En ce qui concerne le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, les sentiments à son égard de la part de nombreux membres du gouvernement de l’Alberta frisent la haine.
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« Trahison » est un mot puissant. Cela implique une trahison de la sorte la plus vile et la plus venimeuse.
Le dictionnaire Merriam-Webster définit la trahison comme « un acte de perfidie ou de trahison », le crime le plus grave contre une nation.
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La première ministre Danielle Smith adresse cette accusation au ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
Sa déclaration sur les résultats de la COP28 à Dubaï déclare : « Même s’il a finalement échoué dans ses ambitions d’inclure dans l’accord final de la COP28 des dispositions concernant l’élimination de la production pétrolière et gazière, les Albertains n’oublieront pas sa trahison continue contre notre province et des millions d’autres Canadiens.
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« Nous demandons une fois de plus au premier ministre de remplacer immédiatement ce ministre, alors qu’il continue de nuire à la réputation internationale du Canada et de brader les intérêts et les moyens de subsistance de millions de Canadiens avec ses obsessions personnelles malavisées.
Cela va bien au-delà des accusations habituelles d’Alberta-Ottawa concernant des politiques hostiles et irréalisables.
Smith a claqué une porte. Des accords sur la régulation de l’électricité et des émissions, pour le moins improbables auparavant, semblent désormais impossibles tant que Guilbeault est là.
Bien sûr, le ministre est une arme pratique à utiliser contre le premier ministre Justin Trudeau. Aucun premier ministre n’aspire plus ardemment que Smith à un gouvernement conservateur de Pierre Poilievre.
Mais le langage dépasse toutes les limites de la retenue. C’est personnel. Smith et son cercle de conseillers méprisent tout simplement ce type.
Voici un résumé des commentaires que j’ai entendus à propos du ministre, paraphrasés.
Guilbeault déteste l’Alberta. . . Il déteste tout ce qui concerne la province et se fiche complètement des gens. . . C’est une honte et une menace pour l’unité nationale. . . Sa politique va ruiner l’économie. . . Aucun progrès n’est possible tant qu’il est là.
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Les politiciens de l’UCP affirment qu’il est assez facile de travailler avec le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.
Ils apprécient également le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, qui a joué un rôle déterminant dans la construction de l’usine de plastique Dow Chemical, d’une valeur de 8,9 milliards de dollars, près d’Edmonton. Smith le félicite avec effusion.
Mais chez Guilbeault, le sentiment frôle la haine.
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De nombreux Albertains, dont Duane Bratt, politologue du MRU, se demandent s’il y a déjà eu un mot aussi dur que « trahison », en particulier lors de la lutte épique pour le programme énergétique national en 1980.
Je peux répondre à cette question, ayant été présent à tous les événements publics clés et aux discussions sur le NEP, tant à Ottawa qu’en Alberta.
Non.
Les enjeux étaient alors énormes. La bataille sur les prix de l’énergie dure depuis 1973 et a atteint son paroxysme avec la NEP, qui a donné à Ottawa un certain contrôle sur le développement, le lieu où il se produit et le prix du pétrole et du gaz.
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À l’époque comme aujourd’hui, les libéraux fédéraux piétinaient les droits des provinces.
Deux acteurs clés étaient Marc Lalonde, alors ministre fédéral de l’Énergie, et son homologue de l’Alberta, Merv Leitch. Ils ont eu des réunions tendues après que l’Alberta ait réduit ses livraisons de pétrole aux raffineurs de l’Ontario en avril 1981.
Mais les ministres n’ont jamais exprimé d’animosité personnelle les uns envers les autres. Le premier ministre de l’époque, Peter Lougheed, et le premier ministre Pierre Trudeau ont fait preuve de la même retenue.
Au cours de deux campagnes référendaires sur la séparation du Québec (sur le démembrement de ce pays, rien de moins), les politiciens fédéraux n’ont pas lancé de mots tels que « trahison ».
La Cour suprême, traitant des conditions de séparation, n’impliquait pas de trahison ou de trahison.
Smith a en grande partie raison à propos de la performance de Guilbeault. C’est un centralisateur qui veut mener toute la campagne climatique depuis Ottawa. Il n’a aucun respect perceptible pour les pouvoirs constitutionnels des provinces.
Il semble également obstinément résistant au simple fait historique selon lequel lorsqu’Ottawa devient trop autoritaire, il saigne du nez.
Cela se produit actuellement devant les tribunaux. Les sondages démontrent que Guilbeault n’aide pas les libéraux. Son approche autocratique garantit l’échec de ses propres objectifs climatiques.
Cela fait-il de lui un traître perfide ? Non, c’est simplement un très mauvais ministre libéral, ce qui, comme le montre l’histoire, est une attitude purement canadienne.
La chronique de Don Braid apparaît régulièrement dans le Herald
X: @DonBraid
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