Elon Musk ne parvient pas à convaincre les investisseurs de Tesla de négliger le ralentissement

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Elon Musk dit qu’il peut voir la prochaine « vague de croissance majeure » de Tesla Inc. approcher sous la forme d’une nouvelle voiture à bas prix à la fin de l’année prochaine. Les investisseurs ne semblent pas disposés à accepter un ralentissement de la croissance d’ici là.

Les actions de Tesla ont chuté de 8% en début de séance le 25 janvier, après que le constructeur automobile ait raté de peu ses estimations de bénéfices et averti que son taux d’expansion serait « considérablement plus faible » cette année. L’entreprise a passé toute l’année 2023 à réduire ses prix pour augmenter ses ventes, ce qui a grugé ses bénéfices. L’efficacité de cette tactique diminue et les dirigeants approchent des limites de leurs efforts pour réduire les coûts de la gamme de véhicules actuelle.

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« Tesla signale que les jours de croissance de 50 pour cent, voire de 30 à 40 pour cent sur un an, n’arriveront pas en 2024 », a déclaré Seth Goldstein, analyste de Morningstar Research. « À un moment donné, on ne peut plus baisser les prix. »

Fait rare, Tesla n’a pas proposé d’objectifs spécifiques pour l’ensemble de l’année. Pendant des années, la direction a déclaré aux investisseurs qu’elle s’attendait à une croissance annuelle moyenne de 50 pour cent. L’entreprise est restée bien en deçà de cet objectif en 2023, malgré des prix en baisse. Après une année au cours de laquelle les livraisons de véhicules ont augmenté de 38 pour cent, les analystes prévoient une augmentation de 20 pour cent cette année, pour atteindre environ 2,16 millions de véhicules.

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Tesla a déclaré un bénéfice de 71 cents US par action pour le quatrième trimestre, en dessous de l’estimation moyenne de 73 cents US. La société a généré un chiffre d’affaires de 25,2 milliards de dollars, soit moins que les 25,9 milliards de dollars prédits par Wall Street.

Musk a suggéré que tout cela serait temporaire. Tesla va construire son véhicule de nouvelle génération moins cher dans son usine d’Austin, au Texas, dès le second semestre de l’année prochaine, puis au Mexique. Il sera également réalisé sur un autre site en Amérique du Nord. Cela pourrait aider l’entreprise à attirer davantage d’acheteurs du marché de masse qui ne peuvent pas se permettre les modèles existants de l’entreprise, qui commencent à environ 39 000 $ US aux États-Unis.

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« Ce sera une rampe de production difficile », a déclaré Musk à propos du véhicule de nouvelle génération. « Une fois qu’elle sera opérationnelle, elle dépassera de la tête et des épaules toute autre technologie de fabrication existant partout dans le monde. C’est le prochain niveau.

D’ici là, Tesla tentera d’atteindre de nouveaux consommateurs avec sa gamme existante. Son nouveau véhicule, le Cybertruck, est déployé progressivement après son lancement en novembre. La société a déclaré que la montée en puissance du pick-up à revêtement en acier inoxydable serait plus lente que celle des autres voitures et n’a pas donné de prévisions de ventes annuelles.

Les nouveaux produits revêtent une importance particulière pour Tesla car sa gamme de véhicules est assez limitée. Même si les ventes du véhicule utilitaire sport modèle Y et de la berline modèle 3 ont grimpé en flèche, leurs prix restent relativement élevés par rapport à ceux de la société chinoise BYD Co. Ltd., le nouveau leader des véhicules électriques. Alors que les taux d’intérêt élevés et l’inflation frappaient le portefeuille des consommateurs l’année dernière, Tesla a réduit ses véhicules de manière spectaculaire.

Cela a mis un frein à la rentabilité. La marge brute de l’automobile de Tesla, hors revenus issus des crédits réglementaires, s’est élevée à 17,2 % pour le trimestre, une légère amélioration par rapport à son niveau le plus bas depuis plus de quatre ans. Tesla a imputé la baisse de rentabilité aux baisses de prix, à l’augmentation des dépenses en recherche et développement et à d’autres dépenses, telles que la montée en puissance du Cybertruck.

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Tesla fait face à une concurrence féroce de la part des constructeurs chinois de véhicules électriques, qui, selon Musk, sont « les constructeurs automobiles les plus compétitifs au monde ». Les marques chinoises réussiront probablement à exporter à l’étranger, a-t-il déclaré, à moins que des droits de douane ou d’autres barrières commerciales ne soient mis en place pour stopper leur progression. Le PDG a été témoin de la menace, BYD dépassant Tesla en tant que premier vendeur mondial de véhicules électriques au cours du trimestre.

« Franchement, je pense que s’il n’y a pas de barrières commerciales établies, elles détruiront pratiquement la plupart des autres constructeurs automobiles dans le monde », a déclaré Musk à propos des constructeurs automobiles chinois.

Musk a également expliqué son plaidoyer en faveur d’une participation de 25 % dans Tesla afin de consolider son influence. Il est peu probable que le conseil d’administration du fabricant de véhicules électriques propose un nouveau plan de rémunération pour le PDG jusqu’à ce qu’un juge du Delaware se prononce sur un procès d’actionnaires concernant l’attribution massive d’actions à Musk approuvée en 2018.

— Avec l’aide d’Amanda Matos, Catherine Larkin et Danny Lee.

Bloomberg.com

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