Ces derniers mois ont été acrimonieux alors que le syndicat et le Conseil du Trésor s’affrontent sur les revendications salariales et un mandat de retour au bureau pour les fonctionnaires
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L’Alliance de la Fonction publique du Canada a annoncé que les votes de grève débuteront en février pour les 120 000 fonctionnaires de ses quatre principales unités de négociation.
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« Nous devons maintenir la ligne sur des salaires équitables qui vous empêcheront de prendre encore plus de retard à mesure que le coût de la vie augmente », a déclaré le président national de l’AFPC, Chris Aylward, en annonçant les votes de grève, qui doivent commencer le 22 février et se poursuivre pendant près de deux mois.
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Il s’agit de la dernière décision prise depuis quelques mois acrimonieux alors que l’AFPC et le Conseil du Trésor s’affrontent sur des revendications salariales et un mandat de retour au travail qui oblige les fonctionnaires à retourner à leur lieu de travail traditionnel deux ou trois jours par semaine.
Les quatre principales unités de négociation de l’AFPC représentent les travailleuses et travailleurs des Services des programmes et de l’administration, des Services opérationnels, des Services techniques et de l’Éducation et bibliothéconomie.
Le syndicat demande une augmentation de 13,5 % sur trois ans pour les quatre unités de négociation — à 4,5 % par an — tandis que le gouvernement a offert 8,5 pour cent sur quatre ans. L’AFPC demande également des solutions au harcèlement, à la discrimination et au racisme systémique en milieu de travail, ainsi que la fin de la sous-traitance et de la privatisation.
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Dans son message aux membres de l’AFPC, Aylward a qualifié l’offre salariale du gouvernement d’insultante et a déclaré qu’il demandait aux fonctionnaires « d’accepter une grosse réduction de salaire » après s’être mobilisés pendant la pandémie pour aider les Canadiens.
« Au lieu de montrer leur appréciation pour les travailleurs à la table de négociation, tout ce que nous avons vu de la part du Conseil du Trésor est un manque de respect total et un mépris pour les questions qui importent le plus aux membres de l’AFPC », a accusé Aylward.
Pour ajouter l’insulte à l’injure, a déclaré Aylward, le gouvernement a imposé un plan de retour au pouvoir défectueux alors même que la question était en cours de négociation dans le cadre de négociations contractuelles.
La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a déclaré que le gouvernement a le droit exclusif de décider où travaillent les fonctionnaires.
Plus tôt ce mois-ci, le Conseil du Trésor a déposé une plainte auprès de la Commission fédérale des relations de travail, alléguant que l’AFPC a négocié de mauvaise foi au nom de ses quatre unités de négociation. Un porte-parole du Conseil du Trésor a déclaré que les propositions salariales et non salariales actuelles de l’AFPC ajouteraient 14 % par année au coût de fonctionnement de la fonction publique du Canada.
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Aylward a « fortement exhorté » les membres de l’AFPC à donner au syndicat un mandat de grève.
« Faire la grève n’est jamais notre premier choix et cela ne signifie pas que nous en appellerons automatiquement une », a déclaré Aylward. « Mais l’obtention d’un solide mandat de grève de la part de nos membres montre que nous sommes prêts à nous battre et nous donnera l’influence dont nous avons besoin pour conclure un contrat juste et décent. Et si nous devons prendre des mesures au travail pour obtenir la convention collective que vous méritez, alors c’est exactement ce que nous ferons.
Les votes de grève doivent être terminés d’ici le 18 avril.
Si le syndicat reçoit un mandat de grève majoritaire, il sera probablement en position de grève une semaine plus tard.
Selon la réglementation fédérale, un syndicat de la fonction publique ne peut déclencher une grève que sept jours après la publication d’un rapport de la Commission de l’intérêt public sur les questions de négociation non résolues.
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La commission, établie en vertu de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique fédérale, intervient après qu’une impasse ait été déclarée à la table de négociation. Un panel de trois personnes écoute les mémoires des deux parties et publie un rapport contenant des recommandations non contraignantes sur la manière de faire avancer les négociations.
À ce jour, la commission a publié un rapport concernant une seule des quatre unités de négociation — le groupe des services techniques — mais les trois autres devraient être publiés dans le mois prochain.
Le rapport de la commission sur le groupe des services techniques indique que les deux parties restent éloignées avec plus de 100 propositions de négociation à convenir, y compris les salaires.
Pendant ce temps, 35 000 employés de l’Agence du revenu du Canada sont déjà prêts à entamer un vote de grève le 31 janvier pour soutenir leurs revendications salariales, qui totalisent près de 30 % sur trois ans. Le Syndicat des employés de l’Impôt devrait terminer son vote de grève au début d’avril, ce qui signifie que le syndicat pourrait être en position de grève alors que le pays se dirige vers sa date limite de déclaration de revenus du 30 avril.
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L’AFPC a organisé des grèves majeures dans le passé, y compris des débrayages nationaux en 2004 et 1991. La grève générale de 1991, la plus grande grève nationale d’un seul syndicat au Canada, a pris fin lorsque le gouvernement conservateur du premier ministre Brian Mulroney a légiféré le retour au travail des fonctionnaires après trois semaines.
L’AFPC doit donner au gouvernement un préavis de 72 heures avant toute grève, qui doit également être déclenchée dans les 60 jours suivant un vote de grève majoritaire.
Dans une déclaration écrite mardi soir, le Conseil du Trésor s’est dit déçu que l’AFPC ait choisi d’appeler à des votes de grève au lieu de se concentrer sur les négociations.
« Nous croyons qu’il y a beaucoup de place pour conclure une entente juste et raisonnable pour les fonctionnaires. Nous demandons à l’AFPC de revenir à la table », a déclaré le Conseil du Trésor.
Le gouvernement a déjà signé un contrat avec un agent négociateur qui prévoit des augmentations de salaire de plus de 10 % sur quatre ans, a indiqué le Conseil du Trésor, ajoutant que ces augmentations sont conformes aux autres conventions collectives de la fonction publique au Canada.
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