A comprehensive study by Inserm reveals that sexual activity remains prevalent among French individuals over 50, with 57% of women and 74% of men engaging in sexual relations. However, there are indications of a decline in sexual activity and frequency since the 1990s. The age of first sexual experiences has increased, and the number of sexual partners has also risen. Additionally, there’s a growing acceptance of diverse sexual practices and orientations, reflecting broader societal changes in attitudes toward sexuality.
Les Français et leur vie sexuelle après 50 ans
Les Français continuent-ils à entretenir une vie amoureuse après cinquante ans ? Une étude exhaustive menée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), publiée le mercredi 13 novembre 2024, a mis en lumière l’évolution des pratiques sexuelles en France depuis les années 1990. Une chose est claire : des changements significatifs ont été observés, selon les rapports de l’Inserm. Mais quel est le portrait actuel de la sexualité des Français ?
Il est établi que la vie sexuelle des Français reste active même après l’âge de cinquante ans. En 2023, environ 57 % des femmes et 74 % des hommes de plus de 50 ans continuent à avoir une activité sexuelle. Cette disparité entre les sexes peut en partie s’expliquer par le fait d’être en couple au moment de l’enquête : parmi les personnes en couple, 77 % des femmes et près de 85 % des hommes ont déclaré avoir eu des relations intimes au cours des douze derniers mois.
Une diminution de l’activité sexuelle ?
Toutefois, certains indicateurs suggèrent une baisse de l’activité sexuelle au fil des années. En 1992, 86 % des femmes âgées de 18 à 69 ans rapportaient avoir eu des relations sexuelles au cours de l’année précédente, contre 83 % en 2006 et 77 % en 2023. Chez les hommes, cette proportion a diminué de 92 % en 1992 à 89 % en 2006, puis à 82 % en 2023. Parmi les jeunes de 18 à 29 ans, seulement 79 % des femmes et 74 % des hommes ont déclaré avoir eu des rapports sexuels au cours de l’année, une baisse par rapport à 1992, où les chiffres étaient de 84 % et 86 % respectivement. La situation est encore plus marquée chez les jeunes célibataires, dont un sur deux n’a pas eu de relations sexuelles l’année écoulée.
De plus, l’étude met en évidence une diminution de la fréquence des rapports sexuels au cours des quatre dernières semaines. Pour les femmes, cette fréquence est passée de 8,6 en 2006 à 6,0 en 2023, tandis que pour les hommes, elle a diminué de 8,7 à 6,7. Cependant, 77 % des femmes n’ayant pas eu de rapports au cours des douze derniers mois se disent satisfaites de cette situation, contre environ 55 % des hommes, soulignant une différence dans la perception de l’abstinence selon le sexe.
Un fait intéressant à noter est l’augmentation de l’âge moyen du premier rapport sexuel, qui est désormais de 18,2 ans pour les femmes et 17,7 ans pour les hommes en 2023, alors qu’il était de 17,3 ans pour les deux sexes en 2010. Le nombre moyen de partenaires a également évolué : parmi les femmes de 18 à 69 ans, cette moyenne est passée de 3,4 en 1992 à 7,9 en 2023, tandis que pour les hommes, après être restée stable autour de 11 partenaires entre 1992 et 2006, elle a bondi à 16,4 en 2023.
Mais ce n’est pas tout. La gamme des pratiques sexuelles s’est également diversifiée, avec un nombre croissant d’hommes et de femmes rapportant l’exploration d’autres formes de sexualité au-delà des rapports vaginaux. En 1992, environ 42 % des femmes âgées de 18 à 69 ans affirmaient s’être masturbées, un chiffre qui grimpe à près de 73 % en 2023, tandis que la pratique de la pénétration anale est passée de 23 % à presque 39 % pour les femmes, et pour les hommes, de 30 % à 57 %.
La diversité des expériences sexuelles se manifeste également par une ouverture accrue aux relations non exclusivement hétérosexuelles. Pour la première fois, plus de femmes ont signalé des expériences avec des partenaires de même sexe, avec 13,4 % des femmes contre 7,6 % des hommes âgés de 18 à 89 ans affirmant avoir ressenti une attraction pour une personne de même sexe à un moment donné de leur vie.
Ces changements vont de pair avec une acceptation croissante de l’homosexualité, considérée comme ‘une sexualité comme une autre’ par 70 % des femmes et 56 % des hommes de plus de 18 ans. En revanche, les opinions restent plus réservées sur l’identité de genre, avec seulement 42 % des femmes et 32 % des hommes pensant qu’elle représente une identité comme une autre.