Drummond : Il est temps de parler de démence, d’armes à feu et de suicide

Il y a, potentiellement, beaucoup de foyers au Canada confrontés à la situation difficile de prendre soin d’un être cher atteint de démence, et dans lesquels les armes à feu sont facilement accessibles. Cela met la personne aimée, la famille et la communauté en danger. On peut supposer que cela est probablement plus particulièrement vrai dans les communautés rurales où les taux de possession d’armes à feu sont plus élevés, moins d’accès aux soins psychiatriques et gériatriques spécialisés et où il y a aussi la complication des problèmes culturels liés à la chasse et à l’agriculture.

Comme pour le retrait du permis de conduire d’un être cher âgé atteint de démence, une conversation sur le moment où il n’est plus sécuritaire d’avoir et d’utiliser des armes à feu est tout aussi problématique.

Malgré l’accent de plus en plus mis sur une

stratégie nationale pour les aînés

un programme national de prévention du suicide et une sensibilisation accrue aux exigences de la démence sur la dynamique familiale, peu est fait pour aider les familles à décider quand il est temps pour leurs parents âgés de rendre leurs armes.

Un diagnostic de troubles cognitifs ou de démence n’empêche pas nécessairement de posséder une arme à feu en toute sécurité, mais dans les cas où une personne atteinte de démence subit des changements de comportement importants tels que l’agressivité ou la paranoïa, il est probablement temps que les armes à feu soient retirées de la maison. . Les professionnels de la santé sont de peu d’aide à cet égard, car on ne leur apprend généralement pas à intégrer des discussions sur la possession d’armes à feu dans le cadre d’une stratégie de promotion de la santé.

Les médecins de famille et les médecins d’urgence rencontrent fréquemment des personnes atteintes de démence et leurs familles pendant les périodes de crise et pourtant, nous posons rarement, voire jamais, des questions sur l’accès aux armes à feu et s’il y a des préoccupations concernant l’accès ou le suicide. La plupart des médecins ne connaissent pas le rôle du contrôleur des armes à feu provincial et encore moins le projet de

Législation sur la loi du drapeau rouge

. Nous manquons ainsi à notre responsabilité d’assurer la sécurité d’un patient.

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