Deux Canadiens tués au Liban, un député libéral appelle à davantage de mesures pour désamorcer la situation

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OTTAWA — Au moins deux Canadiens sont morts dans l’escalade de la violence au Liban, ce qui amène les députés à discuter d’une possible évacuation des citoyens canadiens du pays.

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« Nous sommes dévastés par la perte de deux Canadiens, mais c’est tout le peuple libanais qui souffre en ce moment : les femmes, les enfants, les innocents », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau.

« C’est une situation horrible », a-t-il déclaré aux journalistes sur la colline du Parlement, répétant ses appels antérieurs à la désescalade pour qu’Israël et le Hezbollah.

Affaires mondiales Canada a annoncé mercredi qu’il était en contact avec les familles en deuil de deux citoyens canadiens et qu’il aidait également un autre Canadien qui a demandé de l’aide pour ses blessures. Le ministère ne divulguera pas plus de détails pour des raisons de confidentialité.

Le carnage a poussé le NPD à demander à Ottawa de procéder à l’évacuation des Canadiens, même si le gouvernement a déclaré que cela n’aurait lieu que s’il était impossible de partir par des moyens commerciaux.

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« Nous devons faire tout ce qui est possible », a déclaré le député du NPD Alexandre Boulerice, soulignant que les responsables britanniques ont récemment déplacé des moyens militaires à Chypre en vue d’une éventuelle évacuation.

La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a toutefois déclaré que le Royaume-Uni rattrapait le travail déjà effectué par les Canadiens pour se préparer à une éventuelle évacuation par voie aérienne ou maritime. Elle a indiqué que son voyage en mai à Chypre, en Grèce et en Turquie ainsi qu’au Liban impliquait d’obtenir l’autorisation de positionner des moyens et d’obtenir l’aide des autorités locales en cas d’évacuation.

« Les plans sont définitivement prêts », a déclaré M. Joly aux journalistes en français, ajoutant que le Canada avait également déployé davantage de diplomates à Beyrouth ces dernières semaines.

« Nous sommes prêts si, en principe, les choses devaient encore dégénérer », a-t-elle ajouté en anglais. « Nous ne laisserons jamais tomber la communauté canado-libanaise. »

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Vendredi dernier, Mme Joly a déclaré que près de 45 000 Canadiens se trouvaient au Liban. Elle les exhorte depuis des mois à partir tant que des vols commerciaux sont encore disponibles.

En octobre dernier, l’armée canadienne a utilisé ses avions pour évacuer des citoyens d’Israël, les amenant en Grèce à un moment où des vols en provenance d’Israël pouvaient être achetés, mais étaient fréquemment annulés.

Mercredi, l’aéroport de Beyrouth indiquait que plusieurs vols étaient au départ – 50 par jour, a indiqué Joly – bien que les Canadiens aient signalé que les compagnies aériennes annulaient les vols d’octobre indéfiniment.

En 2006, le Canada a volontairement évacué 14 370 personnes du Liban, selon un rapport d’une commission sénatoriale faisant suite à la guerre entre Israël et le Hezbollah. Cette opération a nécessité le départ de 34 navires de Beyrouth et du port de Tyr, dans le sud du pays.

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À l’époque, une frappe aérienne israélienne avait détruit les pistes de l’aéroport de Beyrouth, tandis que les voies terrestres vers les pays voisins n’étaient pas considérées comme sûres. L’évacuation a coûté 94 millions de dollars au Canada.

Affaires mondiales Canada a déclaré que les évacuations sont « une option de dernier recours » lorsqu’il n’existe aucun moyen commercial de quitter le pays.

« Il n’y a aucune garantie que le gouvernement canadien évacuera les Canadiens en situation de crise. Les Canadiens ne devraient pas compter sur le gouvernement du Canada pour une aide au départ ou à l’évacuation », a déclaré le ministère dans un communiqué.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a formulé le conseil de manière plus directe.

« Ils disent aux Canadiens qui sont au Liban de foutre le camp. C’est ce qu’ils devraient faire », a-t-il déclaré.

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Le député libéral Faycal El-Khoury est né au Liban et affirme que le port de Beyrouth doit être protégé des attaques, car il pourrait devenir le seul moyen d’évacuer des milliers de Canadiens.

Le député de la région de Montréal a appelé à mettre fin au cycle croissant de violence au Moyen-Orient.

« Cela pourrait conduire à une guerre régionale et peut-être à une guerre internationale, et tout le monde en paiera le prix », a-t-il déclaré aux journalistes.

El-Khoury a déclaré qu’il exhortait le gouvernement à défendre les valeurs canadiennes et les droits de la personne.

Lundi a marqué la journée la plus meurtrière pour le Liban depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hamas, avec plus de 490 morts.

Selon les Nations Unies, plus de 90 000 personnes ont été déplacées par cinq jours de frappes israéliennes sur le Liban, en plus des 110 000 personnes au Liban qui ont déjà été déplacées pendant près d’un an à cause des échanges de roquettes entre le Hezbollah et Israël.

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El-Khoury a déclaré que son cousin, qui travaille comme ophtalmologue à Beyrouth, a raconté avoir subi des traumatismes corporels choquants lors d’une récente explosion, affirmant qu’il avait dû retirer plus d’yeux en une journée qu’au cours de ses 25 ans de carrière.

Joly a déclaré que l’équipe d’intervention d’urgence d’Affaires mondiales Canada a enregistré une légère augmentation des demandes d’aide en provenance du Liban le week-end dernier, alors que les gens cherchent de l’aide pour obtenir des vols et des documents de voyage.

« Des plans d’urgence sont en place au Liban pour répondre au cas où la situation se détériorerait davantage », a déclaré le ministère dans un communiqué. « Nous ne discutons pas des détails opérationnels de nos missions à l’étranger pour des raisons de sécurité. »

Israël affirme qu’il tente de convaincre le Hezbollah de cesser de tirer des roquettes sur le nord d’Israël. Mercredi, le groupe a tiré un missile visant Tel-Aviv, ce qui constitue la frappe la plus profonde jamais réalisée par le groupe militant. Ottawa considère le Hezbollah comme une organisation terroriste.

Le chef de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a déclaré mercredi que l’armée se préparait à une éventuelle opération terrestre au Liban. Il a demandé aux troupes stationnées à la frontière nord d’Israël de « préparer le terrain pour une éventuelle entrée et de continuer à dégrader le Hezbollah », a rapporté l’Associated Press.

L’armée israélienne a déclaré ces derniers jours qu’elle n’avait pas de projet immédiat d’invasion terrestre. Les commentaires de Halevi étaient les plus forts à ce jour, suggérant que des troupes pourraient intervenir.

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