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Les blessures dans les entrepôts d’Amazon ont bondi l’an dernier, selon une étude publiée mardi par la coalition syndicale le Centre d’organisation stratégique. Les rapports de blessures dans les entrepôts d’Amazon ont dépassé les 38 000 en 2021, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à l’année précédente, selon l’étude. Parmi les blessures enregistrées, plus de 89 %, soit environ 34 000, ont été classées comme des blessures « graves » qui ont empêché les employés d’exercer leurs fonctions habituelles ou les ont forcés à s’absenter complètement du travail.
Le SOC, une coalition de quatre syndicats, dont la Fraternité internationale des Teamsters et des Communications Workers of America, a déclaré que son étude était basée sur des données soumises par Amazon à l’Administration américaine de la sécurité et de la santé au travail.
En 2021, le taux de blessures graves pour 100 employés était de 6,8, soit plus du double du taux moyen de blessures graves dans les entrepôts non Amazon (3,3 pour 100), selon l’étude.
Les chiffres arrivent à un moment où les conditions de travail d’Amazon sont de plus en plus surveillées. L’entreprise a fait face à des allégations, entre autres, de procédures d’urgence défectueuses, de précautions insuffisantes autour du COVID-19 et de pauses toilettes inadéquates pour les travailleurs. Les employés de Staten Island, New York, ont récemment voté pour devenir le premier entrepôt syndiqué d’Amazon, bien que l’entreprise ait depuis appelé à un nouveau vote, alléguant que le faible taux de participation des travailleurs et la possible suppression des électeurs avaient contribué aux résultats.
En réponse à l’étude, la porte-parole d’Amazon, Kelly Nantel, a déclaré que l’augmentation des blessures est due en partie à la pandémie de COVID-19. L’entreprise « a embauché des dizaines de milliers de personnes supplémentaires pour nous aider à répondre à la demande imprévue », ce qui « comme d’autres entreprises de l’industrie », a entraîné une augmentation des blessures enregistrables, a déclaré Nantel.
Nantel a également déclaré que les blessures enregistrables ont vu une baisse de 13% par rapport aux conditions de travail pré-pandémiques en 2019, mais note que l’entreprise a encore du travail à faire et « ne sera pas satisfaite tant que nous ne serons pas excellents en matière de sécurité ».