lundi, décembre 23, 2024

Diane Francis : Les retards inutiles du projet de loi C-18 causent du tort

Être ralenti par les politiciens canadiens et les espoirs médiatiques qui veulent l’utiliser pour financer de minuscules startups souvent douteuses

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L’Australie a montré comment protéger ses médias locaux des plates-formes technologiques qui ont paralysé le secteur de l’information. En 2021, Canberra a exigé des géants de la technologie qu’ils négocient des paiements pour le contenu d’actualités mis à disposition sur leurs plateformes. Un an plus tard, la réforme a fait toute la différence. Le Canada a proposé une législation similaire, mais elle s’est enlisée inutilement au Parlement.

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Le carnage de l’industrie de l’information est mondial et est dû au fait que les géants mondiaux du numérique – notamment Google et Meta (anciennement Facebook) – republient ou lient des articles dont ils tirent des revenus publicitaires, mais ne dépensent pas d’argent pour créer.

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Le projet de loi C-18 du Canada, qui est maintenant devant le Parlement, est similaire aux réformes australiennes et vise à arrêter l’érosion des médias locaux. Entre 2008 et 2021, près de 450 organes de presse ont fermé au Canada. Depuis 2010, au moins un tiers des emplois de journalistes ont disparu.

Malheureusement, le projet de loi C-18 est ralenti par les géants de la technologie, mais aussi par les politiciens canadiens et les espoirs médiatiques qui veulent l’utiliser pour financer de minuscules startups souvent douteuses. Cela ne sert qu’à retarder ce qui doit être fait. Le Canada devrait simplement adopter le modèle australien, au lieu d’essayer de réinventer la roue.

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Les Australiens ont affronté Google et Facebook et ont gagné. Leur « code de négociation obligatoire pour les médias d’information et les plateformes numériques » a déjà profité aux éditeurs du pays. Google et Meta ont versé à 30 entreprises de médias environ 200 millions de dollars australiens (183 millions de dollars canadiens) en redevances pour leur contenu au cours de l’année écoulée, empêchant les fermetures, les licenciements et les consolidations dans l’industrie des médias.

L’objectif de la loi était d’uniformiser les règles du jeu afin que les éditeurs de nouvelles relativement petits du pays puissent négocier avec les géants de la technologie pour obtenir un pourcentage des revenus générés par leur contenu. S’ils ont de la difficulté à négocier, le gouvernement a le pouvoir d’intervenir et d’arbitrer.

Pour être éligibles, les entreprises de médias australiennes doivent créer et publier des informations, être éditorialement indépendantes des sujets qu’elles couvrent, avoir généré 150 000 dollars australiens par an pendant au moins trois des cinq dernières années, avoir un public majoritairement australien et être soumises à des conseils professionnels. codes de déontologie du journalisme. Notamment, le système est conçu pour prendre en charge les organes d’information qui ont l’habitude de servir le public australien, plutôt que les startups de niche.

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Au Canada, un point de friction concernant le projet de loi C-18 a été que certains ont réclamé pour permettre aux micro-agences de presse avec un seul journaliste de se qualifier pour le partage des revenus des grandes technologies. La Saskatchewan Weekly Newspapers Association a déclaré que tous ses 56 membres, sauf environ quatre, ne satisferaient pas à l’exigence actuelle d’obtention de financement.

Jeanette Ageson, éditrice du Tyee, a suggéré que si « un journaliste crée une agence de presse et qu’il effectue le travail de reportage et/ou d’édition, il devrait être pris en compte dans les critères de qualification. Nous devrions encourager des centaines de micro-salles de rédaction supplémentaires à remplir nos déserts d’informations, sans décourager les gens de les lancer.

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Pourtant, le projet de loi C-18 vise à empêcher l’extinction de la collecte de nouvelles canadiennes pour les auditoires canadiens. Il s’agit également d’uniformiser les règles du jeu pour les entités de collecte d’informations existantes et éprouvées dont les informations sont republiées sur des plateformes technologiques sans compensation.

Tout financement de plateformes de niche devrait sortir du champ d’application de C-18, comme c’est déjà le cas en ce qui concerne le financement gouvernemental de la SRC et des organes de presse à but non lucratif. Espérons que le Parlement suivra le modèle australien, car il s’est avéré efficace pour sauver et créer des emplois, il est juste et il égalise les chances avec Big Tech.

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