Des plans de succession pour le PDG de TD se profilent à l’horizon alors que l’entreprise subit un coup financier dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent

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La Banque Toronto-Dominion a désormais mis de côté un total de 3 milliards de dollars américains pour couvrir un règlement mondial d’enquêtes criminelles et civiles sur des lacunes dans les contrôles de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) aux États-Unis, ce qui devrait attirer l’attention sur un plan visant à remplacer le directeur général Bharat Masrani.

« Les questions de succession sont devenues encore plus intenses en raison des problèmes de réglementation de la banque aux États-Unis », a déclaré mercredi dans une note l’analyste Gabriel Dechaine de la Financière Banque Nationale, suggérant que, dans des circonstances normales, la succession serait déjà en mouvement avec Masrani, 67 ans, après avoir passé 10 ans à la barre.

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« Fournir de la clarté (sinon de la certitude) sur les conséquences financières directes « libère le jeu » pour un successeur potentiel », a-t-il déclaré.

La TD a annoncé mercredi qu’elle mettait de côté 2,6 milliards de dollars pour les amendes attendues suite à l’enquête AML, ce qui s’ajoute aux 450 millions de dollars qu’elle avait mis de côté en avril.

Mais remplacer Masrani pourrait ne pas être une tâche facile, les principaux candidats ayant quitté la banque avant et après la révélation des enquêtes sur le blanchiment d’argent il y a plus d’un an.

Michael Rhodes, que certains observateurs de l’entreprise présumaient être le futur PDG, a quitté la banque en décembre dernier, abandonnant son poste de directeur des services bancaires aux particuliers de TD pour devenir directeur général de Discover Financial Services. Teri Currie, prédécesseur de Rhodes, était également considérée comme un candidat potentiel au poste de PDG avant sa retraite inattendue début 2022.

D’autres personnes ont quitté la banque au fil des enquêtes anti-blanchiment, notamment Katy Boshart, devenue directrice générale de la Banque Manuvie en avril. Tim Hockey, qui avait été présenté comme un candidat à la tête de la banque, a quitté TD Ameritrade, dont il était le directeur général, en février 2020.

Riaz Ahmed, PDG de TD Securities et directeur des services bancaires de gros, qui était auparavant directeur financier de la banque, pourrait remplacer Masrani. Mais il a 61 ans, ce qui rend son ascension au sommet de la banque moins évidente à ce stade, selon certains observateurs de la banque. Il existe des successeurs potentiels plus jeunes, notamment Leo Salom. Mais il occupe un rôle central en tant que directeur du groupe de détail aux États-Unis et PDG de la franchise bancaire américaine, une division où la stabilité pourrait être une priorité.

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« La disposition relative à l’amende réglementaire « ouvre le jeu » pour la succession du PDG, qui pourrait inclure un candidat externe », a écrit Dechaine dans une note de suivi jeudi.

Malgré l’incertitude entourant la succession, l’analyste a prédit mercredi que les investisseurs pourraient réagir à l’annonce d’un règlement mondial imminent des problèmes de blanchiment d’argent avec un « rallye de soulagement », car les enquêtes pèsent sur TD depuis plus d’un an et ont coûté à la banque canadienne une acquisition majeure aux États-Unis.

La TD n’est toutefois pas encore sortie d’affaire, a déclaré l’analyste. La vente d’actions de Charles Schwab Corp. pour renforcer le capital de la banque va peser sur les bénéfices et réduire la participation de la TD dans Schwab de 12,3 % à 10,1 %. De plus, a-t-il ajouté, il existe toujours la possibilité de sanctions non financières, qui pourraient inclure un plafonnement des actifs sur les opérations américaines.

« Si la croissance est limitée, la TD pourrait enregistrer une croissance des bénéfices inférieure à celle de ses pairs au cours des prochaines années », a déclaré M. Dechaine. « Outre l’impact sur la croissance de la TD, nous pensons que le multiple de valorisation de la banque souffrirait également si un plafond d’actifs était imposé par les autorités de réglementation. »

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Masrani a déclaré que la TD continue de remédier à ses lacunes qui ont conduit à des allégations de blanchiment d’argent à New York, dans le New Jersey et en Floride.

« Nous reconnaissons la gravité des lacunes de notre programme américain de lutte contre le blanchiment d’argent et le travail requis pour répondre à nos obligations et responsabilités est d’une importance primordiale pour moi, nos hauts dirigeants et nos conseils d’administration », a-t-il déclaré dans un communiqué mercredi.

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