Deux entreprises québécoises échouent dans leur tentative d’être rejetées du recours collectif contre les opioïdes proposé par la Colombie-Britannique

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Deux entreprises québécoises incluses dans les dizaines poursuivies dans le cadre du recours collectif proposé par la Colombie-Britannique visant à recouvrer ses frais de santé liés aux opioïdes ont perdu leur offre d’être exclues de l’action.

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Le gouvernement de la Colombie-Britannique a lancé la poursuite en 2018 contre des entreprises qui comprenaient Pro Doc Limitée et le Groupe Jean Coutu, tous deux basés au Québec.

Ils ont demandé à la Cour suprême de la Colombie-Britannique de déclarer qu’elle n’avait pas compétence sur les réclamations de la Colombie-Britannique contre elle et d’être rejetée de la liste des défendeurs parce qu’ils ne font pas d’affaires en Colombie-Britannique.

Jean Coutu exploite 420 magasins/pharmacies franchisés, principalement au Québec, et Pro Doc, sa filiale en propriété exclusive, a acheté des opioïdes auprès de fabricants pour ensuite les revendre à Jean Coutu, selon le jugement.

« Dans ce contexte factuel et juridique, et à ce stade précoce, j’estime qu’il existe une bonne cause défendable selon laquelle il était raisonnablement prévisible que les opioïdes distribués par Pro Doc ou Jean Coutu se retrouveraient indirectement chez les consommateurs en Colombie-Britannique ou seraient consommés en Colombie-Britannique. , même s’ils n’étaient distribués directement qu’aux grossistes ou aux pharmacies du Québec », a déclaré le juge Michael Brundrett dans ses motifs écrits de jugement rendus publics cette semaine.

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La réclamation de la Colombie-Britannique contre les fabricants défendeurs est qu’ils « ont commercialisé et promu les opioïdes au Canada comme moins addictifs qu’ils ne le savaient, et pour des conditions qu’ils savaient que les médicaments n’étaient pas efficaces pour traiter », a-t-il écrit. « Ces efforts de marketing et de promotion trompeurs auraient entraîné une augmentation de la prescription et de l’utilisation de tous les opioïdes. »

Et les accusés ont livré les opioïdes dans «des quantités qu’ils savaient ou auraient dû savoir dépasser tout marché légitime, intensifiant ainsi la crise de la consommation d’opioïdes, de la dépendance et de la mort au Canada», a-t-il déclaré.

Le recours collectif intente une action en justice pour les coûts des soins de santé et les dommages-intérêts liés aux opioïdes auprès des 40 entreprises depuis 1996, lorsque Purdue Pharma (Canada) a commencé à vendre l’analgésique OxyContin, jusqu’à aujourd’hui.

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Pro Doc et Jean Coutu ont soutenu qu’ils n’avaient aucun lien avec la Colombie-Britannique parce qu’ils n’y résident pas, qu’ils n’ont pas commis de préjudice présumé en Colombie-Britannique, « et qu’il n’était pas raisonnablement prévisible que des personnes en Colombie-Britannique utiliseraient ou seraient exposées au les opioïdes des demandeurs.

La Colombie-Britannique a annoncé en juin dernier un règlement de 150 millions de dollars avec Purdue, le plus grand défenseur du recours collectif proposé.

La poursuite, intentée au nom de tous les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, ne vise pas à obtenir des dommages-intérêts pour les individus ou les familles, mais à récupérer les coûts pour le système de santé public, tels que les hospitalisations, les interventions d’urgence et les traitements de la toxicomanie.

Sa demande de certification du recours collectif devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique est prévue pour cet automne et pourrait ouvrir la porte à d’autres règlements pour recouvrer les coûts des soins de santé.

Les allégations contenues dans la plainte civile n’ont pas été prouvées devant les tribunaux.


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