Les changements proposés à l’impôt minimum de remplacement ne feront que nuire davantage à la société canadienne.
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Le gouvernement libéral Trudeau propose une réforme fiscale pour garantir des contributions fiscales équitables de tous, mais en réalité, ce n’est rien de plus qu’une augmentation furtive des impôts destinée à remplir les coffres du gouvernement aux dépens des organismes de bienfaisance canadiens. Cette ponction fiscale se manifeste par le biais de modifications proposées à l’impôt minimum alternatif (AMT), et les donateurs et les collecteurs de fonds caritatifs du pays sont mécontents.
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Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau et à la ministre des Finances Chrystia Freeland, le philanthrope Donald Johnson, ainsi que 30 autres directeurs d’hôpitaux, d’universités, d’organismes de bienfaisance et d’autres organisations à but non lucratif, se sont opposés aux modifications réglementaires.
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« Nous sommes profondément préoccupés par les modifications proposées à l’impôt minimum de remplacement dans le budget fédéral 2023, notamment en ce qui concerne les dons de titres cotés en bourse à des organismes de bienfaisance. Cette décision constitue un changement important par rapport à la tradition canadienne de soutenir un secteur caritatif robuste. Nous pouvons élaborer un système fiscal qui reste équitable et défend notre générosité sociétale », ont-ils écrit.
« En 1997, le ministre des Finances, Paul Martin, a notamment réduit de 50 pour cent l’impôt sur les gains en capital sur les dons de titres cotés en bourse. Cette initiative a été renforcée en 2006 par le ministre des Finances Jim Flaherty, qui a supprimé le reste de l’impôt sur les gains en capital sur ces dons. En conséquence, une pratique autrefois rare est devenue courante : les organismes de bienfaisance canadiens reçoivent des dons annuels de titres cotés dépassant 1 milliard de dollars.
Un rapport de l’Institut CD Howe intitulé «Gains en capital et dons de bienfaisance : Les cibles silencieuses des réformes fédérales de l’AMT » ont également critiqué les changements proposés. « Nos estimations indiquent qu’environ 10 pour cent de la valeur globale des dons de bienfaisance et près de la moitié de la valeur globale des dons de titres cotés en bourse seront touchés par la réduction des incitatifs fiscaux pour les dons de bienfaisance dans le cadre de l’AMT proposée », explique le rapport.
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CD Howe a critiqué la hausse « furtive » des impôts et la justification avancée par le gouvernement, affirmant que « l’objectif officiel derrière l’AMT est d’assurer une contribution fiscale équitable de tous les individus et entités. Ce qui n’est pas clair, c’est dans quelle mesure le fait d’interdire le recours à des dispositions fiscales tout à fait légitimes, comme l’utilisation des pertes, les crédits d’impôt pour les dons de bienfaisance et l’inclusion partielle des gains en capital, améliore l’équité.
Le budget de cette année estime que les changements rapporteront au gouvernement une manne d’environ 625 millions de dollars en 2024-2025 et de 745 millions de dollars d’ici 2027-2028. Il ne s’agit évidemment pas d’assurer l’équité fiscale. Il s’agit d’une ponction des revenus par un gouvernement avec des dépenses effrénées.
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Depuis que Trudeau est arrivé au pouvoir, l’emploi dans la fonction publique fédérale a bondi de 31 pour cent, augmentant de 80 000 employés. (La population canadienne n’a augmenté que de 8,5 pour cent au cours de cette période.) Les dépenses fédérales ont également augmenté, passant de 280,4 milliards de dollars pour l’exercice 2014-2015 aux dépenses projetées de 496,9 milliards de dollars pour cette année. L’année prochaine, le gouvernement prévoit dépenser 151 milliards de dollars de plus qu’en 2014-2015.
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« Et selon le plan actuel de Freeland, les dépenses augmenteront dans les années à venir. Ses dépenses budgétaires s’élèveront à 555,7 milliards de dollars en 2027-2028 », selon la Société Radio-Canada. « Les dépenses totales des programmes en proportion de l’économie – un chiffre qui inclut toutes les dépenses gouvernementales autres que les frais de la dette publique – sont à leur plus haut niveau depuis trois décennies. En 2014-2015, les dépenses de programmes représentaient 12,8 pour cent du produit intérieur brut. C’est plus de 16 pour cent maintenant.
Toutes ces dépenses ont été financées par des impôts et une dette de plus en plus élevés. Le gouvernement Trudeau n’a jamais affiché d’excédent budgétaire et les dettes totalisent 1,2 billion de dollars.
Cette tentative de détourner l’argent des organismes sans but lucratif qui dépendent de la générosité du public ne fera que nuire davantage à la société canadienne.
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