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Le Canada s’est rapproché d’élections anticipées lundi soir, à deux circonscriptions près. Les libéraux ont montré une fois de plus qu’ils ne peuvent pas remporter un siège urbain.
Sous la direction du premier ministre Justin Trudeau, ce parti est au bord de l’anéantissement électoral. Les libéraux prouvent qu’ils peuvent perdre non pas n’importe où, mais partout.
Même si cela peut paraître impossible pour le soi-disant parti national au pouvoir au Canada, cela peut arriver. Les vieux partis meurent.
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L’exemple le plus frappant est le grand effondrement des progressistes-conservateurs en 1993, lorsque le parti bâti par Brian Mulroney est passé d’une majorité à deux sièges au Parlement.
Cela a conduit à la fin du PC en tant que parti. Une telle chose semblait impossible. Le même sort attend le parti que Trudeau refuse de libérer de son servitude.
Les libéraux inquiets se souviennent maintenant des élections de 2011, où ils n’avaient remporté que 34 sièges. Non, c’est pire que ça. Les libéraux sont sur le point de devenir les mammouths laineux de la politique ; mémorables, mais éteints.
Le NPD a remporté la circonscription d’Elmwood-Transcona à Winnipeg de justesse face aux conservateurs en pleine progression. Les libéraux ont récolté un pitoyable pourcentage de 4,8 pour cent des voix dans cette circonscription.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, ressort revigoré et doté d’une grande capacité stratégique. Il est fort probable que la néo-démocrate Leila Dance aurait perdu si Singh n’avait pas abandonné l’accord toxique sur l’approvisionnement et la confiance avec les libéraux.
Lors des élections de 1980, les libéraux n’ont remporté que deux sièges dans l’Ouest, tous deux à Winnipeg. L’Ontario et le Québec leur ont néanmoins conféré la majorité.
Il est désormais possible qu’ils ne remportent aucun siège du Manitoba à la Colombie-Britannique. Et les vieux bastions du centre du Canada sont morts pour eux.
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Le véritable test de lundi a eu lieu dans la circonscription montréalaise de LaSalle-Émard-Verdun. Le Bloc québécois a remporté la victoire avec 28 pour cent des voix. Les libéraux ont obtenu 27,2 pour cent des voix et le NPD 26,1 pour cent.
Les conservateurs de Pierre Poilievre n’ont pas été dans la course, avec 11,6 %, malgré leur avance considérable dans les sondages nationaux.
On aurait pu croire que, le parti au pouvoir étant pratiquement absent, les libéraux auraient pu réussir ce pari. Mais le résultat a montré que n’importe quelle combinaison de votes les défait.
La réponse de Trudeau ? Les Canadiens doivent être « davantage engagés » pour mieux les comprendre.
Cette défaite fait suite à la défaite cuisante des libéraux face aux conservateurs il y a trois mois dans Toronto-St Paul’s, une circonscription voisine de celle de la vice-première ministre Chrystia Freeland.
À la veille de ces élections partielles, elle s’est battue avec acharnement pour obtenir un amortissement des prêts hypothécaires sur 30 ans. Elle a salué cette mesure comme une aubaine pour les acheteurs primo-accédants, alors que cela signifie simplement qu’ils devront payer encore plus cher leur maison.
Le NPD de Singh et le Bloc québécois d’Yves-François Blanchet ont désormais encore plus de poids sur Trudeau et sa minorité libérale. La survie du gouvernement au jour le jour dépend entièrement d’eux.
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La tentation de déclencher des élections est grande. Le Bloc pourrait remporter la majorité du Québec et le NPD a toutes les chances de remporter plus de sièges que les libéraux.
Mais le calcul le plus froid, une fois l’excitation passée, est qu’ils n’auront aucun pouvoir parlementaire si les conservateurs remportent la majorité attendue.
Il est néanmoins difficile de dire ce qui pourrait se passer dans un Parlement aussi émotif et conflictuel que celui-ci.
Singh pourrait effectivement s’imaginer qu’il pourrait remplacer les libéraux au gouvernement. Blanchet pourrait aimer l’idée que le Bloc devienne l’opposition officielle, comme ce fut le cas de 1993 à 1997.
Et que dire de Trudeau ? Sa résistance à l’évidence est presque pathologique. Il semble croire qu’il peut à nouveau gagner en tant que champion de la taxe sur le carbone, le seul dirigeant qui se soucie du changement climatique.
Mulroney a instauré la TPS, une mesure très impopulaire, en 1991. Nous savons ce qui est arrivé à son parti en 1993.
La trajectoire de la taxe sur le carbone dans l’opinion publique est étrangement similaire, tout comme l’évolution de la popularité de Trudeau.
L’extinction nous attend.
La chronique de Don Braid apparaît régulièrement dans le Herald
X: @DonBraid
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