Discours d’un amoureux : résumé des fragments et description du guide d’étude


Le livre « Discours d’un amoureux, Fragments » est un ouvrage de Roland Barthes, traduit du français vers l’anglais par Richard Howard. Comme le suggère le titre, l’œuvre couvre les pensées et les sentiments de Barthes sur le langage intérieur de l’amant. Ce langage est silencieux et est plus justement décrit comme le processus de pensée qu’un amant traverse pour gérer sa relation. Barthes définit en outre le processus comme un répertoire d’images ; c’est-à-dire un ensemble de réalités qui existent dans l’esprit de l’amant au sujet de sa relation. Ce répertoire d’images est la réalité de l’amant, vraie ou non, en dehors de son discours intérieur. Il est fragile et vulnérable aux perturbations. Les écrits offrent une analyse intéressante du discours amoureux pour tous, ceux qui ont été amoureux comme ceux qui anticipent l’éventualité.

Barthes décrit comment l’amant se positionne face à la misère alors que ses pensées se battent les unes contre les autres. Par exemple, l’homme qui attend dans un restaurant son amant en retard commence à se demander s’il y a eu un malentendu. Était-ce la bonne heure de rendez-vous ? Place? L’homme aura-t-il l’air trop nécessiteux, trop anxieux s’il téléphone à son amant pour savoir où elle se trouve ? L’émerveillement peut vite se transformer en colère. Comment l’autre pouvait-il se comporter si négligemment ? Comment l’autre pouvait-il se comporter aussi grossièrement ? Cependant, avec l’absence continue de l’être cher, ce dépit se transforme alors en anxiété et en désespoir. La relation est morte. L’autre a trouvé quelqu’un d’autre ; c’est fini. Chaque phase de développement du discours unilatéral de cet amoureux devient la réalité – tout vole en éclats lorsque l’autre apparaît enfin.

Le conflit interne sur la façon de traiter avec l’autre est infini et se nourrit de lui-même. Les mots de l’un, les pensées de son esprit, définissant sa misère, l’insécurité de l’autre sont refoulés par des contre-autres mots. Cependant, c’est un cycle sans fin : les mauvaises pensées sont refoulées par les bonnes pensées qui laissent place à des mots plus négatifs. C’est une misère auto-induite qui n’a pas de fin ni de vainqueur. L’amant insécurisé dans une relation déséquilibrée auto-perçue est victime de son propre débat interne.

Les expressions de soi de l’attente, de l’angoisse, de la mémoire, de l’exubérance, de la dépendance telles que présentées par Barthes sont matière à réflexion. Chaque amoureux éprouve sa joie unique ainsi que celle de sa misère dans sa propre relation. Les discours proposés dans ce tome peuvent être considérés comme des suggestions dans certains cas et comme des affirmations dans d’autres expériences. Le lecteur a une vaste pléthore de pensées et d’émotions auxquelles il peut s’identifier.

Barthes rattache le discours de certains amoureux aux réactions et aux relations de l’enfance. Il fait pas mal de références à la peur de l’abandon par l’enfant. Lorsque la mère est absente, l’enfant peut penser qu’elle ne reviendra jamais – elle est morte. La mère revient et l’enfant est satisfait pour le moment. La mère repartira. L’enfant s’habitue aux sentiments d’abandon mais ne les aime jamais. De même, l’amant adulte applique bon nombre de ces sentiments d’enfance à sa relation amoureuse. S’il ne peut normalement pas réagir à une situation comme un enfant, ses sentiments d’abandon et de mort de l’autre (fin de la relation) sont tout aussi forts que ceux de l’enfant.

Barthes utilise de nombreuses références pas généralement des citations directes mais plus généralement. Il fonde certaines de ses pensées et écrits sur Les Douleurs du jeune Werther de Goethe, le Symposium de Platon, Nietzsche, Freud et bien d’autres. Son utilisation de ces références est sa façon de réaffirmer ses propres pensées et conclusions sur le discours mystique des amants. Ce n’est pas une langue littérale mais c’est la même langue virtuelle des amoureux de tous les coins de la terre.



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