Les libéraux sous pression de la gauche comme de la droite sur des sujets brûlants
Contenu de l’article
L’économie devrait être au cœur des débats sur la Colline du Parlement au cours des prochains mois, alors que le gouvernement libéral minoritaire subit des pressions de la gauche comme de la droite à la suite de l’échec d’un accord de soutien avec le NPD. Voici les principaux enjeux économiques qui devraient attirer l’attention au cours de la session d’automne, qui a débuté lundi.
Les batailles commerciales s’intensifient
Annonce 2
Contenu de l’article
Le commerce s’annonce comme l’un des sujets économiques les plus brûlants à débattre cet automne au Congrès. Non seulement le Canada est déjà empêtré dans des conflits avec ses principaux partenaires commerciaux, mais l’élection potentielle de Donald Trump à un second mandat à la présidence des États-Unis en novembre pourrait déclencher une nouvelle vague de protectionnisme aux États-Unis, avec des répercussions importantes sur l’économie.
En janvier dernier, le gouvernement Trudeau a renouvelé sa stratégie « Équipe Canada » pour se préparer à une éventuelle escalade des tensions commerciales avec les États-Unis. Le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne, la ministre du Commerce international Mary Ng et l’ambassadrice du Canada aux États-Unis Kristen Hillman ont tenu plusieurs réunions avec des intervenants et des représentants du gouvernement américain au niveau des États, afin de s’assurer que les intérêts commerciaux du Canada restent au premier plan. Mais il reste à voir si cela suffira à décourager le sentiment protectionniste au sud de la frontière.
Il existe déjà plusieurs conflits commerciaux latents avec l’administration américaine actuelle qui pourraient atteindre leur paroxysme cet automne.
La principale d’entre elles est la taxe sur les services numériques du gouvernement fédéral, qui impose un prélèvement de trois pour cent sur les entreprises qui fournissent des services numériques aux Canadiens et qui s’appliquerait aux grands géants technologiques américains, comme Netflix Inc. et Google d’Alphabet Inc.
Contenu de l’article
Annonce 3
Contenu de l’article
La représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a clairement fait part de l’opposition du gouvernement américain à cette taxe et a demandé des consultations avec le Canada pour régler le différend dans le cadre de l’accord CUSMA. Cette demande constitue la première étape vers la mise en œuvre potentielle de tarifs de rétorsion, si aucune solution n’est trouvée entre les deux parties.
Les tensions commerciales avec la Chine ont également commencé à s’intensifier. Le Canada a récemment annoncé l’imposition de droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques fabriqués en Chine et de 25 % sur l’acier et l’aluminium chinois, conformément aux droits de douane similaires mis en place par l’administration Biden au printemps dernier. Le gouvernement fédéral a également lancé des consultations sur de nouveaux droits de douane sur les composants de batteries, les semi-conducteurs, les produits solaires et les minéraux critiques fabriqués en Chine, qui prendront fin le 10 octobre.
En réponse, la Chine a annoncé une enquête d’un an sur les importations de colza canadien, ce qui pourrait conduire à des restrictions commerciales.
Tous les regards sont tournés vers Mark Carney
En raison de chiffres de productivité décevants, d’une crise du logement et de données préliminaires qui laissent entrevoir un ralentissement de la croissance économique au troisième trimestre, le gouvernement fédéral est sous pression pour apporter une réponse aux défis économiques du Canada. C’est là qu’entre en scène Mark Carney.
Annonce 4
Contenu de l’article
Après de nombreuses spéculations sur ses ambitions politiques, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre a été embauché ce mois-ci pour présider un « groupe de travail des dirigeants » sur la croissance économique, qui tentera de tracer une voie à suivre pour les libéraux.
On ne sait pas encore quels conseils Carney donnera au parti au pouvoir, mais ses commentaires lors de la retraite du caucus libéral la semaine dernière suggèrent qu’il mettra l’accent sur une politique industrielle forte et sur le renforcement de la position du Canada en tant que partenaire commercial volontaire.
Carney est également un fervent défenseur d’une économie sans carbone, qu’il qualifie de « moteur clé de la compétitivité ». La semaine dernière, le leader parlementaire conservateur Andrew Scheer a qualifié la nomination de Carney de « stratagème de façade » et a qualifié Carney et Trudeau d’« élites déconnectées de la réalité » qui n’apporteront pas de meilleurs résultats à l’économie canadienne.
Questions fiscales
La politique fiscale continuera d’être sous les projecteurs cet automne. L’avenir de la taxe sur le carbone est devenu plus incertain ces dernières semaines, le chef du NPD, Jagmeet Singh, refusant de s’engager à maintenir la taxe sur le carbone dans la plateforme de son parti après la fin de l’accord de crédits et de confiance avec les libéraux.
Publicité 5
Contenu de l’article
« Nous voulons voir une approche de la lutte contre la crise climatique qui ne fasse pas peser le fardeau sur les travailleurs, où les gros pollueurs doivent payer leur juste part », a déclaré Singh la semaine dernière.
Le chef conservateur Pierre Poilievre continue de s’opposer à la taxe sur le carbone et a promis de présenter une motion de censure dès que possible pour déclencher une « élection sur la taxe sur le carbone ».
Les changements récents apportés à l’impôt sur les gains en capital suscitent également la controverse. Le gouvernement fédéral a augmenté le taux d’inclusion sur les gains en capital réalisés au-delà de 250 000 $, de la moitié aux deux tiers, pour les particuliers, et sur tous les gains réalisés par les sociétés. Les nouveaux changements sont entrés en vigueur en juin.
Les groupes d’affaires continuent d’exprimer leurs critiques, même après que le ministère des Finances du Canada a élargi l’admissibilité des entreprises qui pourraient être incluses dans les exemptions.
Qui peut résoudre la crise du logement ?
Aucun problème ne retient autant l’attention des Canadiens que le coût élevé du logement. Les libéraux sont sous le feu des critiques pour avoir attisé les flammes en adoptant des politiques d’immigration laxistes qui ont permis l’entrée de plus de personnes que le marché ne peut en accueillir. Bien qu’ils aient tenté de resserrer certaines de ces politiques au cours de la semaine dernière, le logement demeure clairement une priorité.
Annonce 6
Contenu de l’article
Le gouvernement a signalé son importance lundi, en marquant la rentrée parlementaire avec une nouvelle série de mesures hypothécaires cela augmentera le nombre d’acheteurs pouvant bénéficier d’une assurance hypothécaire et prolongera la période d’amortissement maximale pour certains acheteurs de maison.
Recommandé par la rédaction
-
Le gouverneur de la Banque du Canada évoque la possibilité de baisses de taux plus importantes
-
Les Canadiens doivent se préparer à la récession, selon Stephen Poloz
-
Les ventes de maisons ont légèrement augmenté en août
Le Parti conservateur a critiqué le gouvernement fédéral dans ce dossier et a proposé de retenir les fonds fédéraux aux municipalités qui n’augmentent pas la construction de logements de 15 % par an, de vendre 15 % des bâtiments fédéraux à des fins de logement et d’encourager les municipalités à réduire les formalités administratives liées à la construction de logements.
Pendant ce temps, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a promis de déposer un projet de loi cet automne interdisant aux sociétés d’acheter des appartements abordables.
• E-mail: [email protected]
Ajoutez notre site Web à vos favoris et soutenez notre journalisme : Ne manquez pas les actualités commerciales que vous devez connaître : ajoutez financialpost.com à vos favoris et inscrivez-vous à nos newsletters ici.
Contenu de l’article