Des soignants non vaccinés demandent au tribunal du Québec d’annuler l’obligation de vaccination

Environ 300 proches aidants non vaccinés espèrent renverser une ordonnance gouvernementale les obligeant à se faire vacciner contre la COVID-19 avant de se rendre dans des établissements de soins de longue durée et des résidences pour personnes âgées.

En vertu d’un arrêté signé le 22 décembre par le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé, les proches aidants

doit montrer un passeport de vaccination

porter un masque de procédure, garder une distance de deux mètres et ne pas avoir été isolé pour les symptômes de la COVID-19 pendant au moins cinq à 10 jours.

L’avocate Natalia Manole, représentant les soignants et leurs proches, affirme que ce n’est pas juste.

« Le gouvernement autorise les travailleurs de la santé non vaccinés à prendre soin de ces mêmes personnes », a-t-elle déclaré dimanche dans une interview.

Mercredi, la Cour supérieure du Québec entendra la demande d’injonction et de contrôle judiciaire de Manole au nom des soignants.

En octobre,

Manole défié

La tentative du Québec de

imposer un mandat de vaccination pour les travailleurs de la santé

affirmant que cela violait leurs droits.

Après

retarder l’échéance

d’un mois le 13 octobre, le

le gouvernement a reculé

en novembre, affirmant que la perte d’environ 15 000 travailleurs de la santé non vaccinés mettrait à rude épreuve le système de santé.

Au lieu de cela, les travailleurs non vaccinés doivent être testés pour le COVID-19 trois fois par semaine.

Les experts ont déclaré qu’il aurait été impossible de compenser la perte des non vaccinés

compte tenu du nombre déjà élevé de travailleurs de la santé qui s’absentent du travail à cause du virus.

Avant le 22 décembre, les proches aidants n’étaient pas tenus d’être vaccinés pour entrer dans les centres de soins de longue durée. Cependant, ils devaient prouver qu’ils avaient été testés négatifs. Manole soutient que le gouvernement devrait revenir à cette exigence.

Depuis que ses clients n’ont pas pu rendre visite à leurs proches, certains patients âgés sont décédés, tandis que d’autres ont cessé de manger et de boire, a-t-elle déclaré.

La demande d’injonction de 27 pages fait valoir que les aidants naturels sont une partie essentielle du système de santé, comme en témoigne le nombre catastrophique de décès dans les centres de soins de longue durée lors de la première vague de la pandémie, lorsque les aidants naturels ont été interdits. Les soignants jouent un rôle important dans l’alimentation des patients, la prestation de soins personnels et le soutien émotionnel, soutient-il.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi ses clients ne se faisaient pas simplement vacciner, Manole a déclaré que certains d’entre eux avaient « de très bonnes raisons médicales ».

Cependant, les règles de vaccination du Québec font déjà une exception pour les personnes ayant des contre-indications,

qui sont considérés comme suffisamment protégés aux fins du passeport vaccinal.

Le tribunal devrait statuer mercredi sur la demande d’injonction urgente, avant de peser ultérieurement les arguments sur la légalité de l’ordonnance gouvernementale, a-t-elle précisé.

Un assistant de Dubé a référé la Gazette de Montréal au bureau des médias du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui n’a pas répondu à un courriel dimanche.

En rapport

Retrouvez toutes nos actualités liées au coronavirus sur

montrealgazette.com/tag/coronavirus

.

Pour des informations sur les vaccins au Québec,

appuyez ici

.

Inscrivez-vous à notre newsletter par e-mail dédiée à la couverture locale du COVID-19 à

montrealgazette.com/coronavirusnews

.

Aidez à soutenir notre journalisme local en

abonnement à la Gazette de Montréal

.

Source link-31