samedi, novembre 23, 2024

Deux femmes législatrices tentent de tenir les marques de mode responsables de leurs contributions au changement climatique

Georgia Toffolo assiste à la soirée SHEIN Summer Pop Up Preview à Londres.

Georgia Toffolo assiste à la soirée SHEIN Summer Pop Up Preview à Londres.
photo: David M. Benett/Dave Benett/Getty Images pour SHEIN (Getty Images)

Vous voudrez peut-être commencer à dire au revoir à vos hauts courts Princess Polly mal faits, car l’État de New York vient de introduit le premier acte de durabilité des États-Unis ciblant l’industrie de la mode, qui a eu un impact dévastateur sur la crise climatique mondiale. Naturellement, il appartenait à deux femmes de lancer un Je vous salue Marie pour sauver la planète.

Vendredi matin, la sénatrice de l’État Alessandra Biaggi et la députée Anna R. Kelles ont présenté le Loi sur la durabilité de la mode et la responsabilité sociale (Loi sur la mode). S’il est adopté, le projet de loi, qui devrait faire l’objet d’un vote ce printemps, ferait de New York le premier État du pays à tenir les marques de mode responsables de leurs quelque 2,1 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, soit environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre. le total global, selon Recherche McKinsey rapports. Selon des chercheurs, les marques de mode produisent actuellement près de deux fois plus de vêtements qu’en 2000, et une grande partie de ces déchets textiles sont incinérés, jetés dans des décharges ou exportés vers les pays en développement.

La loi obligerait les entreprises de Shein et Boohoo à LVMH et Prada à cartographier un minimum de 50 pour cent de leur chaîne d’approvisionnement, à travers les fermes, les usines et le transport maritime, et à divulguer (et réduire) où elles ont l’impact environnemental le plus troublant, y compris des salaires équitables, de l’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. Les entreprises auraient 12 mois pour se conformer aux nouvelles réglementations de l’État avant de s’exposer à des amendes, et le procureur général de New York publierait également une liste annuelle des entreprises qui enfreignent la législation.

TL’idée que toute sorte de législation climatique introduite en 2021 pourrait être « historique », plusieurs décennies après avoir pris conscience que notre consommation addictive tue la planète, est absurde. Et le fait qu’il ait fallu deux femmes législatrices pour s’en foutre de ce gâchis est particulièrement ironique. La mode, certes un moyen d’expression culturelle et artistique pour certains et un jeu de paon inutile pour ceux de la Fashion Week de New York, est devenue un avatar du lien inextricable des millennials à l’excès et au consumérisme ; but les avantages de participer à l’industrie de la mode ont longtemps été commercialisés de manière disproportionnée aux femmes. On dit aux femmes depuis des siècles que pour acquérir un statut ou un pouvoir, nous devons rester au courant des dernières tendances et nous présenter d’une manière qui symbolise la richesse. Parce que nous ne sommes pas des hommes, nous sommes conditionnés à croire que nous avons besoin d’ornements pour paraître et nous sentir plus précieux.

UNEN’importe quel consommateur qui a acheté des vêtements ou des textiles sur Amazon, Shein, Zara ou d’innombrables autres, sans distinction de sexe, a évidemment permis à l’industrie de la mode de faire dévier son manège turbulent de son axe. Mais les femmes, inexorablement liées à la beauté, à la mode et au luxe, sont dépeints à plusieurs reprises comme les méchants moteurs de l’industrie, tandis que ceux au pouvoir qui ont contribué ou complices à faire de la mode avant tout une «chose de filles» continuent d’encaisser leurs chèques.

Malgré des promesses de développement durable et des campagnes de marketing vantant la « mode responsable » (quoi que cela signifie), l’Amérique et d’autres pays développés restent embarrassés en retard dans la lutte contre le changement climatique. Cela dit, aussi tardif soit-il, le Fashion Act est un pas nécessaire dans la bonne direction qui me donne l’espoir que nous ne mourrons pas tous sur une pile de mini-jupes Boohoo à la décharge.

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