Diane Francis: Pour Justin Trudeau, la paix, l’ordre et le mauvais gouvernement l’emportent

Une manifestation, même désagréable, n’est pas une urgence, une insurrection ou un crime

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Le premier ministre Justin Trudeau agit faiblement sur la scène mondiale, ayant ignoré les Forces armées canadiennes et ses engagements envers l’OTAN depuis qu’il a pris le pouvoir en 2015. Mais ici, au pays, il agit comme un homme fort et a abattu avec un marteau, sous la forme de son Loi sur les mesures d’urgence, sur les camionneurs canadiens pacifiques, après avoir snobé leurs griefs légitimes pendant des semaines.

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Les camionneurs ont été pointés du doigt par le gouvernement Trudeau pour des mesures sanitaires strictes auxquelles ils n’avaient pas été soumis pendant la majeure partie de la pandémie. Certains d’entre eux ont répondu par une manifestation à Ottawa, mais Trudeau a refusé de les rencontrer et les a qualifiés de «racistes» et de «violents».

Cela n’a fait qu’aggraver la situation, conduisant finalement à des blocages aux frontières et à une intervention embarrassante de l’administration Biden aux États-Unis, qui a demandé à Trudeau de faire son travail en supprimant les blocages.

Les actions de Trudeau ont choqué les médias internationaux. Dans un éditorial — intitulé, L' »urgence » destructrice de Trudeau — le Wall Street Journal a noté que « le travail du gouvernement est de maintenir l’ordre public tout en respectant les libertés civiles. Le Canada a échoué sur les deux tableaux.

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L’Economiste le rédacteur en chef a écrit que « Justin Trudeau, le premier ministre, a géré les manifestations de manière atroce. Une minorité vocale en a marre des restrictions pesantes en cas de pandémie. Mais en cherchant à freiner la liberté d’expression, M. Trudeau aggravera les divisions du pays.

Cela a nui à la réputation du Canada, au pays et à l’étranger. Aucun pays ne peut tolérer que les frontières soient entravées ou que les emplois et l’activité économique soient interrompus par des manifestations, même pacifiques. Mais le machisme draconien de Trudeau est une forme de politique militarisée qui ne s’adresse qu’à ceux avec qui il n’est pas d’accord ou à ceux qui ont rendu public leur mépris pour lui et son gouvernement.

Trudeau ne s’est pas tourné vers la Loi sur les mesures d’urgence en 2020, lorsque des manifestants autochtones ont fermé d’énormes pans du système ferroviaire canadien, licenciant des travailleurs innocents et entravant les infrastructures, le commerce et les échanges du pays.

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Comme cette manifestation de camionneurs, il était également porté disparu à l’époque, mais pour une raison différente : il était heureux de faire le tour du monde, de distribuer des cadeaux d’aide aux pays du tiers monde, d’obtenir leurs votes aux Nations Unies parce qu’il voulait que le Canada obtienne un siège inutile de deux ans au Conseil de sécurité. Il a beaucoup perdu, tout comme la réputation internationale du Canada.

Il ne s’est jamais sali non plus les mains sur l’impasse ferroviaire, mais a dépêché des ministres du Cabinet pour accorder des concessions aux Premières Nations concernées, afin qu’elles annulent leurs blocages illégaux. Il n’a pas envoyé de policiers avec des fusils et des gilets pare-balles.

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Trudeau n’a jamais levé le petit doigt contre les blocages illégaux de pipelines par des militants verts, autochtones ou étrangers. Rien n’a été dit ou fait lorsque des hommes armés de haches ont attaqué des travailleurs sur un chantier de construction de Coastal GasLink la semaine dernière.

Les mérites de la manifestation des camionneurs peuvent être discutables pour certaines personnes, mais leur droit de le faire pacifiquement ne l’est pas. Si les camions étaient garés illégalement, ils auraient dû être verbalisés et remorqués. S’ils étaient en infraction, ils auraient dû être bloqués par des clôtures. Il s’agissait d’une action policière, pas d’une urgence nationale.

En fait, la police est entrée avec du gaz poivré et a facilement dispersé les manifestations, ne provoquant que quelques escarmouches mineures. Cela aurait pu être fait il y a des semaines, mais ne l’a pas été.

C’est embarrassant, mais aussi menaçant pour la nation, d’avoir un groupe de personnes aussi délirantes, naïves et insensibles à la tête d’un grand pays comme le Canada. Trudeau a justifié son «urgence d’ordre public» en amplifiant la manifestation en quelque chose qu’elle n’était pas. Il a forcé les institutions financières à geler les comptes personnels sans procédure régulière. L’Association canadienne des libertés civiles est mécontente à juste titre et a poursuivi le gouvernement pour cette abrogation inutile des droits.

Une manifestation, même désagréable, n’est pas une urgence, une insurrection ou un crime. Les Canadiens croient à la paix, à l’ordre et au bon gouvernement, mais le gouvernement actuel n’a rien de bon.

Poste financier

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