What do we really know about fentanyl, GHB, magic mushrooms and other more or less recreational drugs? How much do we consume it in today’s Quebec? A new documentary series takes stock, giving the microphone to various experts in the field, but also to first-hand witnesses.
It is to Savoir Média that we owe the original idea of Substancesa six-episode series produced by Urbania (not to be confused with The Substancefeature film by Coralie Fargeat in theaters these days, starring Demi Moore!) broadcast from October 15, on the air and online. Each 30-minute episode explores fentanyl (and other opioids), GHB, psychedelics and other hallucinogens, cocaine, Xanax and, finally, cannabis.
« On a fait le choix des drogues en équipe, explique en entrevue Gabriel Lajournade (Lajou), à la réalisation. Quelles drogues sont les plus pertinentes, lesquelles ont évolué, été démocratisées ? » En bref : « Où en sommes-nous ? », résume-t-il.
Objectif : aller au-delà des idées généralement reçues (non, le GHB n’est pas qu’une « drogue du viol »), cerner les dessous moins connus de certaines consommations (oui, les jeunes du secondaire regardent du côté du Xanax), les effets recherchés, et bien sûr les risques courus. Pensez : dépendances, surdoses, bien sûr, mais aussi grincements de dents, black-out, arrêts respiratoires, etc.
Chaque épisode, animé tour à tour par trois journalistes (Hugo Meunier, Sara Buzzell et Jean Bourbeau) est ici construit selon une formule semblable. En premier lieu : un remue-méninges pour exposer les enjeux méconnus (au-delà des enjeux de surdoses, qu’en est-il de la consommation du fentanyl, est-ce que la légalisation du cannabis a entraîné l’hécatombe anticipée ?). Si ce segment, qui revient au début de chaque émission, sent par bouts un peu trop la mise en scène, il a le mérite de mettre la table pour les thèmes à venir.
« Et ça représente un peu ce qu’on a vécu en préparant la série ! », fait valoir le réalisateur.
Suivent ensuite les notions de base (chiffres, statistiques et études à l’appui), puis, surtout, trois entrevues de fond, à la fois riches et diversifiées, illustrées ici ou là par différentes animations/dramatisations venant colorer le tout.
Ici, et c’est le clou de la série, experts, scientifiques, chercheurs et autres médecins de famille sont mis de l’avant. Ceux-ci viennent faire part des dernières connaissances, explorations et études (et les vulgariser), tandis que des consommateurs prennent aussi le micro, à visage découvert ou non. Mention spéciale au travail de la recherchiste Marion Spée, qui a mis la main sur une ex-consommatrice (volontaire, faut-il le préciser) de GHB, un revendeur de cannabis, même une ex-consommatrice d’opioïdes (ex-héroïnomane). On entendra également un psychologue, adepte de thérapie assistée par la MDMA, ainsi qu’une « consultante » en microdosage et mieux-être, dans l’épisode assurément le plus déstigmatisant de la série, portant sur les psychédéliques.
« Savoir Média est une chaîne scientifique, rappelle le réalisateur. Si naturellement, chez Urbania, on a peut-être un biais en faveur de la déstigmatisation, reste qu’il y a des débats à avoir. Rien n’est noir ou blanc. On a essayé de rester le plus neutre possible. […] We made sure that all the experts, even if they have a positive opinion towards certain substances, themselves highlight the risks. »
And this is what we take away from it: if there is only one bias to criticize the series, it would be that of curiosity, satisfied or tempered, depending on the latest information on the question. Hoping for a second season, to continue the reflection.
From October 15 at 9 p.m., on Savoir Média. Also online now.
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