Il est temps pour l’Alberta de prendre position contre un système qui va clairement à l’encontre de ses intérêts
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Danielle Smith est candidate à la direction du Parti conservateur uni de l’Alberta et souhaite faire adopter une loi autorisant la province à refuser d’appliquer des lois ou des politiques fédérales qui vont à l’encontre des intérêts de la province.
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Smith s’engage à présenter une «loi sur la souveraineté de l’Alberta» dès son premier jour en tant que première ministre. « En termes simples, nous avons besoin de moins d’Ottawa dans nos vies », a déclaré Smith dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Elle a déclaré que le gouvernement fédéral avait « enclavé nos ressources, détruit tant de moyens de subsistance et rendu tous les éléments de base dont nous avons besoin pour vivre tellement plus chers ».
C’est une excellente idée que les autres provinces devraient envisager. Sa proposition permettrait aux législateurs de protéger les Albertains contre un gouvernement fédéral de plus en plus abusif qui a nui à l’industrie pétrolière et gazière de la province et donnerait à l’Alberta le genre de protection spéciale d’Ottawa dont bénéficie le Québec.
Par exemple, le Québec a été autorisé à abroger les droits de la Charte en imposant des restrictions au français unilingue dans les lieux de travail et les bureaux du gouvernement, ainsi qu’en interdisant aux employés publics de porter le hijab, les croix ou d’autres symboles religieux. En revanche, l’Alberta est la cible d’attaques depuis des années par le gouvernement Trudeau.
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Dans un exemple récent, le gouvernement fédéral a sévèrement réprimé les dons américains faits au Freedom Convoy, largement basé dans l’Ouest, mais est resté silencieux sur les millions de dollars étrangers qui ont afflué au Canada pour aider les groupes environnementaux à entraver le développement énergétique canadien.
L’enquête publique du gouvernement de l’Alberta sur les campagnes anti-énergie de l’Alberta a révélé qu’entre 2004 et 2019, un total de plus de 414 millions de dollars en fonds fédéraux ont été versés à 26 organisations environnementales, dont beaucoup étaient directement impliquées dans des campagnes anti-énergie. Seulement 41 millions de dollars de cette somme ont été distribués avant l’élection du premier ministre Justin Trudeau en 2015.
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Les lois fédérales ont bloqué les gisements de pétrole de l’Alberta en restreignant la construction de pipelines. Ils ont étranglé des projets miniers partout au pays et nous ont empêchés d’exporter du gaz naturel liquéfié. L’Alberta a dû poursuivre le gouvernement fédéral en justice avec des résultats mitigés et le pays dans son ensemble a souffert de la fuite des capitaux. Pendant ce temps, le Québec obtient tout ce qu’il veut et profite également généreusement du régime de péréquation truqué d’Ottawa.
Trudeau est comme un parent qui favorise énormément un enfant, en abuse un autre et ignore les autres. L’Alberta est le soutien de famille du Canada, mais elle est traitée comme un beau-fils lunatique. Il est temps pour l’Alberta de prendre position contre un système qui va clairement à l’encontre de ses intérêts.
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La fédération canadienne devrait être reconstituée — non par des pourparlers constitutionnels fastidieux et improductifs, mais progressivement. Le Canada, en raison de ses régions uniques, devrait suivre le modèle de l’Union européenne. L’UE est composée de 27 États membres qui adhèrent à la Commission européenne et au Parlement européen.
L’UE agit en tant que mécanisme de coordination et de règlement des différends pour garantir le bon fonctionnement de la sécurité, de l’économie, du commerce et des finances du continent. Mais chaque État-nation conserve une grande part de contrôle sur la politique monétaire, les politiques linguistiques, sociales et fiscales, ainsi que sur l’immigration et d’autres questions d’État.
Dans la configuration asymétrique du Canada, le Québec perçoit ses propres impôts, s’autorégule et a son propre régime de retraite. C’est aussi ce que l’Alberta et d’autres provinces devraient rechercher. Le Canada ne deviendra peut-être jamais une UE, mais ses provinces devraient bénéficier de la même protection et des mêmes privilèges que le Québec.
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