Cela surprendrait-il les lecteurs réguliers de /Film que ce même sujet ait tout à voir avec les grèves en cours de la WGA et de la SAG-AFTRA ?
Tout d’abord et évidemment, il y a la petite question de savoir comment les studios continuent d’insister sur leur incapacité à fournir des chiffres précis d’audience aux syndicats, ce qui complique commodément l’idée de mettre en œuvre des résidus basés sur l’audience pour les émissions et les films en streaming. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, de grandes entreprises comme Disney trouvent comme par magie la possibilité de récupérer suffisamment de données pour se vanter des opinions de leurs derniers blockbusters. Mes amis, les mathématiques ne sont définitivement pas des mathématiques.
Deuxièmement, il y a la question de définir réellement ses termes. Les studios ont de plus en plus brouillé les cartes en s’appuyant sur des mesures très différentes qui semblent changer à chaque communiqué de presse. Par exemple, Disney avait précédemment rapporté les chiffres d’audience de « Hocus Pocus 2 » en termes de « minutes regardées », un terme intentionnellement vague et indéfini – et non de vues, comme ils viennent de le faire pour « La Petite Sirène ». Comme si cela n’était pas assez déroutant, cette dernière annonce est accompagnée d’un avertissement final indiquant que les vues ne sont pas vraiment des vues. Selon Disney, « Une vue est définie comme la durée totale du flux divisée par la durée d’exécution ». Je suis loin d’être un génie mathématique, je l’admets, mais j’ai plusieurs des questions sur la précision de ces mesures. Soudainement, « 16 millions de vues » ressemble moins à 16 millions de comptes Disney+ individuels qui ont regardé le film lui-même du début à la fin, mais plutôt à un nombre arbitraire tiré d’une équation algorithmique inventée.
Ainsi, même s’il est facile de croire que « La Petite Sirène » fonctionne bien en streaming, est-ce vraiment sur un rythme record ? Nous ne le savons pas vraiment, et c’est là tout le problème. En bref, les studios ont besoin d’une meilleure transparence en termes d’audience afin de pouvoir payer à leurs scénaristes et acteurs ce qui leur est dû.