Diane Francis : Faire la lumière sur le blanchiment d’argent dans l’immobilier canadien

L’augmentation de la dette des consommateurs causée par la bulle immobilière au Canada entraînera des difficultés financières généralisées une fois que les taux d’intérêt augmenteront

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Les prix des logements au Canada sont inabordables, du moins en partie, parce que les gouvernements successifs n’ont pas réussi à tenir compte du fait que le Canada est l’un des principaux paradis fiscaux et secrets au monde, sans les palmiers.

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En fait, le terme « lavage de la neige » a été inventé pour décrire la facilité avec laquelle l’argent sale peut être nettoyé, comme la neige, au Canada. Mais il y a un peu d’espoir à l’horizon.

Le comité des finances de la Chambre des communes doit être félicité, dans l’esprit de mieux vaut tard que jamais, d’avoir audiences d’ouverture cette semaine dans les prix de l’immobilier dangereusement élevés du pays. « Nous risquons la possibilité d’un krach immobilier majeur lorsque les taux d’intérêt augmentent, tout comme les Américains l’ont vécu en 2008-2009 », dit Pierre Poilievre , le député conservateur qui a demandé des auditions.

« Il est temps pour le comité des finances de… commencer des audiences d’urgence sur la provenance de tout l’argent qui fait gonfler notre marché du logement, rendant l’accession à la propriété inabordable pour nos jeunes et la classe ouvrière et risquant un effondrement financier massif plus tard. »

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Le marché canadien de l’habitation est en surchauffe depuis des années et la pandémie n’a fait qu’exacerber la situation. Selon l’Association canadienne de l’immeuble, le coût d’un Maison canadienne rose 38% entre janvier 2020 et novembre 2021, à 780 400 dollars, de nombreuses villes enregistrant des prix moyens supérieurs à 1 million de dollars. UNE rapport récent de RBC a déclaré que le logement est plus inabordable aujourd’hui qu’à aucun moment au cours des 31 dernières années.

Les organismes internationaux de surveillance du blanchiment d’argent ont condamné l’incapacité du Canada à réglementer ses courtiers en hypothèques, ses prêteurs, ses fonds d’investissement immobilier, ses agents immobiliers, ses promoteurs et ses avocats. Transparency International a Canada régulièrement classé près du bas du peloton de tous les pays du G20 en raison de son incapacité à respecter les engagements du G20 en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Et l’été dernier, Global Financial Integrity (GFI) – un groupe de réflexion basé à Washington, DC, axé sur la corruption et le blanchiment d’argent – a publié un rapport cela souligne les nombreux échecs d’Ottawa.

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Le rapport de GFI a analysé 35 cas impliquant 626,3 millions de dollars américains (783 millions de dollars) de fonds blanchis sur cinq ans (ce qui est une goutte d’eau dans l’océan étant donné qu’un Rapport de la GRC 2019 estime que 46,7 milliards de dollars ont été blanchis au Canada en 2018 seulement). Il a révélé qu’environ la moitié de l’argent blanchi par le biais de l’immobilier canadien provenait de l’extérieur du pays, la Chine représentant près du quart des fonds étrangers. Plus de la moitié de l’argent national blanchi par le biais de l’immobilier provenait du trafic de drogue.

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Les principaux « facilitateurs » de l’argent blanchi étaient les avocats (22,8 %), les agents immobiliers (14,2 %) et les promoteurs (11,4 %). GFI a constaté que les principaux moyens de blanchiment d’argent comprenaient les structures d’entreprise anonymes (51,4 %), les accessoires de tiers (45,7 %), les programmes hypothécaires (34,2 %), les prêts privés (17,1 %), les rénovations (5,7 %). pour cent) et des systèmes de crédit-bail (5,7 pour cent). Certains ont également utilisé le programme des immigrants investisseurs et la surévaluation des régimes immobiliers (surpayer pour rembourser le vendeur en franchise d’impôt), selon le rapport.

Jusqu’à présent, rien n’a été fait pour sévir contre les arnaques des professionnels ou des investisseurs en immigration. Ces intermédiaires, comme les banques à charte, devraient être tenus de déclarer les clients suspects et les transactions suspectes aux autorités, comme c’est le cas dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni.

Interdire les acheteurs étrangers pendant deux ans serait également utile, mais seulement si le secret est abandonné et que les véritables propriétaires effectifs des propriétés ne sont plus en mesure de se cacher derrière des mandataires, des fiducies, des sociétés anonymes ou des entités offshore. Un registre divulguant leurs actifs a été promis par Ottawa, mais n’a pas encore été concrétisé.

Le risque pour tous les Canadiens est que l’augmentation de la dette des consommateurs causée par la bulle immobilière du pays entraînera des difficultés financières généralisées une fois que les taux d’intérêt augmenteront.

Poste financier

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