Diane Francis: L’immigration pousse le logement et les soins de santé au point de rupture

Les politiques d’immigration de Trudeau ont exercé une pression importante sur les grandes zones urbaines telles que Toronto, Vancouver et Montréal

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Les efforts du premier ministre Justin Trudeau pour augmenter l’immigration à des niveaux sans précédent nuisent au système de santé du Canada.

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Les chiffres révèlent le problème. L’an dernier, le Canada a accueilli 492 984 nouveaux immigrants, qui recevront tous éventuellement une carte d’assurance-maladie leur donnant droit à des prestations médicales à vie. Cette année, un autre 465 000 immigrés devraient arriver, plus 485 000 autres en 2024 et 500 000 en 2025.

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Entre 2016 et 2021, le gouvernement Trudeau a admis un record de plus de 1,3 million d’immigrants permanents dans le pays, qui auront tous besoin de services médicaux. Cela a exercé une pression considérable sur les grandes régions urbaines comme Toronto, Vancouver et Montréal, qui ont supporté le fardeau de l’afflux parce qu’elles sont l’endroit où s’installe la part du lion des immigrants. Toronto et Vancouver, en particulier, souffrent déjà de pénuries de soins de santé et de prix de l’immobilier inabordables.

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Le gouvernement fédéral a fixé des objectifs d’immigration sans se soucier des compétences, du fardeau imposé aux systèmes de protection sociale ou de l’impact sur les coûts de logement. Le résultat est que de nombreux hôpitaux atteignent leurs limites. Les médecins et les infirmières sont rares, les Canadiens font face à de longs délais d’attente pour les spécialistes et les chirurgies non urgentes et des millions de personnes n’ont pas de médecin de famille.

Depuis que j’ai commencé à souligner le lien entre la détérioration des soins de santé et les niveaux élevés d’immigration l’année dernière, peu de choses ont changé. Récemment, le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a répondu par une solution politique embarrassante et inadéquate, annonçant qu’Ottawa accélérerait les approbations d’immigration pour 2 000 professionnels de la santé.

Ce n’est pas assez. Le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario prévoit que l’Ontario à lui seul manquera de 33 000 infirmières et préposés aux services de soutien à la personne d’ici 2028, malgré les initiatives provinciales visant à stimuler le nombre de diplômés.

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Les niveaux d’immigration du Canada sont disproportionnés par rapport aux autres pays développés, compte tenu environ quatre fois autant d’immigrants que les États-Unis par habitant. Pour aggraver les choses, la sélection d’Ottawa est inepte. Malgré le nombre impressionnant d’immigrants, le gouvernement fédéral n’a pas réussi à remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée à travers le pays en recrutant des gens de métier qualifiés.

Cette poussée pour augmenter considérablement la population a été concoctée lors d’un week-end de rassemblement en 2011 à Muskoka, en Ontario, dirigé par Dominic Barton, qui a été directeur général mondial de McKinsey and Co. avant de devenir ambassadeur du Canada en Chine pendant un certain temps, et l’ancien patron de BlackRock Inc. Mark Wiseman. Ils ont créé un groupe de pression basé à Toronto appelé Century Initiative, qui croit que la population du Canada devrait atteindre 100 millions d’ici 2100.

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Le groupe estime que, compte tenu de la baisse des taux de natalité, atteindre son objectif arbitraire de 100 millions exigerait que le Canada accepte au moins 500 000 immigrants par année, sinon plus. C’est maintenant devenu notre politique d’immigration officielle, les libéraux de Trudeau ciblant environ un demi-million de nouveaux immigrants par an.

La Century Initiative espère créer des « méga-régions », faisant passer la population de la région du Grand Toronto de 8,8 millions en 2016 à 33,5 millions d’ici la fin du siècle, la population du Grand Vancouver de 3,3 millions à 11,9 millions et la région de la capitale nationale de 1,4 million à 4,8 millions.

Sept ans de cette politique libérale insensée en matière d’immigration ont mis à rude épreuve le système de soins de santé et le marché du logement. Et le Canada va empirer les choses en admettant plus de 753 000 étudiants internationaux cette année, ce qui augmentera encore le coût des locations.

Un rapport de la CIBC l’année dernière a déclaré que l’admission d’un grand nombre de nouveaux arrivants en 2022, dont environ 955 000 « résidents non permanents », représente « une variation sans précédent de la demande de logements en une seule année qui n’est actuellement pas pleinement reflétée dans les chiffres officiels ».

Cette immigration effrénée impose un fardeau sur le système de soins de santé et le marché du logement en difficulté du Canada. C’est irresponsable.

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