 le député LFI et président de la Commission des Finances, Éric Coquerel. ‘Je pense que les forces du Nouveau Front Populaire vont le censurer’, a-t-il ajouté, qualifiant le nouveau gouvernement d’‘insulte à nos électeurs’.
Alors que l’opportunité de voter pour une censure se profile, le Parti Socialiste estime que François Bayrou n’a pas réussi à établir un pacte de non-censure entre le Premier ministre et le parti d’Olivier Faure. ‘Aucune des conditions n’a été remplie par François Bayrou’, a réagi ce dernier sur BFMTV, énumérant trois d’entre elles : ‘pas de dépendance à l’extrême droite, plus de passages forcés avec le 49.3, et enfin un changement de cap’. ‘Je n’ai rien entendu de tel, je n’ai rien vu, alors je me demande ‘mais en fait, quel était le but de ces heures passées ensemble?’, a-t-il ajouté. Ainsi, il n’a pas exclu que le PS vote pour une motion de censure à la suite de la déclaration de politique générale, tout comme les écologistes et les communistes.
Le RN n’écarte ‘rien’
Qu’en est-il du Rassemblement National, dont les votes seront nécessaires pour que la gauche fasse passer une motion de censure? ‘Nous n’écartons rien, la censure est un outil prévu par le Général de Gaulle et la Constitution’, a indiqué le député européen RN Matthieu Valet sur LCI lundi. ‘Si le gouvernement écoute le premier parti de France, nous avancerons en co-construction’, a-t-il ajouté. ‘Si le gouvernement souhaite durer et ne pas être censuré, cela dépendra de l’attitude qu’il adopte envers le Rassemblement National’, a complété la députée Edwige Diaz.
Même les Républicains restent vigilants. Laurent Wauquiez a assuré lundi soir que le soutien au gouvernement de François Bayrou ne serait pas inconditionnel et pourrait être ‘retiré’ en fonction de la ligne adoptée. ‘Notre soutien ne peut être que très exigeant. Nos votes seront décidés texte par texte’, a-t-il souligné. Cependant, le chef des députés de la Droite Républicaine a assuré que son groupe adopterait une ‘position responsable’ et ne ‘jouerait pas avec la censure comme le Rassemblement National’.