Le Premier ministre a suggéré que son noble devoir était d’augmenter les impôts afin de pouvoir nous envoyer plus d’argent. Et les électeurs ont montré que l’argent est un facteur de motivation bien plus puissant que le bon sens.
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Les Albertains reçoivent d’Ottawa des réductions de taxe sur le carbone bien plus élevées que tout autre Canadien.
Une famille de quatre personnes recevra 1 800 $ par an, contre 1 544 $ l’année dernière.
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En Ontario, la prestation de cette année est de 1 120 $.
Par habitant, les Albertains consomment plus de carburant et émettent plus de carbone que les autres Canadiens.
Cela signifie des niveaux plus élevés de taxe sur le carbone – et davantage d’argent provenant de ce qu’on appelle désormais le Remise sur le carbone au Canada.
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Bizarrement, les Albertains sont récompensés pour avoir fait exactement ce qu’Ottawa veut éviter : émettre du carbone.
Mais combien de familles albertaines seraient ravies de perdre ces pots-de-vin politiques trimestriels si la taxe était complètement supprimée ?
Pas beaucoup, probablement. Les rabais sont l’arme secrète des libéraux lors des prochaines élections.
Selon le plan libéral, les rabais continueront d’augmenter jusqu’à ce que le prix du carbone atteigne 170 $ la tonne en 2030.
D’ici là, la remise de l’Alberta pourrait s’élever à plus de 4 000 $ par famille. C’est beaucoup d’argent à laisser de côté.
Le premier ministre Justin Trudeau ne reculera pas sur l’augmentation de la taxe sur le carbone du 1er avril, même si sept premiers ministres et 70 pour cent des Canadiens s’y opposent.
Le Premier ministre ne considère pas cette taxe comme un démérite. En fait, il se comporte comme si c’était son arme la plus puissante.
Trudeau a laissé entendre cette semaine en Alberta que son noble devoir était d’augmenter les impôts afin de pouvoir nous envoyer plus d’argent.
Il y a peu de logique dans cet argument. Historiquement, cependant, les électeurs ont montré que l’argent est un facteur de motivation bien plus puissant que le bon sens.
Tuez les impôts, perdez l’argent. Aussi simple que cela.
Les libéraux ont peut-être l’air écrasés en ce moment, mais ils sont passés maîtres dans l’art de se sauver eux-mêmes grâce à des calculs à long terme ou à un tel cynisme.
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Après l’Alberta, c’est la Saskatchewan qui bénéficie des rabais les plus élevés — ou du moins, jusqu’à ce que la province a cessé de percevoir et de payer des impôts sur le gaz naturel pour le chauffage domestique.
Le cas de la Saskatchewan — ainsi que l’exemption relative au mazout domestique — montre ce qui se produit lorsque l’on réussit à s’opposer à la taxe ou à la réduire obligeamment.
Le rabais de la Saskatchewan pour une famille de quatre personnes est censé être de 1 504 $ cette année. L’année dernière, c’était 1 360 $.
Mais le rabais va désormais diminuer en raison de la révolte fiscale, affirment les autorités fédérales.
La décision de la Saskatchewan est censée permettre à une famille moyenne d’économiser 400 $ par an en taxe sur le carbone.
La réduction des rabais fédéraux pourrait facilement réduire cet avantage.
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La controverse des libéraux suspension de la taxe sur le fioul domestique porte le même avertissement.
En raison de l’impôt impayé, les remboursements seront considérablement inférieurs en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador.
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Dans ce dernier cas, par exemple, le rabais passera de 1 312 $ à 1 192 $ pour une famille de quatre personnes.
L’Île-du-Prince-Édouard connaîtra une baisse de 992 $ à 880 $.
Un petit changement, pourriez-vous dire, mais la prudence est claire : si la taxe sur le carbone est abolie, chaque centime disparaît.
Les habitants des provinces de l’Atlantique, en particulier ceux qui n’utilisent pas de mazout domestique, pourraient commencer à considérer l’exclusion comme une pénalité plutôt que comme un avantage.
Les conservateurs fédéraux obtiennent un énorme soutien pour leur campagne de suppression des impôts. Ils n’ont pas encore fait face à l’inévitable accusation libérale selon laquelle ils ruineraient également le rabais.
Le chef Pierre Poilievre souligne que la taxe se traduit par une hausse des prix de nombreux produits, y compris les aliments.
Debout à côté des cabines des camions à Winnipeg, il a déclaré : « Tout ce qui est transporté dans ces camions devient plus cher à cause de la taxe Trudeau sur le carbone et sur le diesel. »
Il n’a pas tort, mais le coût de la taxe est loin d’être aussi visible que la remise accordée pour la payer.
Par exemple, la hausse de la taxe sur le carbone du 1er avril entraînera une hausse du prix de l’essence d’environ trois cents le litre.
Du côté des rabais, cette taxe plus élevée rapportera aux familles albertaines 256 $ de plus par année.
Il faudrait acheter 8 533 litres d’essence pour payer 256 $ de taxe carbone supplémentaire, soit 100 à 150 pleins, selon le véhicule.
Existe-t-il un réel lien entre la taxe carbone et les réductions ? Ce n’est pas clair, ni même probable.
Mais il n’y a aucun doute sur le pouvoir politique latent des calculs fiscaux des libéraux.
La chronique de Don Braid paraît régulièrement dans le Calgary Herald
X : @DonBraid
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