Diane Francis : Maintenant plus que jamais, l’Amérique du Nord a besoin d’une révolution énergétique

Un marché conjoint des combustibles fossiles rendrait les États-Unis et le Canada autosuffisants du jour au lendemain

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Cet automne, la proposition du Québec de construire une ligne de transmission de 1 milliard de dollars pour acheminer de l’énergie hydroélectrique supplémentaire vers les marchés de la Nouvelle-Angleterre a été rejetée. Ironiquement, bon nombre des organisations anti-développement qui se sont opposées à la ligne de transmission se sont également opposées à l’oléoduc XL de l’Alberta aux raffineries du sud et à d’autres via la Colombie-Britannique.

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Le rejet d’Hydro-Québec est un autre revers commercial majeur qui menace les industries canadiennes des ressources naturelles et de l’énergie, et c’est pourquoi les gouvernements fédéraux canadien et américain devraient se lancer dans la création d’un réseau énergétique nord-américain pour assurer l’autosuffisance énergétique, la transition vers des alternatives et la maîtrise des coûts vers le bas pour les consommateurs. À l’interne, le Canada devrait ressusciter le projet d’oléoduc Énergie Est.

Le rejet par les électeurs du Maine du projet québécois NECEC (New England Clean Energy Connect) signale que les lignes de transmission ainsi que les pipelines sont des cibles. Mais ces systèmes de livraison sont essentiels à la gestion d’une nation, et l’énergie est l’enjeu commercial le plus important pour le Canada. Le plus grand fournisseur étranger d’énergie aux États-Unis est le Canada et, depuis 20 ans, les exportations ont totalisé près de 2 000 milliards de dollars canadiens.

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C’est aussi un problème critique à l’intérieur du Canada. L’oléoduc Énergie Est proposé aurait acheminé le brut de l’Ouest canadien jusqu’aux raffineries du Québec et de la côte Est. Au lieu de cela, ils importent du pétrole, souvent de certains États-nations assez pernicieux qui violent les droits de l’homme, à un coût en devises étrangères qui est stupéfiant. A écrit L’énergie maintenant en 2021 : « Dans l’une des grandes ironies de la vie canadienne moderne, un pays doté d’abondantes réserves de pétrole a importé 488 milliards de dollars de pétrole étranger depuis 1988. Il en est ainsi, malgré la présence de l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde, de Terre-Neuve à la Grande-Bretagne. Columbia (leurs réserves extracôtières) aux gisements terrestres des Prairies. Le Québec a importé pour plus de 228 milliards de dollars de pétrole étranger depuis 1988 — bien plus que toute autre province.

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« Pour mémoire, ce n’est pas que la plupart des Québécois préfèrent nécessairement les importations de pétrole étranger au pétrole canadien. Un sondage Ipsos de 2020 de l’Institut économique de Montréal a montré que 50 % des Québécois souhaitaient que la province développe sa propre industrie pétrolière. De plus, lorsqu’on leur a demandé d’où ils préféreraient voir leur pétrole importé, 71 % des Québécois ont répondu l’Ouest canadien. Quoi qu’il en soit, pour ce qui est de la réalité actuelle entre les provinces, le Nouveau-Brunswick vient au deuxième rang avec près de 136 milliards de dollars d’importations de pétrole étranger entre 1988 et 2020. Cela s’explique en partie par le brut saoudien expédié dans le port de Saint John et le Irving Raffinerie de pétrole. »

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De plus, l’échec de la construction d’Énergie Est signifie que le brut de l’Ouest canadien doit être expédié via les États-Unis et renvoyé en Ontario le long de la canalisation 5, que le gouvernement du Michigan envisage de fermer en raison des risques environnementaux potentiels. La fermeture de cette infrastructure créerait une catastrophe pour les consommateurs, les fabricants, les agriculteurs et la base industrielle pétrochimique de l’Ontario.

Un marché conjoint des combustibles fossiles rendrait les États-Unis et le Canada autosuffisants du jour au lendemain. En 2019, les deux pays ont produit un total combiné de près de 17 millions de barils de pétrole par jour et importé 2,5 millions de barils par jour. De même, un réseau électrique commun bénéficierait de la fourniture d’électricité à faibles émissions à grande échelle, des volumes réduits du Canada, principalement générés par l’hydroélectricité et les centrales nucléaires pour compléter et contourner les alternatives plus sales aux États-Unis.

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Une telle initiative binationale de révolution énergétique doit être mise à l’ordre du jour des deux nations dès que possible. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a perturbé les marchés de l’énergie dans le monde entier et a également déclenché une réinitialisation des ressources. Il est temps pour les Deux Amigos d’Amérique du Nord de collaborer pour garantir les approvisionnements, réduire les coûts, améliorer la fiabilité, accélérer la transition vers les énergies renouvelables et éliminer les dangers de la chaîne d’approvisionnement liés à la dépendance à l’énergie de la Russie, de l’Arabie saoudite et d’autres membres de l’OPEP.

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