Les autorités sanitaires locales affirment que deux personnes sont décédées à l’hôpital pendant une période de forte affluence et de temps d’attente « très élevés ».
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CHÂTEAUGUAY — Le ministre de la Santé du Québec a défendu mardi les efforts de son gouvernement pour réduire les temps d’attente dans les hôpitaux, tout en reconnaissant qu’il était « complètement inacceptable » que deux personnes soient décédées à l’urgence de Châteauguay la semaine dernière.
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Les décès survenus à l’hôpital Anna-Laberge font maintenant l’objet d’enquêtes du Bureau du coroner du Québec et du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest.
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Les autorités sanitaires ont refusé de fournir des détails, notamment les dates auxquelles les décès sont survenus.
Les deux patients sont décédés au cours de ce que l’autorité a décrit mardi dans un courrier électronique comme une période de forte affluence et de temps d’attente « très élevés » dans ses établissements.
Mardi, un site Web du gouvernement indiquait un séjour moyen dans la salle d’attente de neuf heures et 44 minutes à l’hôpital Anna-Laberge, où le taux d’occupation des civières était de 206 pour cent.
« Tout est mis en œuvre pour réduire la pression sur les services d’urgence, pour le bien-être des équipes et des patients », a indiqué dans le communiqué l’autorité qui supervise l’hôpital, précisant que des réunions étaient en cours avec la direction provinciale de la santé et d’autres autorités régionales. fonctionnaires pour remédier à la situation. « Nous ne ferons jamais de compromis sur la sécurité des patients. »
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Ces deux décès ont incité le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, à effectuer une « visite surprise » à Anna-Laberge dimanche pour « prendre le pouls de ce qui se passe sur le terrain », a confirmé son cabinet par courriel mardi.
« Une chose est sûre : nous devons améliorer la situation non seulement dans nos services d’urgence, mais tout au long du parcours du patient, du pré-hospitalier au post-hospitalier », indique le communiqué.
En réponse aux hôpitaux surchargés et aux longs délais d’attente, Dubé a nommé en octobre un coordonnateur pour, entre autres, trouver des moyens aux urgences de traiter les patients plus rapidement.
Dubé a déclaré mardi aux journalistes à Québec qu’il avait demandé au coordonnateur de rencontrer les médecins d’Anna-Laberge pour discuter de la situation à l’hôpital.
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« Nous allons suivre cela de très, très près », a déclaré le ministre.
Les décès à Châteauguay sont survenus plus d’un an après que Québec a commencé à mettre en œuvre les recommandations d’une « unité de crise » gouvernementale dédiée à réduire le stress dans les salles d’urgence.
Dubé a salué mardi le travail de l’unité, mais a déclaré que certains hôpitaux, en partie à cause de problèmes de gestion, n’ont pas encore appliqué ses recommandations. Le ministre a souligné que son projet de loi sur la réforme de la santé, connu sous le nom de projet de loi 15, était une solution.
Mais Paul Brunet, président-directeur général du Conseil pour la protection des malades, une organisation de défense des patients basée à Montréal, affirme que la province pourrait réduire la congestion des salles d’urgence en améliorant les soins aux personnes âgées.
Traiter les personnes âgées avant que leurs problèmes de santé ne se détériorent en urgence pourrait réduire les visites aux urgences et libérer « des dizaines, probablement des centaines de lits, qui pourraient être utilisés à d’autres fins », a expliqué Brunet. « Nous continuons d’envoyer des personnes âgées à l’hôpital parce qu’elles n’ont pas été soignées à temps. »
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Aux côtés de Dubé, mardi, la ministre provinciale responsable des aînés, Sonia Bélanger, a reconnu le nombre élevé d’aînés dans Québec hôpitaux, affirmant qu’« il est important de trouver le bon endroit » pour leurs soins.
Dit-elle Québec est en train d’ouvrir 200 nouvelles places dans des centres d’hébergement et des résidences-services de la région de Montréal dans le but de libérer des lits d’hôpitaux. La création de 300 autres places dans des résidences privées pour aînés est également en cours, a-t-elle précisé.
Pendant ce temps, les prochaines semaines pourraient encore exacerber l’encombrement des salles d’urgence du Québec. Dans un communiqué de presse distinct mardi, le ministère de la Santé a prévenu de possibles temps d’attente « supérieurs à la normale » au cours du mois à venir pour certains services de première ligne dans un contexte de grèves dans le secteur public et de propagation de virus respiratoires.
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Par exemple, la ligne d’assistance téléphonique 8-1-1 de la province ne maintient que 60 pour cent de son personnel infirmier les jours de grève, selon le ministère. Elle a assuré qu’elle continuerait d’offrir les services essentiels en tout temps, mais a encouragé les Québécois à se faire soigner à l’extérieur des salles d’urgence pour les situations non urgentes.
«Je suis très transparent: ça va être dur», a déclaré Dubé, décrivant la pression supplémentaire anticipée sur le réseau de la santé dans les prochaines semaines.
Il a demandé aux Québécois qui contractent des virus d’appeler leur pharmacien, leur médecin de famille et la ligne 8-1-1 avant de se rendre à l’urgence.
« Peut-être que deux heures au téléphone valent mieux que d’être aux urgences, où c’est très long. »
Avec des dossiers de Caroline Plante à Québec.
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