Le Collège Jean-Jacques-Rousseau à Boisbriand a connu une transformation majeure, améliorant ses résultats scolaires grâce à un soutien accru aux étudiants et à un travail d’équipe solide. La note globale de l’établissement a grimpé de 2,8 en 2017 à 5,7 en 2023. Avec une équipe de professionnels dédiée, l’absentéisme a été réduit de moitié. Des mesures telles que l’installation de caméras et une collaboration renforcée entre enseignants ont également contribué à cette évolution positive.
Le Collège Jean-Jacques-Rousseau à Boisbriand a connu une transformation spectaculaire. Un tournant majeur, mis en place il y a quelques années, centré sur les services aux étudiants, le soutien et le travail d’équipe, a propulsé cet établissement parmi les écoles du Québec où les résultats des élèves se sont le plus améliorés ces dernières années.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la note globale de cette école, communément appelée JJR, est passée de 2,8 en 2017 à 5,7 en 2023.
Cette transformation significative d’une école publique “ordinaire”, qui se démarque par son classement de vulnérabilité, a été rendue possible grâce à une équipe soudée, souligne l’enseignant Simon De la Sablonnière.
« Ici, lorsque les membres de l’équipe décident de s’impliquer, cela se voit », déclare-t-il avec un large sourire.
Des Services de Niveau Jedi
Le soutien aux élèves a été une priorité essentielle. L’administration a mis en place un « niveau de services Jedi » il y a quelques années pour intervenir auprès de ses 1200 étudiants.
La nouvelle équipe comprend huit professionnels ainsi que de nombreux éducateurs spécialisés qui travaillent « beaucoup sur le terrain », sans compter ceux qui interviennent dans les classes d’éducation spécialisée.
« Tant de professionnels dans une seule école, cela n’existe pas ailleurs », affirme la psychoéducatrice Marie-Andrée Saint-Louis.
Sa collègue Synthia Morency-Lessard se réjouit désormais de pouvoir faire plus que « simplement éteindre des feux ». « Nous sommes vraiment plus informés et avons une meilleure maîtrise de nos élèves », assure-t-elle.
Une Chute Libre de l’Absence
La présence de cette équipe de soutien exceptionnelle a permis de revoir le code de conduite de l’école tout en s’attaquant à un défi majeur : le nombre élevé de retards et d’absences non justifiées.
Au lieu de gérer ces problèmes de manière « fragmentée », un « cadre uniforme pour tous » a été établi, explique Mme Morency-Lessard. Le résultat : l’absentéisme a été réduit de moitié.
Le temps manqué en classe doit désormais être rattrapé par l’élève, en fonction de la durée de son absence, et tout le personnel applique strictement les nouvelles règles.
Les changements ont pris du temps à se mettre en place, mais l’équipe constate maintenant une différence significative. Au lieu de traîner dans les couloirs après la sonnerie, les élèves se précipitent pour être assis en classe dès le début du cours, raconte l’enseignante d’histoire Christine Laporte.
« Un élève présent et à l’heure a un impact sûr sur son taux de réussite », affirme-t-elle.
Caméras et “Radars Photos”
Pour renforcer le code de conduite, l’administration a également installé près d’une centaine de caméras dans toute l’école, « ce qui aide grandement à démythifier le mensonge », expliquent les membres de l’équipe.
Des « radars photos » sont également présents à plusieurs endroits stratégiques : ce sont des membres du personnel qui sont « sur le terrain » pour intervenir auprès des élèves.
Un adolescent qui est prié pour la sixième fois d’enlever sa casquette est moins enclin à la remettre une fois le coin du couloir tourné, explique Mme Morency-Lessard.
La collaboration entre enseignants et intervenants est également très forte, grâce à des « réunions pivot » qui leur permettent d’échanger sur les défis des élèves et d’améliorer leurs interventions en classe.
Une Équipe Cohésive
Le taux de rotation du personnel a également diminué au fil des ans, permettant à l’équipe enseignante de « se solidifier » et de travailler plus en collaboration, ce qui a un impact sur la réussite des élèves, rapportent plusieurs enseignants.
L’arrivée d’une nouvelle direction a joué un rôle, indique l’enseignante de mathématiques Patricia Trudeau. « Dans une école, il faut un capitaine de navire […] qui guide son équipe dans la bonne direction. Les gens se sentent écoutés ici », affirme-t-elle.