Le scandale de dopage impliquant Miro Aaltonen, attaquant du EHC Kloten, secoue le hockey suisse. Après un test positif, Swiss Sport Integrity a ouvert une enquête. Aaltonen a mis fin à son contrat avec Kloten et a reconnu avoir consommé une substance interdite. Bien que cela soulève des doutes sur son avenir au SC Berne, son prochain club, les détails de la suspension restent à clarifier. Le milieu du hockey surveillera de près l’évolution de cette affaire.
Le récent scandale de dopage impliquant Miro Aaltonen, l’attaquant vedette finlandais du EHC Kloten, a créé une onde de choc dans le monde du hockey sur glace suisse. Au lieu des habituels remaniements d’équipe, cette fois, c’est un joueur qui se retrouve sous les projecteurs pour des soupçons de dopage.
Swiss Sport Integrity (SSI) a révélé vendredi qu’une enquête était ouverte contre Aaltonen suite à un test positif lors d’un contrôle antidopage. La fondation a précisé : « En raison de la protection de la personnalité, nous ne pouvons pas donner plus de détails sur l’enquête pour le moment. Des informations complémentaires seront fournies à la fin de la procédure. »
Le club de Kloten a également choisi de garder le silence. Sur leur site officiel, ils ont publié un communiqué indiquant : « Miro Aaltonen et le EHC Kloten mettent fin à leur contrat d’un commun accord, effectif immédiatement. Suite à la découverte de sa possible infraction aux règles antidopage, une discussion respectueuse a eu lieu, conduisant à cette décision. Le joueur souhaite soutenir le club afin qu’il puisse rapidement se recentrer sur le sport. »
La discrétion des organisations concernées est compréhensible, car elle vise à protéger l’intégrité de l’athlète. Miro Aaltonen, âgé de 31 ans, a pris la responsabilité de ses actions, exprimant ses excuses à ses fans et coéquipiers : « Je regrette sincèrement mes actes et en assume les conséquences. »
Il n’a pas tenté de se défendre en prétendant être victime d’un complot, reconnaissant avoir consommé une substance interdite lors d’une célébration dans son pays pendant la pause internationale de décembre. Bien que la nature exacte de cette substance demeure incertaine, il semblerait qu’il ne s’agisse pas d’un produit améliorant les performances, mais plutôt d’une drogue récréative. Cela reste cependant à confirmer.
Quel avenir pour le contrat d’Aaltonen avec Berne ?
Miro Aaltonen est sans conteste l’un des attaquants les plus talentueux de la National League. Arrivé à Kloten à l’été 2022 après avoir remporté l’or olympique avec Witjas Podolsk en KHL, il a marqué 35 points en 36 matchs, contribuant grandement au bon début de saison de son équipe.
En reconnaissance de ses performances, Aaltonen avait récemment signé un contrat de deux ans avec le SC Berne à partir de la prochaine saison. Toutefois, l’incertitude plane désormais sur sa capacité à jouer pour le club bernois. Le directeur général du SC Berne, Marc Lüthi, a déclaré : « Nous ne ferons pas de commentaires pour l’instant, car beaucoup de choses restent à clarifier. L’analyse de l’échantillon B n’est pas encore effectuée. »
Étant donné les éléments présentés et l’aveu d’Aaltonen, il semble probable qu’il soit suspendu, mais la durée de cette suspension reste à déterminer. Selon la substance impliquée, il pourrait faire face à une exclusion temporaire allant de quelques mois à plusieurs années.
Parmi les drogues récréatives, la cocaïne est la plus connue. Sa consommation est régie par la législation sur les stupéfiants, et les peines peuvent varier d’un simple avertissement à des poursuites judiciaires.
La liste des substances interdites dressée par Swiss Sport Integrity inclut également des composés tels que la diamorphine (héroïne), le MDMA (ecstasy) et le THC, qui sont prohibés en compétition. Aaltonen pourrait ainsi échapper à une suspension, selon la substance en question.
Dans les cas précédents, la SSI a enregistré peu de violations, la plupart liées au cannabis. Par exemple, le défenseur Jan von Arx a été suspendu six mois en 2006 pour usage de cannabis. De plus, le cas de l’ancienne joueuse de tennis Martina Hingis, suspendue deux ans en 2008 pour un test positif à Wimbledon, reste emblématique dans le sport suisse.
Les affaires passées de dopage dans le hockey sur glace
Les incidents de dopage dans le hockey sur glace sont rares, en partie à cause du faible nombre de contrôles. En 2023, seulement 237 tests ont été effectués, dont un seul a révélé un résultat positif, celui de l’attaquant Aleksi Peltonen, un diabétique dont l’utilisation d’insuline n’avait pas été autorisée par son club.
Le passé a vu quelques affaires, principalement liées à l’usage de cannabis. Roger Sigg et Edi Rauch, anciens joueurs, avaient été impliqués dans un scandale de dopage dans les années 1990, mais les cas de dopage restent marginaux dans ce sport.
Avec l’évolution de cette affaire, le milieu du hockey sur glace suisse suivra de près les développements concernant Miro Aaltonen et l’impact de cette situation sur sa carrière.