Anne Hidalgo, the Mayor of Paris, attended the reopening ceremony of Notre-Dame Cathedral, facing criticism for not directly funding its restoration. While the city claims to invest €50 million in surrounding renovations, critics argue these funds were previously allocated and repurposed. Additionally, the city waived potential public domain fees, allegedly saving the restoration project €30 million. The municipality asserts it also contributed €300,000 to reopening ceremonies and provided technical support for the cathedral’s renovation.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, était présente à la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame, rejoignant ainsi de nombreuses figures politiques. Cependant, en dehors des festivités, la mairie de Paris a été critiquée : elle a été accusée de n’avoir ‘pas donné un centime’ pour les travaux de restauration du bâtiment. Une décision jugée d’autant plus incompréhensible, comme le souligne un message sur le réseau X, qui indique que ‘les petites communes ont contribué selon leurs (modestes) moyens.’
Une contribution à travers des aménagements accessoires
Ces critiques à l’encontre de l’Hôtel de Ville de Paris résonnent avec celles formulées par plusieurs élus de droite. ‘Il n’y a jamais eu de don de la Ville de Paris’, a déploré l’ancienne députée LR Brigitte Kuster il y a quelques jours, elle qui a présidé la mission d’information sur le suivi de la loi du 29 juillet 2019 concernant la conservation et la restauration de la cathédrale.
Si l’on se fie aux dires de l’ancienne parlementaire, elle a raison : la Ville de Paris n’a pas directement alloué de fonds pour contribuer à la reconstruction de Notre-Dame après l’incendie. Cela ne signifie pas pour autant que la majorité en charge de la capitale n’a pas observé d’autres collectivités locales apporter leur soutien sans débourser un centime. Lorsqu’on l’interroge, la municipalité souligne qu’elle ‘investit 50 millions d’euros dans le réaménagement des abords de la cathédrale (notamment le parvis), qui relève de sa compétence.’ Ce projet comprend, entre autres, le développement d’environ ‘1800 m² d’espaces verts’, tout en améliorant (nouvelle fenêtre) ‘l’accueil des visiteurs.’
‘Notre-Dame de Paris avait suffisamment de financements pour sa reconstruction. En accord avec le diocèse, nous avons mis les bouchées doubles pour accueillir touristes et fidèles’, a récemment confié l’entourage d’Anne Hidalgo. La Ville estime ainsi avoir tenu sa promesse, puisque la maire socialiste avait mentionné peu après l’incendie le déblocage de 50 millions d’euros.
Cependant, ces explications irritent l’opposition parisienne : celle-ci note que le projet de réaménagement du parvis existait avant la destruction partielle de la cathédrale et pense que les sommes prévues dans ce cadre ont été ‘recyclées.’ En effet, les discussions initiales sur le réaménagement de l’Île de la Cité avaient débuté en 2015, avant que les flammes ne causent des ravages, mais il a fallu attendre un vote du Conseil de Paris en 2021 pour approuver le lancement du projet et valider les 50 millions pour son financement.
Une taxe non perçue par la municipalité
Au sein de la majorité parisienne, on estime également avoir contribué indirectement au financement des travaux. Pas en allouant des fonds cette fois, mais en refusant de les percevoir. La Ville de Paris aurait pu exiger des redevances d’occupation du domaine public auprès de l’établissement public administratif chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale (EPRND). Ce type de taxe est prévu lorsque de grands projets de construction empiètent sur l’espace public.
Tenant compte de ‘la nature exceptionnelle des travaux de reconstruction’, la municipalité a expliqué que son choix de ‘prendre une décision dérogatoire par rapport à ses règles habituelles’ permettait à l’EPRND d’éviter de payer ‘environ 30 millions d’euros toutes taxes comprises.’ Cette ‘participation indirecte’, telle que présentée par la Ville, avait suscité une vive controverse en 2022 parmi les élus de la capitale.
Enfin, il convient de noter que la Ville de Paris affirme avoir soutenu ‘jusqu’à 300 000 euros’ pour les ‘cérémonies de réouverture’ de la cathédrale, ainsi qu’une ‘participation technique’ à la rénovation. Cela comprend notamment ‘la gestion des terrains pour toutes les installations techniques de la cathédrale dans les sous-sols de la ville.’
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