mardi, novembre 12, 2024

Donald Trump à la recherche d’un ministre pour l’Amérique d’abord : promesse d’exécuter ses demandes

Scott Bessent, John Paulson et Robert Lighthizer sont des candidats potentiels pour le poste crucial de ministre des Finances des États-Unis après Donald Trump. Bessent, gestionnaire de fonds, prône une approche audacieuse mais modérée de la politique tarifaire. Paulson, surnommé ‘la machine à argent’, vise à prolonger les avantages fiscaux des riches, tandis que Lighthizer défend une vision protectionniste. Chacun d’eux représente une vision ‘America First’ qui pourrait redéfinir l’économie mondiale.

Scott Bessent, surnommé le ‘destructeur de banque centrale’, John Paulson, la ‘machine à argent’, ou encore Robert Lighthizer, le guerrier commercial : le choix du ministre des Finances des États-Unis s’annonce crucial. Celui qui sera désigné pour ce poste clé après Donald Trump deviendra l’une des figures les plus influentes de Washington, prêt à redéfinir l’économie mondiale en faveur des États-Unis.

À peine quelques jours après la victoire de Trump, le bal des nominations commence à s’animer à Washington. En effet, le poste de ministre des Finances, considéré comme l’un des rôles les plus déterminants du gouvernement américain après celui du président, est au centre des préoccupations. D’après divers médias, Trump aurait déjà une liste restreinte de candidats potentiels, tous dotés d’un profil similaire : des hommes à l’approche audacieuse, capables d’ébranler l’économie mondiale.

Scott Bessent : un gestionnaire de fonds avec de grandes ambitions

Actuellement, Scott Bessent, gestionnaire de fonds spéculatifs, semble en bonne position pour décrocher ce prestigieux poste. En tant que l’un des principaux financiers de Trump lors de sa campagne, il a également agi comme son conseiller économique principal. Selon le ‘Financial Times’, Bessent, à la tête de Key Square Capital, est déjà en train d’évaluer des candidats pour ce rôle.

Bien qu’il ait déclaré à CNBC qu’aucune discussion concrète n’avait encore eu lieu concernant des postes, il se montre ouvert à des opportunités au sein ou en dehors du gouvernement, y compris un éventuel rôle de commissaire à la reconstruction pour l’Ukraine. Loyal envers Trump, il a affirmé : ‘Je ferai ce que le président Trump demandera.’

Un soutien à la politique tarifaire de Trump

Bessent a gagné en notoriété dans les années 90 grâce à ses paris contre la livre sterling et le yen japonais, ce qui lui a rapporté des milliards tout en lui valant le titre de ‘l’homme qui a détruit la banque centrale japonaise’. Bien qu’il soit partisan de la politique tarifaire de Trump, il pourrait représenter une approche plus modérée pour le poste de ministre des Finances.

Contrairement à de nombreux économistes, Bessent ne voit pas les tarifs douaniers comme un facteur inflationniste, mais plutôt comme un ‘ajustement de prix unique’. Il estime que l’augmentation de la production pétrolière américaine et la déréglementation pourraient équilibrer les pressions sur les prix. Pour lui, les tarifs sont davantage une tactique de négociation qu’une fin en soi. De plus, il prône un dollar américain fort, considéré comme la monnaie de référence mondiale.

John Paulson : le milliardaire proche de Trump

Un autre prétendant au poste est John Paulson, un autre gestionnaire de fonds spéculatifs et contributeur à la campagne de Trump. Leur connexion va au-delà de l’idéologie, car tous deux partagent des origines communes à Queens, ont vécu des divorces difficiles, et possèdent des propriétés luxueuses à Palm Beach. Paulson a organisé un dîner de collecte de fonds qui lui a permis de récolter 50 millions de dollars pour Trump en une seule soirée.

Paulson, surnommé ‘la machine à argent’ par Trump, a fait fortune en pariant contre le marché hypothécaire américain pendant la crise financière. Son objectif principal, s’il est nommé ministre des Finances, serait de prolonger les avantages fiscaux pour les très riches tout en réduisant les subventions pour les énergies renouvelables.

Robert Lighthizer : le fervent défenseur du protectionnisme

Enfin, Robert Lighthizer se distingue comme le candidat le plus radical, ayant précédemment exercé des fonctions de vice-représentant au commerce sous Reagan. Après des années d’absence, il a fait son retour en tant que représentant commercial des États-Unis dans l’administration Trump, jouant un rôle déterminant dans la renégociation de l’accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada, marquant ainsi un tournant vers une économie plus protectionniste.

Impliqué dans le ‘America First Policy Institute’, Lighthizer a également publié un livre détaillant ses principes. En tant que ministre des Finances, il pourrait renforcer sa vision protectionniste, privilégiant les intérêts économiques américains plutôt qu’une stabilité internationale. Son approche agressive a déjà influencé le paysage politique, et même l’administration Biden a maintenu les tarifs douaniers appliqués par Trump. Qu’il s’agisse de Bessent, Paulson ou Lighthizer, chacun d’eux incarne une vision d’un ‘America First’ qui est déterminée à façonner la politique économique des États-Unis pour les années à venir.

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