jeudi, décembre 19, 2024

DJI évite l’interdiction des drones aux États-Unis, mais une intervention de Trump pourrait s’avérer nécessaire pour éviter un bannissement automatique.

Le Sénat américain a approuvé la NDAA, qui pourrait affecter DJI sans interdire immédiatement ses produits. La loi impose un délai d’un an pour que la société prouve que ses drones ne posent pas de risque pour la sécurité nationale. Les utilisateurs peuvent continuer à utiliser leurs appareils existants, mais l’importation de nouveaux modèles pourrait être entravée. DJI fait face à une surveillance accrue et appelle à une évaluation gouvernementale pour dissiper les inquiétudes concernant ses produits.

Le passage de la NDAA et ses implications pour DJI

Le Sénat américain a récemment approuvé la Loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA), le projet de loi phare sur les dépenses militaires. Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur la société de drones la plus influente au monde, DJI. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement une interdiction immédiate des produits de la marque chinoise, comme certains l’avaient redouté.

Bien que la NDAA ne contienne pas les clauses restrictives de la « Loi sur la lutte contre les drones du PCC », qui auraient permis de bloquer rapidement les importations de produits DJI, elle met en place un compte à rebours d’un an. Ce délai donne à DJI la possibilité de convaincre une « agence nationale de sécurité appropriée » que ses produits ne représentent pas un « risque inacceptable » pour la sécurité nationale des États-Unis. Si cette condition n’est pas remplie, la FCC sera chargée d’ajouter DJI à sa « liste couverte », ce qui interdirait l’utilisation de ses équipements sur les réseaux américains.

Les défis à venir pour DJI

Ces nouvelles réglementations ne vont pas empêcher les utilisateurs américains de continuer à utiliser leurs drones DJI existants, mais elles risquent de bloquer l’importation de nouveaux modèles. Tous les produits DJI dotés d’une radio ou d’une caméra, comme le très apprécié DJI Osmo Pocket 3, pourraient être concernés par cette interdiction. La NDAA s’applique non seulement aux drones, mais également à tout équipement de communication et de surveillance vidéo.

En outre, le texte de la loi vise à empêcher DJI de contourner ces restrictions en revendant ses appareils sous d’autres marques ou en licenciant sa technologie. La FCC devra également inclure toute filiale ou partenaire dans sa liste couverte, ce qui limite davantage les options de la société.

Le projet de loi, déjà approuvé par la Chambre des représentants, se dirige vers le bureau du président Biden, où il est perçu comme essentiel. En effet, son absence pourrait entraîner une fermeture partielle du gouvernement. Il appartient désormais à l’administration de décider de l’avenir de DJI sur le sol américain, et la société pourrait être amenée à négocier pour préserver ses intérêts.

Parallèlement, DJI fait face à une surveillance accrue aux États-Unis, avec des restrictions d’importation déjà en place, et a même poursuivi le Département de la Défense pour avoir été qualifiée d' »entreprise militaire chinoise ». Dans une récente déclaration, DJI a salué le fait que la NDAA n’interdise pas explicitement ses produits, mais a exprimé des inquiétudes quant à l’absence d’une agence gouvernementale désignée pour évaluer le risque potentiel. La société appelle le Congrès à désigner une agence spécialisée pour garantir une évaluation fondée sur des preuves et permettre à l’entreprise de répondre à ces préoccupations.

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