Doug Roth et Andrea Seale : Trois choses que le gouvernement peut faire pour bâtir un « avenir plus sain » pour les enfants canadiens

Bâtir un « avenir plus propre et plus sain pour tous nos enfants » était une priorité claire énoncée dans le récent discours du Trône.

À juste titre, ces mots ont été prononcés par la gouverneure générale Mary Simon quelques jours seulement après la Journée mondiale de l’enfance, une observation annuelle établie par les Nations Unies pour marquer l’approbation à cette date en 1959 de la Déclaration des droits de l’enfant. UNE

principe clé

de la déclaration est que dans la politique et les lois du gouvernement, « l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ».

Heureusement au Canada, la plupart des enfants ne sont pas confrontés au pire de ce que la déclaration vise à empêcher, comme le travail forcé et la menace de devenir un enfant soldat. Mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas continuer à travailler pour assurer une vie meilleure et un avenir meilleur aux jeunes Canadiens.

Il y a trois mesures politiques importantes que le gouvernement fédéral nouvellement réélu peut et devrait prendre rapidement et qui auraient un impact positif important sur la santé des enfants du Canada. Ces actions aideraient les parents, les soignants et les jeunes à choisir des aliments plus nutritifs et les protégeraient des effets nocifs du vapotage.

Étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage :

Cela nécessiterait un message simple et clair sur le devant des emballages alimentaires afin que les consommateurs sachent rapidement si un article est riche en sucre, en sodium (sel) et/ou en graisses saturées. Cela aidera les parents à faire des choix plus sains pour leurs enfants et leurs familles. Cet étiquetage proposé sur le devant de l’emballage par

Santé Canada

serait un outil plus pratique et plus précieux pour les acheteurs pressés, ainsi que pour les personnes peu alphabétisées, que le tableau actuel et difficile à comprendre de la valeur nutritive figurant au dos ou même au bas des emballages actuels.

Un autre avantage d’une telle politique serait l’incitation qu’elle créerait pour les fabricants à reformuler les produits avec moins de graisses saturées, de sodium ou de sucre afin qu’ils évitent l’étiquette « riche en ».

Le gouvernement fédéral s’est publiquement engagé envers cette politique et a publié un projet de règlement à ce sujet en 2018, mais la politique a traîné sans que le processus ne soit terminé. Il n’y a aucune raison pour que la politique ne reçoive pas l’approbation finale — rapidement.

Limitations du marketing auprès des enfants :

Les enfants sont bombardés de publicités télévisées et en ligne qui les incitent à consommer des aliments ultra-transformés moins sains pour eux. Cette consommation, qui a été

aggravée par la pandémie

, pourrait avoir un impact négatif sur la santé qui se fera sentir pendant des années à venir.

Le Québec n’a pas autorisé une telle publicité aux enfants de moins de 13 ans depuis des décennies et les données montrent des taux de consommation plus faibles d’aliments ultra-transformés et des taux d’obésité plus faibles.

Limiter ce marketing aux enfants partout au Canada a été approuvé par le

Chambre des communes

mais n’a pas obtenu l’approbation finale du Sénat avant le déclenchement des élections de 2019. Le gouvernement devrait agir rapidement pour réintroduire cet engagement fédéral essentiel.

Protections contre le vapotage :

Les vapoteurs ou les cigarettes électroniques peuvent être nocifs pour la santé des enfants et des jeunes et, par conséquent, sont devenus une grave préoccupation pour les parents partout au Canada. Selon un

Sondage national de Santé Canada

en 2019, parmi les élèves de la 10e à la 12e année, l’utilisation de la cigarette électronique au cours des 30 derniers jours était de près de trois sur 10 (29,4 %), et 90 % de ces élèves ont déclaré avoir utilisé des produits contenant de la nicotine. Les taux d’utilisation avaient doublé par rapport à seulement deux ans plus tôt.

Pour atténuer ces tendances inquiétantes, le gouvernement fédéral doit finaliser les réglementations restreignant les arômes dans les cigarettes électroniques et mettre en œuvre une taxe sur les cigarettes électroniques. Ceci est important car nous savons que les saveurs de vape et les prix bas contribuent à rendre les enfants et les jeunes accros.

Les Canadiens appuient massivement l’adoption de ces trois mesures politiques le plus rapidement possible pour aider les consommateurs et protéger nos jeunes. Un sondage de décembre 2020, commandé par Heart & Stroke, a montré que 80 pour cent des Canadiens appuient l’idée que le gouvernement agisse rapidement pour restreindre la commercialisation d’aliments malsains auprès des enfants et pour exiger un étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages. UNE

Sondage de mars 2020

a montré que près de neuf Canadiens sur dix (89 %) ont déclaré que le gouvernement devrait agir rapidement pour protéger les jeunes contre le vapotage.

Prendre ces trois mesures politiques importantes au cours des prochains mois de la 44e législature serait un formidable héritage positif de l’ère COVID-19 pour la santé et le bien-être futurs des enfants canadiens. Avoir tout mis en place d’ici la Journée mondiale de l’enfance de l’année prochaine serait un accomplissement qui mérite d’être célébré.

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